Une nouvelle version de moi-même

Au bout de ses quelques jours ou plutôt quelques semaines, j’ai appris beaucoup beaucoup beauuuucoup de choses que ce soit sur le plan professionnel et sur le plan personnel que je vais expliquer dans 3…2…1…

…. Go !

Tout d’abord, pour ce qui est du plan professionnel : 

J’ai fait un tas de missions comme créer des stickers pour les vitrines, être au téléphone avec des imprimeurs, faire des story, reels, pubs Instagram, dessin animé, photos, faire des gifs, de la retouche, créer des newsletters, faire des montages vidéos, créer, découpé, collé des étiquettes, utilisé InDesign pour faire des menus, des pancartes, affiches, utilisé la machine à café, stressé, rigolé, dansé avec Marco, chanter avec Clara, mettre du nirvana très fort le matin…

Et oui ! C’est super chouette de faire pleins de choses. Les jours ne se répètent pas et je n’ai pas l’impression d’être dans une routine, car c’est une de mes plus grandes peurs. C’est en créant que je me rends compte que les cours m’aide énormément. Je touche à tout que ce soit After Effects, Illustrator, indesign, bridge etc…

Il y a un point assez important à préciser, c’est qu’il faut être ORGANISÉ. Et oui, le fait d’avoir pleins de missions différentes demande de bien ranger ses fichiers, les renommer et créer des dossiers… Voir beaucoup de dossiers avec beaucoup de versions.

ps : je dois encore rangé car c’est un peu le bazar

Par exemple, sur cette mission, je devais refaire la newsletter qui a lieu tous les jeudis toutes les deux semaines. On peut voir la newsletter de base et celle que j’ai pu créer. Pour cela, j’ai repris les symboles que j’avais faits pour les vitrines et réutilisé les couleurs de l’identité visuelle et tout ça sur Illustrator et InDesign.

newsletter avant

newsletter après

Pour l’instant, ma mission préférée a été la création d’effets pour Instagram en réalité augmenté. Heureusement que l’on a fait des projets dessus. C’était quand même assez difficile, car j’ai appris qu’Instagram a un logiciel dédié pour leurs effets et c’est un mélange de Blender et Unity. Pour cela j’ai regardé pas mal de tutos avant de me lancer puis on a proposé aux abonnés deux effets et ils devaient choisir leur préféré grâce à un sondage. 

logiciel Spark AR Studio pour les effets

démo de l’effet sur Camille et moi + petit fond sonore hehe

Maintenant, ce qui est sur le plan personnel : 

L’équipe est constituée d’Éric : chef cuisinier – Camille : ma tutrice – Clara – stagiaire en communication – Marco et Mila : les serveurs – Mika : le maître de salle – Gokan et Mamadou : cuisiniers et moi, Candice : stagiaire en graphisme.

Comme j’avais dit précédemment dans mon premier chapitre, je me suis très vite adapté et j’apprends énormément de choses sur mon équipe, car chacun a son caractère ainsi que sa personnalité. Ma tutrice aime avoir le résultat assez vite sauf que certaines tâches mettent plus de temps que prévu… J’ai aussi compris qu’il fallait s’imposer en donnant son avis et ses choix tout en restant dans la finesse.

L’équipe est comme une famille, on se motive tous dès qu’un d’entre nous à un petit coup de mou. Au bout d’un mois de stage, Camille m’a fait un petit point sur comment je travaillais et les objectifs que je dois me mettre afin de progresser personnellement : être plus rapide sur des tâches peu importantes (comme collé 500 étiquettes sur des gobelets, mais quand on est tout seul c’est assez long aussi :/) et surtout PRENDRE CONFIANCE EN MOI. Chaque mois, j’aurais de nouveaux objectifs dans le but d’atteindre la meilleure version de moi-même un jour.

Les enjeux du Freelance

Élvire Bonduelle est une artiste freelance qui s’évertue à pratiquer sa profession sans se restreindre à un domaine d’application spécifique, ni même l’utilisation d’outils restrictifs. 

