Découvertes, apprentissage et autonomie !

Ma première semaine de stage s’était bien passé, et ce dernier mois au sein de l’agence fut tout aussi réjouissant !

Depuis mon arrivée, j’ai pu collaborer sur divers projets avec des membres de l’agence spécialisés dans différents pôles (DA, rédaction, social media, motion design…). J’ai également pu me familiariser avec le vocabulaire professionnel, notamment le terme AO utilisé régulièrement, signifiant appel d’offre, et bien d’autres encore (une recette graphique > vérifier que le produit développé est conforme aux attentes ; un funnel > parcours d’achat d’un client cible ; être en charrette > finir une tâche dans un temps imparti, voire faire des heures sup).

En un mois, l’agence Castor & Pollux a pu répondre à différents AO pour des clients plus ou moins connus. Chaque client fournit un brief et une charte graphique (avec parfois certains détails éloigné de ce qui est attendu théoriquement), et éventuellement des membres de l’agence se rendent sur place pour mieux comprendre l’univers du client.
Ce qui fût intéressant d’observer sur les briefs, c’est que ces derniers, contrairement à ceux vus en cours, ne sont pas réalisés par des graphistes et il arrive donc que les clients n’identifient pas précisément avec les mots appropriés ce qu’ils souhaitent. Cependant, en ce qui concerne les chartes graphiques, elles sont mieux réalisées, bien qu’elles pourraient gagner en efficacité par moments.
Une dernière chose concernant les clients. En règle générale, tout se passe correctement, mais il arrive que certains d’entre eux exigent quelque chose dans le temps imparti d’une simple semaine, ignorant le fait qu’ils ne sont pas les seuls à solliciter l’agence. C’est alors à C&P de choisir de prendre ou non l’AO.

Pour revenir à ma participation au sein de l’agence ce dernier mois, j’ai pu assister à différents planning stratégiques et brainstormings, à l’issue de différents appels d’offres, récemment majoritairement pour des clients cuisinistes (je ne mentionnerai pas leur nom, par confidentialité).

photo d'un brainstorming
Brainstorming pour l’AO des cuisinistes

Lors de ces meetings, précédés d’un benchmark (pour se positionner par rapport à ce que fait la concurrence), les membres de l’agence identifient en détail le client et sa demande, s’exposent ensembles des exemples de supports de communication existant et débattent sur ce qui est à faire ou non (dans les très grandes grandes lignes).

Noé et Cédric discutent du positionnement du client cuisiniste pour l'AO
Noé et Cédric discutent des clients cuisinistes par rapport à la concurrence
Références de ce qui est à faire ou non trouvées dans des journaux
Références trouvées dans des journaux (product centric, user centric, domaine du luxe…)

En dehors de ça, j’ai également pu proposer des idées d’animation bouclées (GIF) qui iraient en aperçu sur la page Projets du site de C&P. Après en avoir discuté avec l’une des DA et un alternant en motion design, j’ai réalisé quelques storyboards. Deux idées pour deux projets différents, ont été retenues.

Voici le storyboard de l’une d’entre elles :


L’une des réalisations que j’ai pu suivre « du début à la fin » est interne à l’agence. Il s’agit de la création de conférences dirigées par 3 membres de l’agence, nommées Tôpic, et dont la première, sur l’IA, sera lancée début juin. Lors de ce projet, auquel j’ai beaucoup aimé participer, j’ai mené les débuts de réalisation pour le logo, la mascote, ainsi que la bannière de réservation. J’ai aussi pu décliner et faire différentes modifications sur les newsletter/mails qui seraient envoyés aux clients pour les informer de l’événement. Travailler sur Tôpic m’a fait très plaisir et je suis fière de ce que j’ai pu réaliser !

mini bd sur mes tâches concernant Tôpic

Bonus : j’ai été amenée à faire une petite animation, qui apparaitra pendant la conférence Tôpic, sur le logiciel de présentation Keynote !

Au cours de ce premier mois, j’ai énormément appris sur l’agence, ses procédés, ses travaux et j’en suis très reconnaissante à l’agence et ses membres pédagogues ! Je pense également avoir progressé en autonomie, ce qui est une bonne chose, et j’ai très hâte de poursuivre ce stage !

