Designer Graph-quoi ?

Cela fait déjà 1 semaine que je suis en stage avec Raphaël Guez !

C’est un artiste 3D qui réalise des œuvres numériques, et qui en parallèle répond à des commandes pour différents clients (affiches, campagnes de communication, motion design).

Son atelier se situe à POUSH, une ancienne parfumerie réhabilitée par la Mairie d’Aubervilliers pour en faire des locaux d’artistes. Il y a plus de 270 artistes qui travaillent là-bas ! Chaque jour, je découvre de nouvelles personnes avec qui j’ai l’occasion d’échanger sur leurs travaux et aussi sur ce que je fais. Il y a une diversité folle qui émane de ce lieu, c’est juste génial.

Les trajets sont un peu compliqués… j’avoue
Cafétéria et flyer d’exposition de POUSH

Très vite, je me suis aperçu de quelque chose. Les gens ne savent pas ce qu’est le design graphique ! J’ai vraiment ressenti lors des discussions que j’ai pu avoir avec toutes ces personnes, une incompréhension générale de ce que je fais exactement. C’est compliqué à décrire, mais je dirais que l’on n’a tout simplement pas la même définition des termes design graphique et graphisme.

Dès le lundi, je me suis lancé dans la réalisation d’un site web pour Raphaël. Pour le moment, ce n’est qu’un simple portfolio, mais à l’avenir nous travaillerons à deux sur des pages web expérimentales. Avant de me lancer, je lui ai demandé s’il avait une identité visuelle, une charte graphique ou au moins un logotype. La réponse = non.

Je lui ai donc proposé de travailler sur une identité graphique, tout en lui expliquant l’importance que ça a d’en avoir une… mais sans succès. Il avait l’impression que ça ne servait à rien. Sans rentrer dans les détails, j’avais encore une fois l’impression que sa notion de graphisme était complètement différente de la mienne. Lorsque l’on parle design, on ne parle pas exactement de la même chose.

Atelier de Raphaël Guez

Durant cette première semaine de stage, j’ai réalisé une maquette Figma pour son site web, puis je me suis directement plongé dans le code !

Lorsque l’on code pour quelqu’un, c’est complètement différent. Cette fois-ci, je ne peux pas me permettre d’avoir des noms de balises étranges, une mauvaise indentation ou même oublier de commenter le code. Tout doit être parfaitement lisible et compréhensible pour lui. Aussi, l’ensemble du code doit être fait pour que Raphaël n’ait pas besoin de se prendre la tête lorsqu’il voudra ajouter de nouveaux projets dans son portfolio. Bref, coder pour soi-même c’est plus facile 🙂

Maquette Figma
Site Web
Code HTML / CSS / JS

En fin de semaine, j’ai réalisé un modèle 3D ainsi qu’un début d’animation pour aider Raphaël dans un projet professionnel. Il ne m’a pas vraiment expliqué pourquoi il fallait faire tout ça, mais ça a été un bon moyen de lui montrer qu’il pouvait me faire confiance !

Modélisation 3D

Cette semaine est passée si vite… j’ai hâte de découvrir ce que l’on va faire ensemble et les projets sur lesquels je vais travailler !

Non-stop visios dans 7 Maison

Depuis maintenant deux semaines, je travaille avec le graphiste Matthieu Poli, dans son studio Maison 7, qui se trouve dans sa propre maison à Clichy ! Ici l’espace est divisé en 3 grandes zones, le sous-sol est réservé à l’atelier de création de Matthieu Poli, on y retrouve un grand bureau, très lumineux par un puits de lumière large au-dessus de son bureau. Il y a tout un espace réservé à ses drawing machines, avec lequel il réalise ses productions artistiques. Le rez-de-chaussée et le premier étage est réservé à l’espace de vie et le deuxième étages est le bureau de Camille Poli, la femme de Matthieu et co-créatrice de Maison 7 qui est la responsable communication du studio.

J’aide majoritairement Matthieu Poli à travers ce stage mais je viens aussi en aide sur certains projets sur lesquels Camille travaille, surtout lui permettant d’avoir un œil nouveau et différent sur ses productions. Je suis affecté au sous-sol, sur le même bureau que Matthieu, nous permettant de travailler sur les mêmes projets tout en nous donnant chacun nos retours en live !


