Communiquer sans image

Voilà la fin de mon stage et je me rends compte que j’ai reçu de belles opportunités chaque semaine. Après avoir fait divers visuels pour la communication de Bolero et son image de marque, j’ai aussi pu réaliser des visuels pour des nouveaux compositeurs de musiques et artistes qui entrent sur la plateforme. En réalisant pleins de visuels avec des cas bien différents à chaque fois, je me rends compte de la complexité que représente une communication comme celle de mon entreprise. 

En effet, Bolero Music négocie rarement en direct avec les artistes, car beaucoup ne sont pas vraiment au courant qu’ils sont sur cette plateforme d’investissement. 

C’est rarement l’interprète qui gère ses droits car il n’est pas forcément formé à cela, mais il n’est aussi pas le seul à en posséder l’intégralité. 

Chaque artiste est entouré d’une équipe qui est généralement composée d’un compositeur, d’un parolier, et d’autres corps de métiers musicaux, mais aussi de son équipe de promotion (agent, producteur, maison de disque, …). 

Parmi toutes ces personnes, certaines mettent alors à disposition la partie de la musique dont ils possèdent la propriété intellectuelle afin d’avoir un retour sur investissement en le proposant sur des plateformes comme Boléro.

Dans la plupart des cas, les artistes comme JUL ou Alonzo, ne sont pas au courant que les personnes qui possèdent une partie de leurs droits les mettent en vente sur Bolero. 

Il est essentiel de clarifier que les droits que l’on nous vend ne concernent pas les visuels associés à la musique.  Les droits en question se limitent à la composition musicale et à ses enregistrements.  Ainsi, on doit pouvoir promouvoir cette musique indépendamment de l’image qui lui est déjà attribuée visuellement. Cela permet de différencier clairement les aspects légaux de la propriété intellectuelle liée à la musique de ceux liés à sa représentation visuelle.

Certes c’est complexe mais il en devient plus complexe pour nous de travailler sans les pochettes d’album ou titres et sans utiliser l’image des artistes. 

Mais pourquoi il l’utilisait jusqu’à aujourd’hui ? Parce que c’était le plus simple pour vendre et cela représentait l’artiste et la musique en question avec l’image commerciale qu’il avait déjà. Mais le souci c’est qu’ils n’avaient pas les droits pour le faire. Alors pour passer inaperçue, ils utilisaient une capture d’écran de Spotify pour utiliser l’excuse du libre accès et du “screenshot” pour ne pas être accusé de réutilisation d’un visuel.

Pour les sorties de la semaine, j’avais été accompagné les premières semaines pour réaliser ces visuels déjà mis en place, qui contenaient les covers officielles :

Alors on se questionne, comment représenter quelque chose qui n’est pas matériel ?  Comment représenter “une part dans la musique”? Je dois alors tenter de créer des visuels sans les covers et sans l’image de l’artiste.

Malgré cet exemple précis que je viens d’expliquer, il existe aussi d’autres cas concernant la création des visuels pour des droits mis en vente sur Boléro. 

Certains artistes mettent en vente eux-mêmes leurs parts, comme les rappeurs Riles, Médine et le DJ Agoria. Dans certains cas, comme pour Médine, il nous demande de faire un visuel afin de promouvoir sa musique quand elle sort, et d’autres pour le suivi des statistiques de ses sons postés sur Bolero. Dans ce cas précis, nous avons l’autorisation  d’utiliser la cover et l’image de l’artiste.

J’ai pu aussi travaillé avec Le Motif, producteur renommé dans le milieu du rap en tant que compositeurs. Je travaille pour lui sans connexion directe, mais j’ai réalisé des réels de promotion pour montrer que Le Motif mettait lui-même ses parts sur Boléro. J’utilise donc son image et devient garant de celle-ci pour l’artiste et pour Boléro. 

Avec ma maître de stage nous sommes ceux qui réalisons les visuels pour des artistes français très populaires, mais nous parlons au nom de Bolero, et Bolero ne parle pas à ces artistes, ce qui est parfois frustrant car nous n’avons aucun crédit. 

Je réalise qu’être designer graphique c’est aussi travaillé à 70% dans l’ombre. Des artistes, des marques…. 

Ce qui peut créer un sentiment de frustration car j’aurais aimé avoir des avis, des retours de certains artistes ou compositeurs afin de travailler plus directement pour eux. En tout cas, c’est ce que je souhaite faire plus tard. 

Molli : confort/durabilité, marketing et normes socioculturelles…

Plonger dans l’univers de Molli met en lumière une approche singulière ou le confort
et la durabilité sont primordiales dans chaque création, soutenues par des points marketing. Molli, en tant que marque ayant sa place à l’international, ne se limite
pas à offrir des produits de grande qualité, mais représente aussi un modèle
de référence en redéfinissant certaines normes socioculturelles.

Comment l’approche de Molli influence-t-elle
les perceptions des clientes à travers confort/durabilité, marketing et normes socioculturelles ?