Brief sur brief sur brief

Je me suis toujours questionnée sur comment fonctionnait un graphiste freelance. C’est une direction qui m’attire, déjà par la diversité de boulots que peut proposer ce métier mais aussi étant donné que c’est une situation qui est bientôt proche.

Rapidement, j’ai eu ma réponse, c’est les CONTACTS !

Matthieu ne s’arrête pas, il bosse toute la journée sur plein de sujets divers, dans un emploi du temps géré et serré, le tout avec des rendus chronométrés. Et le PIRE, c’est que même quand il ne bosse pas, il bosse. Chaque week-end, il est en voyage à des conférences, conventions, meetings et autres, sur Paris, Marseille, Lyon, où il rencontre graphistes, clients, grosses boîtes et où il distribue ses cartes de visite.

Tout ça mélangé à ces quelques années de boulot qu’il a fait dans la com avant de devenir freelance, il a des centaines de contacts différents, et il tient à rester proche de ses clients, on a l’impression qu’ils sont amis, il rigole avec eux.

Donc, au final, les clients de Matthieu retiennent son nom et le partagent à d’autres futurs clients. C’est cool de voir comment le bouche à oreille marche dans ce monde, comment on passe d’un pote à Matthieu qui a besoin d’un logo, à une petite boîte, à une énorme entreprise type BNP Paribas ou Bouygues.

Le problème (qui n’en est pas un) c’est que maintenant, en une semaine, on enchaîne les briefs ! Tu viens juste de terminer un projet que, d’un coup, deux autres viennent d’être reçus. À un point que je me demande comment faisait Matthieu avant sans mon aide.

Cette diversité de projets vient jouer aussi dans mon sens, on se les partage, à un point que sur certains projets j’ai presque bossé entièrement seul dessus (toujours sous l’œil de Matthieu qui vient me conseiller sur les rendus finaux et les petites modifs à faire).

Tout ce travail en solo me permet de placer toutes mes connaissances dans des projets réels et me permet de me rendre compte surtout de la diversité des clients. Je me rends compte qu’il n’y a rien vraiment de compliqué, que j’ai déjà toutes les cartes en main, qu’il me manque juste le petit truc, l’œil qui me permet de voir les petits détails que Matthieu, lui, voit en un seul visionnage.

Actuellement, le plus énervant, c’est de ne rien voir de concret en dehors de mon écran. La grande majorité des projets sur lesquels on bosse ne sont pas encore utilisés par les clients ou postés sur les réseaux, et les différentes identités visuelles sur lesquelles on travaille sont toujours soit au début, soit interminables avec des clients qui ne savent pas ce qu’ils veulent, donc on n’a encore rien imprimé, ni cartes de visite, ni affiches.

Les dernières semaines ont été chargées en boulot, et donc sont passées vite, mais en tout cas, cette insertion dans la création réelle avec tous les enjeux entrepris par celle-ci m’a permis de me rassurer. Même quand je fais une erreur en interprétant mal la vision du client, je ne perds rien et le client non plus, lui permettant de préciser sa vision et moi de repartir sur les anciennes bases du précédent boulot pour mieux répondre à la demande.

Le  » quiet luxury « avec Molli pour des femmes inspirantes…

Fondée en 1886, Molli avait pour objectif initial de créer une ligne de vêtements pour bébés, utilisant une maille fine et légère inventée et réalisée par des femmes. Avec le temps, Molli a élargi sa vision pour intégrer cette maille délicate non seulement dans la garde-robe des enfants, mais également dans celle des femmes.

Dès les années 1920, la marque a commencé à développer des collections
pour femmes, rendant la maille plus que présente dans leur quotidien.

Tout a commencé avec une ligne de sous-vêtements raffinés et élégants.
Puis, à partir des années 1930, Molli a élargi sa gamme en introduisant
la maille sous diverses formes, telles que des robes, des jupes et des tops raffinés, en s’inspirant des grands noms de la mode comme Chanel et sa fameuse petite robe noire en jersey de laine.

Au fil du temps, Molli redonne de l’éclat à la maille ainsi qu’aux femmes.

J’aimerais que la marque les aide à se sentir bien. Il ne faut jamais minorer l’impact du vêtement sur notre état d’esprit et notre manière de nous présenter au monde.