(Zone de travail et bureau de Matthieu poli)

Les projets sont riches, justement c’est ce que je recherchais ! Une diversité dans le travail, on bossent soit pour des grosses agences qui refont leurs identité au complet, soit pour des motions pour un post Instagram, on travail sur de la recherche de logo, sur des productions vidéos pour des documentaires et enfin des projets plus artistiques qui sont personnel à Matthieu, où on travail sur ses tableaux, sur son projet TALLY ou sur de la 3D en lien avec le tiers-lieu le FAR que j’ai mis en place lors de premier stage pour la mise en place de stands ou de lieu de vie (par exemple mettre en scène le puits de lumière en face de son bureau avec des projections sur une forme en bois dans une idée de miroir infinie). Les visioconférences sont aussi très importantes, à chaque étape de développement d’un projet, Matthieu organise des visios rapidement avec les clients pour présenter le travail et ré-axer si besoin. Il garde un lien très proche avec les clients, s’ il n’est pas sûr d’un micro-détail, il appelle directement le client pour qu’il puisse clarifier les points en question, on n’avance jamais à l’aveugle. Matthieu me fournit aussi une diversité d’outils et vu que la rapidité est la clé de son travail, il me force à utiliser des raccourcis clavier que je ne connaissais pas, tout en m’apprenant pleins de petites techniques sur les logiciels Adobe, rendant ma productivité et mon efficacité bien plus rapide. Il me fournit aussi une formation Blender me permettant d’apprendre à faire du photoréalisme.

(Création motion pour la story du magazine Sloft)
Finalement, en deux semaines j’ai déjà énormément appris. J’ai appris à parler aux clients, lors de visioconférences, car Matthieu me pousse à venir parler des étapes sur lesquelles j’ai moi-même travailler. J’ai aussi appris à perfectionner la manipulation des outils d’Adobe.

Matthieu est un très bon professionnel qui sait mettre des limites aux clients et poser des dates pour chaques étapes de créations, sur un tableau qu’il garde toujours ouvert et surtout il sait faire un équilibre entre le travail qu’il me demande, où me laisser en autonomie et me poser la question sur comment je vois les projets et mes avis sur les différentes productions.

Ce stage risque d’être riche et donne envie de voir quels autres différents projets et clients nous attendent.

La mode c’est aussi du graphisme

J’ai réalisé ma première semaine de stage au côté d’Andréa Albrizio, un jeune entrepreneur et créateur de mode. Et quand je dis jeune, c’est très jeune (21ans à peine). L’avantage, c’est qu’on a le même âge donc on se comprend très bien, et on avance très efficacement. L’inconvénient, c’est que le sérieux n’est pas toujours au rendez-vous. C’est pourquoi j’ai commencé mon stage en attendant le maitre de stage avec déjà 20 minutes de retard 🙂 Heureusement son projet et son ambition immense me fait garder mon optimisme face à ce stage.

Alors une fois qu’il m’as raconté toutes ses ambitions pour son futur projet, plus de temps à perdre, là il faut travailler. Arrivée dans son atelier je me suis tout de suite mise au travail.

Croquis de l’atelier

Même si je savais en arrivant dans le milieu de la mode que le graphisme comptait beaucoup, j’ai été étonnée dès mon premier jour de stage de voir à quel point ce dernier avait une place importante dans du design de vêtement.

En effet, dès mon arrivée j’ai directement sur le vêtement en réalisant une étiquette. Pas une simple étiquette intérieure qui indique les composant du tissu, mais une étiquette qui avait bien sa place dans le design du vêtement. 

Fiche technique de l’étiquette

J’ai ensuite passé ma semaine à imaginer l’univers graphique de la prochaine collection. Un univers spatial ? Futuriste ? Métallisé ? Pas de souci, créer un univers, c’est mon truc ! Alors j’ai pensé étiquettes, packaging d’envoie, sticker, sac pour la boutique, carte, boîte, etc. J’ai du créer toute une cohérence entre tous ces éléments, et avec un créateur qui n’as pas de notion en graphisme, ça n’as pas été une mince affaire. Heureusement, il m’as vite fait confiance, et a rapidement compris que devenir un « plus gros le logo » n’était pas une bonne chose.