Dans la maison Molli, l’accent est mis tout d’abord sur le confort et la durabilité
des pièces. Par une maille fine et douce ainsi qu’un tricotage précis.

Différents zooms sur différents types de mailles afin de visualiser au maximum les détails
de la matière ainsi que matérialiser le travail des filateurs et des tricoteurs.

Molli offre aux femmes une silhouette élégante et raffinée ainsi qu’un bien-être
que les différentes clientes ou nouvelles acheteuses cherchent maintenant de plus en plus dans une marque de mode. La maison, au lancement de la gamme femme en 2014
par Charlotte de Fayet, a directement réussi à se faire une place dans le monde du luxe.

Aujourd’hui, la fast fashion détient une position importante dans le monde du prêt-à-porter. Une majorité de ces marques cherchent à sortir des collections avec des tops
et des bas en maille avec possiblement pour inspiration des maisons de luxe travaillant eux-mêmes ces textiles. Molli, malgré le fait d’être implanté dans ce milieu, ne passera pas dans les premières recherches, du fait que les marques de fast fashion telle que Zara, H&M, Bershka… ont une plus grande base de clientèle.

Voici différentes pièces portées par des femmes Molli de différentes manières.
Le confort de la maille permet donc
d’être élégante en toutes circonstances.

Malgré le fait que la marque ne soit pas forcément dans le top des recherches, Molli
se créé par le bouche-à-oreilles des clientes fidèles et qui admirent les valeurs que
la maison souhaite partager. Molli est une marque qui créer des pièces élégantes et respectueuses de l’environnement en privilégiant le confort et la durabilité, à travers toutes les saisons.

De mon point de vue, les clientes approuvent la manière de faire et les valeurs de Molli. Elles privilégient donc la qualité et la longévité plutôt que la quantité et sans réellement s’arrêter sur les prix du fait que les clientes connaissent les valeurs de la maison.

Mais pour arriver à ce que les clientes soient fidèles aux valeurs de la marque, il faut que la marque elle-même mettent en avant, c’est différentes valeurs. C’est donc
par l’aspect du marketing et par le travail de la directrice artistique, du pôle web,
de Charlotte de Fayet ainsi que par l’intervention d’une rédactrice, que cette communication autour de la marque est possible. Grâce au marketing que Molli
met en avant, les femmes Molli se voient offrir une alternative à la mode ayant
une consommation excessive, pour privilégier la qualité à la quantité.

Durant mon stage, je me suis également demandé quelle était la réception de ces valeurs par les clientes. Pour répondre à cela, les femmes Molli, choisis par Charlotte de Fayet, se voient faire shooting avec une pièce de la marque qui sera par la suite mise en ligne sur les différents réseaux sociaux. Mais de plus, à la suite de ce shooting, il leur est demandé d’écrit une petite phrase qui parle de Molli et de comment elles perçoivent la marque. Cela permet de toucher une communauté plus large ainsi
que des médias, du fait que les femmes Molli sont des artistes, influenceuses, architecte, littéraire…

Après l’envoi des photos ainsi que de la citation, nous mettons les prises de vue en pages
de cette manière puis nous les postons sur LinkedIn, Instagram…

Cela ramène sur un des points précédents qui est le bouche-à-oreille afin de faire
une promotion externe dans le but de valoriser les différentes valeurs de Molli comme
le « quiet luxury », le confort, la durabilité et une esthétique intemporelle. Le marketing
de Molli vise donc à possiblement apporter une clientèle fidèle, recherchant des solutions durables, mais aussi engagée socialement et écologiquement.

Être engagée socialement ne consiste non pas seulement à mettre en avant des artisans, mais consiste surtout à promouvoir les qualités d’un savoir-faire historiques avec une promotion responsable et donc avoir un réel impact socioculturel afin d’essayer au maximum de changer les idées de la fast-fashion par exemple.
Un changement de comportement des clientes et futures clientes peut-être sûrement un des facteurs principaux sur lequel Molli cherche à avoir un impact socioculturel.

Le site web de Molli peut être un rapide exemple pour montrer que la marque donne
une place plus qu’importe à l’idée d’une conception réfléchie.

Le texte explicatif se trouvant sur l’ensemble des pages du site de la maison, est écrit de manière à raconter comme une histoire, faire rêver. Chaque détail est pensé : l’aspect que
la pièce peut donner sur les clientes, comment la pièce a été pensée…

Par ailleurs, Molli en promouvant un artisanat de qualité ainsi qu’une production responsable, peut potentiellement inspirer des marques, nouvelles ou non, à adopter
des valeurs et des pratiques similaires, même si à l’heure actuelle Molli reste une des rares marques à ne faire que de la maille. Ce qui, probablement, influencera donc
les consommatrices à envisager de modifier leurs attentes afin, comme dit précédemment, privilégier la qualité à la quantité.