Interview de Charlotte de Fayet pour le magazine en ligne The Fashion Stories
https://thefashionstories.com/interview-createur-de-mode/molli-la-maille-en-heritage/
Molli accorde de plus en plus d’importance aux femmes
au fil des années et des décennies.

Depuis maintenant 11 ans, Charlotte de Fayet
met sa priorité sur les femmes en général
et sur la transmission. Une transmission intemporelle des pièces colorées Molli, mais aussi de savoir faire dans différents domaines. Elle désire travailler
en collaboration avec des femmes inspirantes,
qui ont une influence dans leur domaine professionnel ou même dans leur vie en général.

Charlotte de Fayet 
(directrice générale de Molli)
Charlotte de Fayet
(directrice générale de Molli)
Ce graphique représente les couleurs qui sont majoritairement utilisées par la maison
pour les différentes collections, mais également ce sont des couleurs que les femmes Molli
apprécient particulièrement.


La première chose que l’on m’a expliquée lorsque je suis arrivée dans la maison Molli, c’est l’idée d’une « femme Molli ».

Qu’est-ce qu’une femme Molli ?

Une femme Molli c’est une fille, une femme, une mère ou encore une grand-mère inspirante et à la fois polyvalente. Les femmes Molli sont des écrivaines,
des architectes, des influenceuses, des artistes : de peinture, de cinéma, d’artisanat…, des mannequins et bien d’autres femmes inspirantes
que Charlotte de Fayet admire, mais surtout, elles sont toutes de nationalités différentes en passant par la France, par l’Ukraine puis en traversant les océans pour arriver aux États-Unis ou encore en Corée. Elle tente alors de les représenter dans les diverses collections qu’elle a pu présenter au fil des années
dans des mailles nobles.

Moodboard de différentes femmes Molli (nomasei_official//Marine Delaloye_Paula alvarez//Yaël Abrot//Léa Meylan _Carol Gerland//dîner à Marseille//Mathilde Favier//Anna Protsyk//Margaux Carel)
Moodboard de différentes femmes Molli (nomasei_official//Marine Delaloye_Paula alvarez//Yaël Abrot//Léa Meylan _Carol Gerland//dîner à Marseille//Mathilde Favier//Anna Protsyk//Margaux Carel)

Évidemment, on n’oublie pas l’incroyable équipe 100% féminine qui travaille
avec Charlotte de Fayet dans les bureaux de la rue de Bourgogne à Paris
afin de faire vivre aux femmes Molli une expérience intemporelle, raffinée
élégante et coloré dans une maille travaillait avec soin et minuties dans le but
de perpétuer la marque et de permettre aux mères de transmettre
à leurs filles un dressing intergénérationnel.

En plus du graphisme, lorsque ma collègue qui gère la communication n’est pas là, je range dans les dossiers du drive les photos que chaques femmes Molli ont postées sur les réseaux sociaux.
Il y a environ 400 dossiers dans cette partie du drive.

Communiquer en équipe !

Comment communiquer avec les autres membres d’une société ? Afin de mieux s’organiser soi-même, mais aussi en groupe. Comprendre qu’être intégré dans une entreprise cela passe aussi par la parole. Comment donner la parole, comment échanger des idées ? Beaucoup de questions qui me sont venu à la fin d’un projet dans lequel il fallait prendre des décisions en équipe.

Connaître dans l’inconnu

Je suis depuis maintenant 4 jours au sein de St-Louis, une maison de postproduction parisienne dont le domaine m’est TOUT SAUF CONNU. Ce stage est pour moi un voyage dans un navire étranger, une prise de risque, mais aussi une opportunité vers de nouveaux horizons. De plus, l’ambiance très sombre et le grand nombre d’employés n’arrangeaient pas ma situation…j’étais encore plus perdue.

C’est avec peine que je tentais de retenir tous les noms techniques et méconnus : flame, étalonnage, VFX…en me demandant ce que je faisais là.  Cependant ma douleur n’a été que de courte durée (merci à mon tuteur Tibor) lorsque j’ai rejoint le groupe des IT (Information Technology) pour assurer la refonte de leur site interne : ENFIN quelque chose que je connais.