Ensemble des éléments créer la première semaine

Un deuxième problème s’est posé à moi lorsque j’ai voulu créer des éléments cohérent entre mais aussi avec l’univers de la marque. IL N’Y A PAS DE CHARTE GRAPHIQUE.

Compliqué de ne pas créer d’incohérence quand le graphisme de la marque de pas de fil conducteur. J’ai donc du en créer afin de ne pas perdre la tête. En commençant par analyser le logo déjà existant de la marque. CATASTROPHE. Rien ne va. Il faut que je repasse derrière. « Mais qui a fait ce travail affreux ? »

Comparaison de l’ancien logo et du nouveau

Je ne suis pas encore satisfaite de ce logo mais bon, je ne peux pas prendre toutes les décisions donc on le garde. Mais alors dans ce cas, je décide quand même de réaliser une version alternative du logo, pour en avoir une version sans typo. Et ça tombe bien car très vite, il me demande de réaliser une version qui tiendrait dans une photo de profile ou une icône d’application. On est vraiment sur la même longueur d’onde.

Test de logos fait sur procreate

Je le trouve bien meilleur que le logo typographique (et pas parce que c’est moi l’ai fait 👀). 

Ahhh maintenant qu’une charte graphique est mise en place, bien plus simple pour travailler.

Mais problème, plusieurs des éléments que j’ai créé sont déjà partis en production avant que je n’ai changé le logo. Il va falloir en ré-envoyer. Oh oh, je commence déjà à lui faire perdre de l’argent. Mais finalement ça en vaut le coup. Car les premiers samples arrivent déjà !

Premiers prototypes

Finalement j’ai beaucoup aborder le graphisme autour de la marque de vêtement, mais les vêtement en eux même aussi ont besoin de graphisme ! Et j’ai finalement du réaliser les designs graphiques des vêtements. En bref, ce que les gens vont porter. (Cela ne me met pas du tout la pression.) Et après des heures de recherches, inspirations, expérimentations, et quelques vingtaines de tests à proposer (par vêtement), les premiers prototypes commencent à être validés.

Tests de design sur les sweats

Comme quoi le graphisme a un rôle important dans la création de vêtement.

Roue libre

Pour la fin de ce stage, je dirais qu’elle a été compliquée. Pour chacune de mes propositions, j’essayais de trouver des références, du sens dans mes expérimentations. Mais, suite à de nombreuses propositions de ma part qui n’aboutissait jamais à une validation, mon maitre de stage et moi avons fait un point. Durant celui-ci, il a pu me présenter ses « références » et « m’expliquer » se qu’on allait faire…

Références de mon maitre de stage « Affiches du Festival de vélo vintage d’Anjou, éditions 2023 »

Je lui parlais de graphisme, en utilisant mon vocabulaire « concept, principe graphique, système, identité visuelle, etc. » mais j’ai vite compris qu’on ne parlait pas le même langage. Le projet allait tomber dans un cliché et mes espoirs d’une identité visuelle efficace et attractive avec. Des gros bandeaux pas beaux, Une bonne grosse script OBLIGATOIRE pour le logo de l’événement, etc. Malgré toute mes bonnes intention pour expliquer ma démarche, en m’appuyant sur des livres, des projets de graphisme contemporains, impossible de me faire entendre. Il avait un truc en tête, une composition précise, une image précise, et moi, je deviens un exécutant.

Brouillon de l’affiche souhaité par mon maitre de stage
Ma version (Affiche_V6)

Ce stage m’a bien fait comprendre l’importance du « Sens » dans notre métier, l’importance du concept et de la réflexion. J’ai aussi pu me rendre compte que tout le monde se pense graphiste, « tu devrais changer si », « c’est pas assez gros » . Au final, le meilleur client, c’est celui qui fait confiance au prestataire qu’il emploie, mais comment travailler avec un client qui ne nous impose une vision stricte de son projet ?

Pour ce dernier article, voici mes différentes recherches et propositions dans l’ordre de conception.