Lorsque que j’ai décroché le stage j’étais assez inquiète à l’idée de travailler à ses côtés pour différentes raisons. Premièrement, et pour des raisons évidentes, j’étais préoccupée par le fait qu’elle attende de moi un travail spécifique rattaché au domaine du graphisme, plus précisément celui de la typographie. En effet ma tache principale consisterai à travailler sur l’espacement des différentes combinaisons de glyphes de la typographie. Au delà de l’aspect très répétitif de la demande, ce qui me terrifiait le plus était la peur de ne pas être à la hauteur et de ne pas avoir les compétences nécessaires pour un travail si spécifique et pointilleux. De plus mon inquiétude était amplifié par le fait qu’Elvire Bonduelle exerce une pratique artistique plus tournée vers les arts plastiques, j’avais donc peur de me retrouver seul sans aucun suivi et considéré comme une graphiste accomplie.  

Deuxièmement, j’avais peur de m’immiscer dans son travail et de ne pas réussir à m’adapter à son univers graphique. En effet, le travail d’un artiste reste personnel à son vécu et à sa propre appropriation des outils et interprétation du monde qui l’entour.

Néanmoins, mes doutes se sont vites envolés et j’ai pu me confronter à une pratique envisageable dans le métier de graphiste : le freelance. 

Le freelance désigne une personne qui n’est pas régie par un contrat de salariat et exerce sa profession à son compte de manière indépendante. Le freelance évolue donc dans un système qui ne comprend pas de division des tâches, il entretien ainsi une relation direct avec le client. Cette pratique ne s’applique pas uniquement au domaine de l’art mais à divers autres métiers pouvant par exemple toucher aux domaine des médias (journalisme…). 

En tant qu’étudiante concerné par cette éventuelle possibilité pour mon futur professionnel j’avais déjà une vision assez large de ce à quoi pourrait ressembler la pratique du freelance. Néanmoins ce stage m’a permis de m’y confronter et de réaliser quelques points primordiaux. 

Tout d’abord, les avantages. Comme toute pratique professionnel le freelance viens avec ses défauts et ses qualités. Si dans notre société moderne, c’est un mode de travail qui prend de plus en plus de place notamment dans le domaine de l’art et du design, c’est grâce à l’un de ses principaux avantages : la fluidité des horaires. En effet, il permet une large flexibilité. Le designer peut donc organiser son emploi du temps comme il le souhaite dans la limite du temps imposé par le projet. Cependant, cette force peut également s’avérer être un inconvénient majeur. En effet, si je m’appuie sur ma pratique personnel du design, lorsque je suis lancé dans un projet mes besoins vitaux on tendances à s’effacer et le travail prend le dessus. Cet un aspect que j’ai pu confirmer aux côtés d’Élvire Bonduelle. En effet, certains jours nous étions très productive, à contrario, certaines journées semblaient interminables et apathiques. Ainsi, selon moi l’ennemi numéro un du freelance est la procrastination. Si on ajoute à cela le lieu d’exercice de l’activité qui s’avère la plupart du temps être le foyer (force de distraction majeur), la fluidité des horaires peut vite devenir un enfer. À cela s’ajoute la dépendance aux humeurs plus présente que dans le cadre du salariat. En effet, le système du salariat est basé sur le stress, il faut être rapide et efficient, pour éviter les répercutions hiérarchiques et cela même si nous vivons un moment difficile. Or le freelance n’a pas de supérieur hiérarchique il n’a donc pas de répercutions si ce n’est celle engendrée par son engagement au près du client. 

Enfin, la capacité à faire connaitre et vendre son travail. Si cet aspect parait évident il est accompagné d’un autre point primordial que je n’avait pas réellement envisagé avant le stage : la capacité à évaluer son travail et à lui donner un prix. 

Pour conclure je dirait que le métier de freelance nécessite donc une forte confiance en soi et en son travail. Malgré un grand nombre de points négatifs cette pratique reste avantageuse et très compatible aux champs du design et de l’art. Personnellement suite à cette première expérience jusqu’alors positive, j’envisage sérieusement pour mon futur professionnel d’exercer mon travail en freelance. Ce choix découle de la flexibilité de l’emploi du temps mais aussi de la liberté créative. En effet, avec le freelance, il est possible de choisir pour qui et avec qui je souhaite travailler, sur quels projets… La pratique professionnel ne devient pas une entrave à la créativité mais est source de nouveauté, nous poussant à nous réinventer et à faire évoluer notre style graphique, contrairement à une entreprise auquel il faut s’adapter.

le duel entre l’efficacité et la procrastination
la rencontre des glyphes Bonduelle, partie-01