Ma réaction lors de la découverte du site

C’est ainsi que je me suis retrouvée nez à nez avec des interfaces qui ne semblent ni connaître la notion d’ergonomie ni de design (ma douleur est revenue instantanément). Cependant beaucoup d’idées étaient bonnes et pertinentes, seulement…j’ai très vite réalisé que le graphisme était nécessaire, VRAIMENT VRAIMENT nécessaire et ce dans une multitude de domaines. 

Vue d’ensemble des interfaces du site original

Avant de me jeter à l’eau, un certain Marin (oui c’est son prénom) m’a d’abord rattrapée en posant un “cadre” : « fais comme tu le sens! ». 🤓
C’est là que j’ai su que c’était à moi de poser le cadre :  moodboard, identification des besoins, analyse de l’univers déjà en place….et c’est à travers cette petite préparation que j’ai appris à connaître le fonctionnement de l’entreprise. Ainsi j’ai pu me familiariser avec les lieux, les gens, mais aussi les différents pôles qui m’entourent tout en alliant découverte et récolte de données utiles au site. Ici, il y a beaucoup de pôles, de sous pôles et de sous sous pôles…bref. Je prendrai le temps de découvrir tout ça plus tard.

En analysant le site de plus près, j’ai tout de même été surprise par les essais graphiques : l’idée de cohérence était quand même pensée à défaut d’être maîtrisée, ainsi que quelques effets de style plus ou moins efficaces. C’est avec très peu de mal que j’ai réussi à les convaincre qu’il était nécessaire de TOUT refaire, même le code (qui est terriblement mal ordonné d’ailleurs). Mon challenge personnel était d’aller à la rencontre des couleurs (que je manie très rarement et dont la manipulation m’est peu familière) par respect pour le bleu significatif de St-Louis.

Premières maquettes et écrans originaux correspondants :
(1) projets et chatbox , (2) shotgrid des plans 3D

Une fois plongée dans ma tâche, je me suis pleinement rendue compte que l’inconnu ne me concerne pas exclusivement, mais qu’il touche aussi mes collègues, totalement étrangers à l’idée de graphisme et d’esthétisme. Je dois avouer que cette perspective m’a plutôt rassurée, tout comme l’ambiance qui semblait se réchauffer au fil des jours, malgré l’aspect très sombre du lieu. Et c’est petit à petit que j’ai réussi à me détacher de l’inconnu grâce à ce que je connaissais. Je sortais cependant de temps en temps de cette nouvelle zone de confort pour affronter de nouveau cet univers inhabituel.

La peur de l’inconnu nous distrait du connu.

Ylipe, écrivain et dessinateur français

Alors pourquoi ne pas se faire peur pour casser la routine ? C’est ainsi qu’entre 2 lignes de code je m’aventurais dans les autres pôles de la maison, en fantasmant déjà sur tout ce que je pourrais apprendre et tester.

Enfin, suite à cette première semaine j’ai très vite remarqué que le graphisme n’est pas uniquement présent dans les studios, les agences, les écoles, il est PARTOUT. Un graphiste peut toujours (ou presque) se retrouver dans un domaine donné, et ainsi, connaître dans l’inconnu.

Non-stop visios dans 7 Maison

Depuis maintenant deux semaines, je travaille avec le graphiste Matthieu Poli, dans son studio Maison 7, qui se trouve dans sa propre maison à Clichy ! Ici l’espace est divisé en 3 grandes zones, le sous-sol est réservé à l’atelier de création de Matthieu Poli, on y retrouve un grand bureau, très lumineux par un puits de lumière large au-dessus de son bureau. Il y a tout un espace réservé à ses drawing machines, avec lequel il réalise ses productions artistiques. Le rez-de-chaussée et le premier étage est réservé à l’espace de vie et le deuxième étages est le bureau de Camille Poli, la femme de Matthieu et co-créatrice de Maison 7 qui est la responsable communication du studio.

J’aide majoritairement Matthieu Poli à travers ce stage mais je viens aussi en aide sur certains projets sur lesquels Camille travaille, surtout lui permettant d’avoir un œil nouveau et différent sur ses productions. Je suis affecté au sous-sol, sur le même bureau que Matthieu, nous permettant de travailler sur les mêmes projets tout en nous donnant chacun nos retours en live !