Affiche_V1
Affiche_V2
Affiche_V3
Affiche_V4
Affiche_V4
Affiche_V5
Affiche_V6

La suite, Les Vieilles Pédales édition 2024

Le festival s’est bien déroulé et il est temps de penser à la suite ! La poursuite des recherches pour l’affiche et la mise en place d’une nouvelle identité Une courte vidéo d’introduction du festival pour les partenaires.

Suite à une réunion avec mon patron, Sébastien, j’ai pu défendre mon concept à travers la présentation de celui-ci, je me suis appuyé sur des mockups et des fanzines imprimés qui présentent affiches et flyers au format. La conclusion de ce rendez-vous a été plutôt positive, quelques changements et modifications à faire. En ressort une V2 plus colorée et agencée différemment ! Affaire à suivre…

En parallèle, je travaille sur une vidéo d’introduction, composé de vidéos basse def issues de Facebook et autres. C’est là qu’on prend conscience que si la matière est limitée, le reste le sera aussi malgré le fait que certaines astuces puissent être trouvées ! J’ai eu l’occasion d’approfondir certaines techniques de motion design et réemployé ce que je savais faire. En parallèle, je m’exerce en espérant trouver des techniques et astuces visuelles que je pourrais réexploiter au sein de mon stage. C’est en travaillant sur mes projets que je trouve des idées à mettre en place chez Les Vieilles Pédales.

Projets perso du soir, après le stage, la boxe, etc.

Le chemin sera long et sinueux

Après une très longue recherche de stage et de nombreuses demandes sans réponses ou sans succès, après avoir cherché de lointains contacts via la famille, les proches, les proches de proches, c’est finalement CourbevoiEvent qui a retenu mon profil.

Je les ai contacté suite à une annonce qu’ils avaient publié cherchant un assistant graphiste, et j’ai appris quelques jours après un entretien en ligne que j’étais accepté. CourbevoiEvent, c’est une société publique locale affiliée à la ville Courbevoie. Elle organise différents évènements dans différents lieux de la ville (salle de spectacle, concerts, cinéma, etc)

J’ai donc rendez-vous tous les jours (ou presque) au milieu de Courbevoie, qui tout comme Boulogne se situe à l’opposé de ma ville, Montreuil, mais en beaucoup moins pratique d’accès. J’ai pris l’habitude de commencer ma journée par une balade en Velib jusqu’à Vincennes, où je prends le RER A direction la Défense. Une fois arrivée dans le 3ème plus gros quartier d’affaires du monde et après avoir navigué parmi des milliers de jeunes entrepreneurs je prend la ligne L jusqu’à Courbevoie.

Enfin, après 10 minutes de marche dans la ville moderne et fleurie, j’arrive au centre événementiel de Courbevoie, là  où tout se passe. Le mercredi je suis en télétravail, ce qui m’évite ce long chemin.

Arrivé, je rencontre l’équipe communication, composée d’Anne-Noelle la cheffe de projet et ma collègue Alexandra , présente depuis janvier. J’ai appris au fur et à mesure de la semaine que de nombreux départs avaient eu lieu la dernière saison, et que de nouvelles personnes commençaient à arriver, tout se restructure et pas mal de choses étaient mieux avant. 

Par contre, il y a vraiment une super ambiance.

On m’a ensuite fait visiter le centre culturel où je travaille, ainsi que l’espace Carpeaux se situant juste à côté. Le centre et l’espace carpeaux contiennent des salles de spectacles ou de concerts, des salles de fêtes et même un cabaret. Voir toutes ces salles, puis rencontrer les équipes techniques de son, de lumière, l’administration et le service billetterie m’a plutôt impressionné.

C’est là que j’ai compris que mon travail allait être utile, car parfois visible dans des salles de plus de 1000 personnes ou sur le site de Courbevoie, et malgré une petite pression supplémentaire, j’avoue que c’est un sentiment très agréable.

Lors de ma semaine, j’ai cependant rencontré des petites déceptions.