(Zone de travail et bureau de Matthieu poli)

Les projets sont riches, justement c’est ce que je recherchais ! Une diversité dans le travail, on bossent soit pour des grosses agences qui refont leurs identité au complet, soit pour des motions pour un post Instagram, on travail sur de la recherche de logo, sur des productions vidéos pour des documentaires et enfin des projets plus artistiques qui sont personnel à Matthieu, où on travail sur ses tableaux, sur son projet TALLY ou sur de la 3D en lien avec le tiers-lieu le FAR que j’ai mis en place lors de premier stage pour la mise en place de stands ou de lieu de vie (par exemple mettre en scène le puits de lumière en face de son bureau avec des projections sur une forme en bois dans une idée de miroir infinie). Les visioconférences sont aussi très importantes, à chaque étape de développement d’un projet, Matthieu organise des visios rapidement avec les clients pour présenter le travail et ré-axer si besoin. Il garde un lien très proche avec les clients, s’ il n’est pas sûr d’un micro-détail, il appelle directement le client pour qu’il puisse clarifier les points en question, on n’avance jamais à l’aveugle. Matthieu me fournit aussi une diversité d’outils et vu que la rapidité est la clé de son travail, il me force à utiliser des raccourcis clavier que je ne connaissais pas, tout en m’apprenant pleins de petites techniques sur les logiciels Adobe, rendant ma productivité et mon efficacité bien plus rapide. Il me fournit aussi une formation Blender me permettant d’apprendre à faire du photoréalisme.

(Création motion pour la story du magazine Sloft)
Finalement, en deux semaines j’ai déjà énormément appris. J’ai appris à parler aux clients, lors de visioconférences, car Matthieu me pousse à venir parler des étapes sur lesquelles j’ai moi-même travailler. J’ai aussi appris à perfectionner la manipulation des outils d’Adobe.

Matthieu est un très bon professionnel qui sait mettre des limites aux clients et poser des dates pour chaques étapes de créations, sur un tableau qu’il garde toujours ouvert et surtout il sait faire un équilibre entre le travail qu’il me demande, où me laisser en autonomie et me poser la question sur comment je vois les projets et mes avis sur les différentes productions.

Ce stage risque d’être riche et donne envie de voir quels autres différents projets et clients nous attendent.

Une onde de bonheur !

Façade du théâtre de L’Onde

Lundi marque le début de mon stage à L’Onde ! Situé à Vélizy, L’Onde est un théâtre, une scène conventionnée d’intérêt national – Art et Création pour la danse, embrassant la culture contemporaine.

Aimant la culture, ce stage représente pour moi une opportunité de me plonger au cœur de la culture et d’y découvrir l’envers du décor, comme une infiltrée 😉

Dès mon arrivée, je suis frappée par l’ampleur du théâtre. Les premiers jours sont un dédale, les espaces se ressemblent et il est facile de s’y perdre. Un vrai labyrinthe ! Tous les espaces sont blancs, ce qui donne une froideur au lieu. 

Centre d’Art, suite du démontage
de l’exposition « WAOUH » de V. Perrottet

Mais ma première impression est vite contrebalancée par l’atmosphère conviviale qui règne. L’équipe, composée d’une trentaine d’employés permanents, sans compter les vacataires et intermittents, me fait me sentir rapidement chez moi. Parmi eux, Karine, responsable de la communication, joue le rôle de ma tutrice. Priscilla, chargée de communication, est ma collègue de travail et ma compagne de bureau, partagé avec trois autres responsables publiques, créant parfois une cacophonie joyeuse.

plan du bureau partagé

Malgré l’agitation, l’équipe respire la chaleur humaine. Cette ambiance détendue tranche radicalement avec le cadre scolaire auquel je suis habituée. Chaque journée est marquée par cette convivialité.

Pourtant, des tensions ponctuent le quotidien. Les échanges avec la graphiste ou avec une metteuse en scène exigeante, me confrontent rapidement à la réalité du milieu. Mais, ces défis font partie intégrante de l’apprentissage et du milieu professionnel.

Malgré des différends et la pression constante pour préparer la prochaine saison, l’atmosphère reste sereine. Les mercredis, toute l’équipe attend avec impatience les desserts réconfortants (gaufres, crêpes, gâteaux…) que Sophie prépare. Cela devient des moments de complicité, renforçant la cohésion de l’équipe.

La rencontre informelle avec la photographe Namsa Leuba illustre cette ambiance détendue. Le discours du directeur, loin des formalités attendues, transforme la rencontre avec l’artiste en moment de pause décontractée autour d’une table garnie de gâteaux ! 🤩

Montage de l’exposition « Tropicadelic » de Namsa Leuba au Centre d’Art de L’Onde
(Vernissage samedi 27 avril 2024 😉 )

L’organisation du travail surprend également. J’ai une liberté et une confiance qui met données dès le début de mon stage. Cette autonomie s’étend aux horaires de travail et aux missions, offrant une bouffée d’air dans ma routine.

La richesse culturelle est palpable à chaque instant. Les échanges avec les collègues élargissent mes références artistiques et du spectacles vivants. La diversité des missions confiées, du site internet, programme de salle à la présentation de saison, enrichit mon expérience.

Programme de salle et vidéo de soirée

De plus, le stage est jonché de rencontres, de discussions, d’échanges comme avec Vincent Perrottet, Namsa Leuba, Marion Conejero, les comédiens, les metteurs/metteuses en scène et les productions des différentes compagnies…

Montage dans la grande scène de la pièce de théâtre Iphigénie d’Anne Théron & Tiago Rodriguez
Montage dans la grande scène de la pièce de théâtre Odyssées 2020 de Noémie Rosenblatt

La jeunesse de l’équipe surprend. L’image traditionnelle du théâtre est bousculée par cette moyenne d’âge jeune. Cette vitalité se reflète dans l’énergie déployée au quotidien.

Pourtant, des obstacles surgissent. La dépendance du théâtre à la mairie, notamment pour le matériel informatique, devient contraignante. Les problèmes techniques ont affecté ma manière de travailler, nécessitant des solutions de substitutions en attendant des améliorations.

Malgré ces défis, je m’épanouis dans cet environnement stimulant et joyeux. Chaque jour apporte son lot de découvertes et d’apprentissages, confirmant ma passion pour le monde culturel et le spectacle vivant. J’espère que cet enthousiasme envers la culture et l’art se poursuivra !

Apprendre de ses erreurs et de ses déceptions

Bon, c’est bientôt la fin… C’est clair que ça va faire bizarre, j’ai l’impression que c’est juste au moment où je commence à me sentir à l’aise que je dois repartir. Presque comme si j’avais passé trois mois à m’installer, et que c’était déjà la fin, avant même que le vrai stage commence. Je maîtrise enfin mon rôle de game master, j’arrive enfin à m’adapter aux groupes qui raisonnent de manière incompréhensible…

C’est souvent les groupes qui réussissent le mieux au début qui finissent bloqués sur les énigmes les plus simples

Enfin, je parle de maîtriser mes tâches, mais j’avoue, je fais encore parfois des erreurs. Même des grosses erreurs.

Non, je n’avais pas activé l’aimant en début de partie…

Mais finalement, c’est des erreurs dans ce genre qui sont les plus formatrices. Je peux affirmer que, maintenant, je suis bien plus rigoureuse dans mon travail. Et c’est une difficulté en plus, trouver comment rassurer et guider les clients en direct malgré les erreurs qu’on a fait. Car finalement, le plus important, ce n’est pas l’intégrité du jeu, mis bien l’intégrité de l’expérience joueur. Ce qui compte, c’est que le joueur passe un bon moment en restant dans l’immersion du jeu, sans soupçonner les rouages et mécanismes qui fonctionnent de l’autre côté. Je pense que c’est la seule situation où on me demande de cacher mes erreurs en espérant que personne ne les remarque, plutôt que d’avouer m’être trompée…

Pour ce qui est de la médiation sur les réseaux sociaux, j’ai eu une expérience assez décevante. Des propositions qui n’ont pas été retenues aux commandes fades, je me rends compte maintenant que j’ai pas mal de regrets. J’aurais dû défendre mes idées avec plus de conviction, plutôt que me taire et exécuter bêtement.