Par exemple, il n’existe pas de graphiste à proprement parler, ni de directeur artistique. J’ai remarqué que Photoshop ou illustrator étaient peu utilisés et que beaucoup de visuels se faisaient sur InDesign, dans des fichiers pas trop organisés.

On m’a d’abord confié des missions très simples, faire des storys Instagram pour un cinéma dont on s’occupe, ou chercher des inspirations pour la présentation de la prochaine saison (chaque saison rassemble plus de 80 spectacles). J’ai du produire mes premiers visuels sur Canva, car c’est comme ça qu’ils fonctionnent pour gagner du temps sur des visuels simples et peu importants (storys).

J’avoue que le gain de temps peut au début être avantageux, mais Canva m’a très rapidement limité et surtout frustré. Maintenant que l’équipe me fait confiance, si jamais je suis amené à reproduire ce genre de visuels, je pourrais utiliser les logiciels que je veux

À la fin de la semaine, on m’a proposé de commencer un travail d’animation pour la présentation de la nouvelle saison que j’ai directement accepté. Je dois respecter le thème du floral et du mystérieux, féérique, et animer certains titres annonçant les différentes parties de la saison. Malheureusement je n’ai pas pu choisir la typo.

début de l’animation
milieu de l’animation
fin de l’animation

Je vois que mon début de travail plaît, et que l’équipe me fait plus confiance. À côté de ce travail, je fais parfois des tâches plus administratives comme mettre en ligne des articles sur les films du cinéma et faire une sélection d’images.

Ce que je remarque également c’est que notre image a beaucoup trop d’identités visuelles différentes, et qu’elles ne sont parfois pas super (j’espère que personne de mon équipe tombera sur l’article). En effet Anne-Noelle, la cheffe de projet, a énormément d’idées mais parfois trop. J’ai l’impression qu’on n’arrive pas à garder une identité de base, car si j’ai bien compris, une nouvelle identité est en cours de création (mais seulement pour certains supports), et une identité totalement différente, uniquement pour la nouvelle saison vient aussi se mélanger à celles-ci. Malheureusement, je n’ai pas trop mon mot à dire sur ça, du moins pour l’instant.

Je suis satisfait de comment mon stage se déroule, j’apprends peu de choses au niveau technique, mais je découvre comment une grosse société publique d’événements fonctionne et l’ambiance du travail.

J’espère avoir de plus en plus de travail purement graphique (peut être même photographique), même si j’apprend déjà beaucoup.

It’s not « MORE is MORE », it’s « Less is MORE »…

Pour introduire, je suis stagiaire pour l’association chartraine qui organise le festival de vélos vintage « Les vieilles pédales », un festival avec des animations, des concerts, des courses et randos de vieux vélos ! Ce dernier aura lieu au début du stage, à savoir les 12, 13 et 14 mai.

Pour ses premières semaines de stage, du télétravail ! Au cours des journées, je reçois diverse mission, généralement, elles consistent à utiliser la matière de l’édition précédente du festival pour des supports de communications divers et variées, flyers, banderoles, faux billets de l’événement, etc.

Bâche avec le programme (80x160cm)

Le problème, c’est justement cette matière, un graphisme qui cherche non pas à parler d’un festival vintage, mais bien à être vintage. En passant notamment par une montagne d’enluminures style art nouveau, « pour décorer » et par une quantité de niveaux de texte hallucinant. Mais moi, j’ai un plan, il est prévu que pour la suite du stage (après le festival) je travaille en amont pour la 3ᵉ édition, ce que je fais déjà sur mes temps morts et mon temps libre. Je n’ai encore rien montré, mais j’attends la réunion qui me permettra d’introduire, avec quelques bouquins de graphisme et des références, ma proposition d’identité visuelle pour le festival.

Affiche de la 2ᵉ édition des Vielles pédales

Le festival Les vieilles pédales a déjà eu lieu deux fois, en ressort de nombreuses photos qui représente fidèlement l’événement. Comment exploiter cette imagerie efficacement au sein d’une identité visuelle forte qui communique sur “Un festival de vélos vintage”.