Ce que j’ai publié durant mon stage

J’ai eu l’occasion de discuter avec un autre stagiaire pour préparer une campagne Instagram interactive, où les abonnés pourraient voter pour orienter les aventures d’une victime coincée dans un escape game et essayer de s’en sortir. Les décors de la salle étaient parfaits pour filmer, et en quelques heures on a pu se baser dessus et scénariser la trame globale et les différentes branches de l’histoire. Tout ça, pour finalement ne pas réussir à convaincre Olivier (le manager), qui a préféré garder des choses plus classiques, donc des posts normaux à base de slogans sur des images de stock.

C’était une expérience assez désagréable, non seulement parce qu’on a été frustrés qu’Olivier refuse de laisser sa chance à notre idée, mais aussi parce qu’on avait passé beaucoup de temps à la développer. Sur le moment, on s’est senti un peu cons d’avoir élaboré toute une campagne à publier sur plusieurs semaines, avant même d’avoir proposé l’idée à Olivier.

Je savais que travailler pour un client était une tâche difficile, et que trouver le compromis entre intégrité artistique et demande précise du client est toujours complexe. Mais l’ambiance était très amicale, et Olivier avait l’air de nous laisser carte blanche, alors on est instinctivement parti du principe que tout serait validé. On s’est emballés, et finalement ça n’allait pas, il a fallu laisser tomber. Je saurais au moins être plus préparée pour ce genre de situations, à l’avenir.

Conserver une identité cohérente

En vue de cette dernière semaine de stage qui commence, mes questionnements se portent maintenant plus précisément sur les projets en tant que tels.

Ce dernier mois, j’ai surtout pu travailler sur le projet concernant l’Abbaye des Vaux-de-Cernay, un hôtel spa dont l’agence a dû réaliser toute l’identité visuelle et la charte graphique. Cette dernière avait déjà été réalisée avant mon stage et aujourd’hui le projet se porte essentiellement autour de la création des supports de communication.

Un petit aperçu de ce que j’ai pu faire sur l’Abbaye du 14 juin à maintenant

Pour revenir sur mon questionnement, j’ai notamment pu me demander comment on pouvait gérer des projets aussi complexes que ceux-ci, qui peuvent durer depuis déjà plus d’un an.

Plus de 70 supports à décliner en suivant la charte graphique

C’est tout d’abord en travaillant sur 12 menus que j’ai pu prendre conscience des dates fixées qui sont très souvent décalées, tout d’abord à cause des retours client qui demandent des modifications ou bien qui n’envoient pas les contenus pour la réalisation des éléments, ce qui nous bloque complètement. Le client nous demande régulièrement des présentations de l’avancée pour suivre son projet, certaines modifications sont faites à la dernière minute. Cependant, c’est plutôt agréable d’avoir un client aussi réactif, ce qui n’est pas toujours le cas, car cela nous permet de nous adapter plus facilement à sa demande.

Toutes les infos sont placées dans des tableurs qui évoluent à chaque retour

On doit être assez organisé pour n’oublier aucune modification demandée. Il faut très fréquemment qu’on revoie nos plannings qui dépendent des retours du client et très généralement se plier à leurs exigences, notamment lorsqu’ils préfèrent choisir un papier plutôt que celui qu’on propose.

Pour être organisé, on doit aussi collaborer pour optimiser au plus notre temps. C’est sur ce projet où j’ai pu le plus travailler avec les autres graphistes de l’agence, actuellement, nous sommes quatre sur les déclinaisons.

Pour avancer assez rapidement, on se fait beaucoup de retours entre nous, même sur des petits détails, on réalise aussi beaucoup de maquettes pour se rendre compte de l’objet fini, particulièrement pour régler les tailles des différents éléments ou même se rendre compte de la cohérence des supports.

Pour optimiser le temps et créer une cohérence avec l’identité mise en place, j’ai notamment pu créer deux principes de mises en page différents, un pour les boissons et un pour la nourriture, qui se déclinent selon les identités de chacun des restaurants.

C’est aussi en gérant le projet dans son intégralité qui en fait quelque chose de complexe. De la mise en page au choix de papier, d’embossage et de tissus.

De plus, lors de la conception des menus, après les retours du client, la plupart des menus sont finalement passés en attente, la moitié de l’hôtel ouvrira finalement au printemps, et pour l’autre partie le contenu n’a toujours pas été défini et on doit donc attendre les éléments.

En plus d’être organisés entre nous, on doit donc aussi prévoir en amont les menus, mettre en page des éléments pour donner une idée de la réalisation finale au client et ensuite gagner du temps sur l’ajout des vrais contenus. C’est un travail qui prend aussi du temps, mais qui n’est pas urgent et nous permet de travailler dessus lorsque le travail vient à manquer dans d’autres projets, on peut donc passer plus de temps à élaborer des choses plus intéressantes sur ces supports.

Finalement, ce qui m’a le plus marqué, c’est que les clients demandaient des choses beaucoup plus simples que ce que l’on faisait comme propositions, retirant dans la plupart des cas tout l’aspect graphique qu’on avait pu ajouter, pour finalement uniformiser tous les supports et on finit par perdre l’identité qu’on voulait mettre en place pour chaque restaurant, en ne gardant par exemple que deux types de papiers et une seule couleur d’embossage pour tous les menus. C’est toujours un peu frustrant de retirer la moitié de ce qu’on avait pu passer des heures à faire, le projet appartient en premier au client et on n’a pas vraiment notre mot à dire.

C’est un projet qui est donc assez long et complexe par son nombre de supports de communication, et finalement beaucoup moins par sa créativité en tant que telle qui est plutôt limitée par les choix du client.

On arrive déjà à la fin

Il ne me reste plus que deux dernières semaines de mon stage, tout me semble avoir passé très vite. HOH est un bureau assez petit, on n’a que deux clients, les tâches étaient assez répétitives (faire des newsletters, des dossiers très clairs et administratifs…) mais par la bonne ambiance, les sujets des newsletters qui changent en permanence, les rencontre de beaucoup de personnes (clients, associés, membre de l’association…) c’était une expérience très agréable et diverse.

J’ai beaucoup plus travaillé pour AMO, l’association d’architectes et de maîtres d’ouvrages, que pour Kickers. Ainsi, c’est le client que je connais le mieux, et dont les exemples dont je parle ici proviennent. 

Le sujet le plus créatif que l’on m’a donné était une newsletter de la soirée d’été de l’association AMO, qui d’habitude sont très contraints et laissent peu de libertés, celle-ci ce devait d’être un peu plus fun et décontracté, j’ai décliné le logo de l’association en gif.

Le visuel a dû être modifié au dernier moment à cause d’une annulation du lieu

Même si le reste de mon travail de stage n’était pas très créatif, j’avais assez de temps libre pour pratiquer à mon propre chef. Je pense qu’un travail plus créatif m’aurais aussi convenu, voir plus, j’en suis très content et surpris que ce rythme me plaise autant.

Avant/après d’un des dossiers, même si cela reste sobre, je vois une grande différence

J’ai aussi pris en confiance sur la communication, j’ai dû rester en contact, non seulement avec mes maitres de stages, avec des jours de déplacement et de distanciels, et beaucoup d’autres personnes. Je devais constamment faire valider mes travaux, envoyer des informations et répondre à des questions par mails. C’est la première fois que j’étais si actif sur ce medium et je pense que ça reflète une grande partie du monde du travail que je ne connaissais pas.

J’ai au final pas beaucoup appris de technique, qui était une de l’attente, mes maîtres de stage étant designer d’espace principalement, et pas graphique. Ils me donnaient plus de retour sur le résultat que sur les aspects techniques. Surtout dans leurs pratiques d’aujourd’hui, ils n’utilise même plus la suite adobe puisque qu’ils ont besoins de partager des fichiers à des personnes dans l’administratif et préconise donc les formats Office. Je n’ai pas retravaillé sur Office et prenais la responsabilité de les modifier au besoin, étant le seul avec les logiciels Adobe à jours.

Ma petite place dans le bureau étroit va me manquer

Pour conclure, même si je n’ai pas énormément évolué techniquement, ce stage m’a permis de m’ouvrir énormément aux réalités du monde du travail, dans un environnement agréable et intéressant, j’ai appris beaucoup de chose sur l’architecture, le design d’intérieur et bien d’autres mondes dont je n’imaginais pas l’existence.