Mise en situation de ma proposition d’affiche pour la 3e édition
Proposition d'affiche pour la 3ème édition des vieilles pédales
Ma proposition d’affiche pour la 3e édition

Ici, je présente une partie de mon travail, mais l’idée pour cette identité visuelle serait de varier les visuels, pour l’affiche par exemple, on pourrait avoir d’autres version avec des photos différentes dans l’ovale central. Mon but est d’exploiter la richesse de visuelles issues des éditions précédentes afin de mettre en avant une variété, une densité. J’ai actuellement commencé à bosser sur les flyers et à chercher des idées de déclinaison.

Captures d’écran de mon plan de travail AI (Le bazar)

Dans ce projet secret, j’ai également pu retrouver mon ami InDesign pour la mise en page, car pour les documents de la 2e édition, on m’invite à utiliser plutôt à me servir de Illustrator, même pour la mise en page. (coup dur)

Mon objectif pendant ce stage, convaincre de la qualité de mon travail et du bénéfice qu’il apporterait en termes de communication. Si réussite, je pourrais décliner l’identité sur de grandes bâches, des badges, en motion et ainsi mettre un super projet sur mon portfolio !

Generating worlds

J’ai commencé mon stage il y a une semaine dans une agence de scénographes et d’artistes qui travaillent dans le domaine de la mode et du luxe. 

Ayant pu visiter les locaux avant, j’étais plutôt à l’aise pour mon premier jour. J’ai enfin pu rencontrer les personnes travaillant derrière les productions que je voyais sur leur site web et réseaux sociaux. Puisque derrière un scénographe, s’y trouve aussi une autre équipe dans laquelle j’ai pu avoir un aperçu cette semaine. Chargé de production, assistants, managers et puis entre autres, le graphiste.

L’espace de travail est dans un petit bureau à l’étage d’un entrepôt où sont disposés les articles du service de location. Car oui, en plus d’être une agence de production pour ces artistes, ils ont également une branche de location de matériel pour des shootings. 

Notre bureau est assez simple, et (presque) tout se passe dedans. On a à la fois notre zone de travail avec notre PC sur les simples tables, des coups de fils qui sont faits à cette même place et parfois des réunions en tout genre. Pour ce qui est des pauses, il faut seulement enjamber la fenêtre pour arriver sur la terrasse. Très pratique.

Dans cette salle pleine de vie, j’ai pu avoir peu de contact direct avec les autres qui sont très très occupés. Et étant moi-même plongée dans mon travail, j’écoute autour. Je dirais que je suis présente par mes oreilles. Comme si j’écoutais par la porte, mais sans la porte. 

Ce bureau multifonction m’a permis de rencontrer (indirectement) plusieurs set designer internationaux, en écoutant leurs histoires lors de ces réunions. Mais aussi à travers leurs appels passés ici, je peux garder le fil sur les projets de production sur lesquels ils travaillent en parallèle à nos missions de graphiste à nous. Car comme à ce que je m’attendais, les scénographes n’ont pas réellement besoin d’un graphiste pour leurs productions. Ils travaillent l’espace et ont besoin de visuels graphique seulement selon leurs idées et nécessités pour leurs sets.

Mon tuteur travaille essentiellement à distance, et de savoir que j’allais être accompagnée d’une autre stagiaire en graphisme m’a rassurée. Il nous a assignée des missions pour la semaine. Étant toutes assez différentes, une certaine flexibilité nous est demandée. Certaines étant moins créative, nous alternons au fil de la journée pour rendre ça moins redondant.

Une tâche que l’on m’a attribuée est la mise en page d’un magazine regroupant des productions de l’agence. Chaque artiste ayant son style personnel, et chaque client ayant une identité différente, mon rôle est de bien sélectionner les images à mettre en avant pour enfin faire paraître l’esprit global de World+ dans cette édition. En épluchant une partie des projets (puisqu’il y en a énormément), j’ai pu comprendre l’importance de cette étape.

Un aperçu du travail de sélection

C’est savoir bien choisir les images qui serviront à créer l’image qu’on veut montrer. En l’occurrence, une esthétique qui se rapprocherait de l’art contemporain, voir futuriste, et en donnant une grande importance à la créativité.

Comme ils le disent si bien leur slogan [We generate Worlds], ils conçoivent des univers par leurs décors. 

Pour terminer cette note, je dirais que j’ai pu découvrir plus en profondeur l’envers du décor des images de mode, et particulièrement sur les nécessités techniques pour la production d’une image qui paraît simple. Ce début d’expérience m’a également permis de me détacher de la création pure, et de donner plus d’intérêt à la façon dont selon ce que je vais mettre en avant va être perçue. En si peu de temps j’ai pu toucher à de nombreuses choses, me donnant un avant-goût de ce que me réservent ces prochains mois.

Sacré micmac chez Plastac !

Ça y est, c’est le moment, mon premier jour de stage, j’arrive avec une petite demi-heure d’avance pour prendre mon temps, vers 9:50 je me lance et je toque, c’est Adrien (aka Adros) qui m’accueille et me fait tout de suite remarquer que chez Plastac, on arrive rarement à l’heure, on est même plutôt en retard d’habitude… Après un petit tour du studio, une stagiaire arrive, c’est Laurine, une étudiante en DSAA à Eugénie Cotton.

La dernière arrivée, c’est Fanny (Romain, lui n’étant pas cette semaine). Pour nous mettre dans le bain avec Laurine, Fanny nous fait un tour des projets et nous présente son panneau…

Panneau des projets en cours de gauche à droite identité visuelle, signalétique, motion, édition

Les projets de gauche sont de l’identité visuelle, au milieu la signalétique (le gros du studio) le motion et l’édition tout à droite (ouai… ça se bouscule pas trop en ce moment…)

Après tout ça, on commence quand même à travailler et on fait un brief tout ensemble sur “Métro ! ». En gros, c’est une expo en novembre à la cité de l’architecture sur le métro parisien et le grand paris express.

Comme tous les projets de signalétique, on n’est pas tout seul. Adrien m’explique que sur ce genre de projets, il y a les graphistes (Studio Plastac) les archis/scénographes (Rebeyrol) et la lumière (Studio 10-30) et ça, c’est un gros bazar…

Ils nous expliquent leur mode de fonctionnement et l’outil qu’ils utilisent (Dropbox) un truc génial pour bosser en équipe. Mais quand je me connecte, c’est l’hécatombe ! Des dossiers dans tous les sens, pas rangé, nommés ou archivés, un vrai micmac. Et quand j’ouvre un projet, c’est pire ! Le studio fonctionne à la manière des archis, les étapes de projets ont des noms différents et c’est encore plus compliqué pour s’y retrouver au départ. 

Dropbox Studio Plastac

À comprendre aussi, surtout qu’il y a des acronymes partout, je me fais donc un petit lexique non exhaustif des mots que je découvre.

  • APS – Avant Projet Sommaire
  • APD – Avant Projet Définitif
  • DCE – Dossier Consultation d’Entreprise – une estimation du budget (très souvent dépassé) (ps : pour l’expo Métro de 40 000 euros quand même :/)
  • DPGF – Décomposition du Prix Global Forfaitaire – le budget cette fois-ci bien revu à la baisse

On m’a lancé sur l’Archipel nord à la fin de l’expo métro, un mur de 58 m qui retrace les transformations des gares parisiennes. J’ai rapidement fait état de plusieurs problèmes dans les taches qu’on m’a données, le premier le travail au 1/10e et oui impossible de créer un fichier de 60m de long, il faut donc passer par des échelles et ça, c’est vraiment compliqué surtout que les archis eux changent tout le temps d’échelle (1/150e, 1/250e, 1/50e) avec leur logiciel, mais ne le disent pas donc il faut faire des maths pour ajuster les élévations et ne pas se retrouver avec une image à 253,452% et se tromper ! Le deuxième fait suite à ce problème d’échelle, le piège des logiciels et oui, même en utilisant une échelle au 1/10e, faire un fichier InDesign de 581 cm est impossible puisque le maximum proposé par Adobe est de 548,54 cm. Je croyais avoir réussi en trichant un peu avec les pages pour arriver à mes dimensions, mais au moment de l’export InDesign coupe mon PDF à 548,54 cm et casse tout mon travail. 🙁

Tous ces petits problèmes me donnent du fil à retordre, mais j’apprends plein de choses et je suis force de proposition auprès d’Adrien et Fanny. Je pourrais encore écrire 10 pages de tout ce que j’ai vu, appris et découvert pendant cette première semaine de stage, mais j’en garde un peu sous le coude pour les prochaines fois…

Travailler en Association : ça donne quoi ?

Cela fait maintenant plusieurs semaines que je suis dans l’équipe de La Nuit du handicap, et comment dire… C’est beaucoup plus calme maintenant que l’on se rapproche de l’événement. Le rythme est plus léger et ça fait du bien, la fatigue commençait à se faire sérieusement sentir…

Moi le matin en arrivant :’)

Nous sommes à une semaine de l’événement et j’ai reçu mes affectations pour la journée. Je serai donc à Boulogne chargée des éléments graphiques, de la préparation des vidéos et des images pour alimenter les réseaux sociaux tout au long de la journée. Autant dire que je vais avoir beaucoup de travail et l’équipe de la Ville est très exigeante… (aussi sur le plan vestimentaire car il y a un “SUPER” :’( thème imposé).

J’ai de gros doutes …

J’ai un peu la pression car ce sont de nouvelles personnes avec qui je vais travailler (plus en profondeur) et c’est une mission de taille. Cependant je sais que je ne serai pas seule et que le cadre restera bienveillant. 

DURE DURE de trouver un compromis et d’être efficace…

En ce qui concerne mes dernières missions, J’ai souvent eu l’impression de me faire mener en bateau par les mairies et les services comm des différentes villes. 

EXEMPLE D’UNE JOURNÉE « PERDUE » :

“Après avoir envoyé une première version d’un flyer en début de journée, j’ai eu 8 appels téléphoniques avec une mairie pour changer la couleur d’un cercle, ils me l’ont fait changer 8 FOIS

Pour finalement m’appeler à 20h et me dire : 

“on préférait votre première version de ce matin, on aurait dû vous écouter :’(“

ALLER ÇA PART ! Dans ce genre de moment j’ai surtout l’impression qu’on me prend pour une machine et qu’on ne fait pas assez confiance à mes compétences. (Heureusement que cela ne concerne que 3 villes sur les 30 et que les autres m’ont donné leur totale confiance pour leurs visuels). 

RETROPLANNING : 

*Les dernières villes ont fini de valider les affiches, les programmes, les flyers et les templates/invitations.. HIER soit 8 jours avant l’événement. Ce qui rend les délais un peu tendus pour les imprimer, les distribuer et les envoyer à l’autre bout de la France.* 

Carte de France très approximative :’)

Mais heureusement, j’ai aussi de nouvelles missions et de nouvelles occupations maintenant que la pression de l’événement est redescendue. On vient souvent toquer à ma porte pour me demander des Tips ou des conseils sur certains visuels, de faire quelques retouches ou quelques éléments graphiques par-ci par-là. J’ai l’impression d’être utile et d’étre légitime de donner mon avis, c‘est agréable de prendre confiance.

(Bon même si des fois j’ai l’impression d’être magicienne à les entendre)

Ce stage m’apporte vraiment un cadre bienveillant et propice pour évoluer sur le plan du social et sur mon travail. J’arrive à OSER et m’IMPOSER, ce qui change de mes anciennes habitudes. J’arrive à dire quand quelque chose (une idée bien kitsch… CHUT) me rend perplexe pour trouver un compromis visuel qui rend un peu plus professionnel et qui convient à l’unanimité. 

Sur le plan personnel, je me sens bien et mieux, maintenant que je connais tout le monde, mes angoisses se sont presque toutes envolées et derrière moi. J’ai un peu customisé mon bureau et HEUREUSEMENT la plante est toujours en vie ! (Je soupçonne Agnès de s’en occuper quand je pars le soir :’)).  

Enfin je vais aussi enfin commencer des tâches plus créatives et moins factuelles, j’ai toute une charte et un guide de communication à créer et aussi un flyer évolutif. Ça va faire du bien de pouvoir être libre dans son processus créatif et de partir de ses propres idées. De partir sur une nouvelle lancée pour l’édition 2023 !

Donc affaire à suivre…