Collaboration avec :
Oh my Cream
Collaboration avec : Duvelleroy
Collaboration avec :
The Socialite Family

En conclusion, Molli se distingue non seulement par la qualité de ses vêtements,
mais aussi par son impact sur les normes socioculturelles. En mettant l’accent
sur le confort et la durabilité, et en utilisant différentes stratégies marketing, la marque cherche à inspirer les consommatrices à adopter une approche plus consciente
de la mode. Molli construit donc un possible avenir où le luxe et l’aspect social
se rencontre, ce qui a un probable impact positif sur les décisions de consommation
et les perceptions des femmes à travers le monde du fait que la marque soit implantée
à l’international.

Plus de réflexion encore

Déjà la fin du stage !
Même si je n’ai pas eu l’impression d’énormément travailler comparé aux projets du DNMADE, et bien ces trois moi sont passés à une vitesse folle.
Et si j’ai bien appris quelque chose durant ce stage, de manière globale je veux dire, c’est la relation client. Parce qu’étant designer graphique au sein d’une société de game design, mon réel poste était de satisfaire les demandes de l’agence pour leurs jeux et leur communication : ni plus ni moins le rôle de graphiste indépendant au sein d’une entreprise, pour l’entreprise. Du moins c’est tel que je l’ai ressenti. J’entretenais cette même relation avec mon employeur, celle de devoir convaincre en évitant de passer par des termes techniques. Et c’est quelque chose qui m’a énormément posé problème. A tel point que lors de mon départ, son plus gros ressenti était le suivant : une aisance technique et une efficacité agréable mais une difficulté à proposer des pistes singulières et surprenantes. Disons que ça colle avec les problématiques de mon parcours scolaire…
Et pourtant j’avais un sentiment d’injustice face à cette remarque. Car si je peux comprendre ne pas être le plus innovant des designers graphiques, je pense tout de même avoir proposé des idées singulières. Cependant j’avais beaucoup de mal à les argumenter, à les présenter, et donc très souvent mon employeur préférait les mettre de côté. Je me suis rendu compte, en me posant après la fin de mon stage, que j’avais davantage été un bon graphiste qu’un bon designer graphique.


Mon expertise importait peu, et ce en grande partie de ma faute, tandis que mes aptitudes techniques étaient, à son sens, très efficace.
Alors voilà, j’espère ne pas avoir freiner ma quête d’amusement dans mon travail, ce qui était une patrie majeure de mes problématiques durant cette année et que je pensais dépasser peu à peu. Et pourtant je n’ai pas vu le temps passer, ces trois mois ont été étonnamment rapides. J’avoue que cela pose quelques questions sur la manière dont je vois mon travail ; « un designer graphique est-il obligé d’apporter son expertise ? ». Une chose est sûr, ça n’est pas très agréable de se sentir moins pertinent que ce qu’on souhaiterait.
La véritable conclusion à tirer c’est qu’il me reste des choses à apprendre, indéniablement ; et que j’ai envie d’y arriver pour m’offrir un avenir plus serein.

Présenter un projet

Le stage touche à sa fin et j’ai pu apprendre de nombreuses choses, comme des termes techniques, la gestion des relations avec les clients, et les nombreuses étapes nécessaires pour mener à bien un projet. En découvrant ces différentes étapes, j’ai été surprise de constater combien il est long et complexe de présenter un projet à un client.

J’ai eu l’occasion de développer un projet de A à Z, ce qui m’a obligé à explorer des pistes créatives. Pour la présentation au client, j’ai dû consacrer plus de temps à créer des visuels qu’à élaborer ma proposition initiale. Cela m’a fait réfléchir à l’importance d’une bonne présentation et au rôle crucial qu’elle joue dans le métier de graphiste. J’ai pu alors me questionner sur Quel rôle en tant que créatif à le Graphiste ? Etre commercial un atout dans notre métier ? ou encore Comment bien faire comprendre ses idées à un client ?

Avant toute chose, pour être le plus précis possible, il faut comprendre son client et l’origine de sa demande. Voici un aperçu des étapes cruciales que j’ai mises en place pour présenter mon projet :

Savoir présenter ne se résume pas à montrer sa proposition ; il faut également illustrer les aspects techniques de l’objet (par exemple, des tracés techniques avec dimensions, systèmes d’ouverture ou de manipulation pour des cartes, etc.). Il est également essentiel de détailler les coûts de réalisation, les matériaux nécessaires, les différentes références Pantone utilisées, et de fournir des simulations sous divers angles de l’objet graphique. Ces éléments permettent aux clients de mieux comprendre notre démarche.

J’ai pu alors me questionner sur le rôle du graphiste. Celui-ci ne se contente pas de réaliser des propositions graphiques et d’expliquer son projet, il joue également un rôle de facilitateur graphique. Il doit aussi bien connaître son client et anticiper les éventuels aspects négatifs ou les retours qui pourraient parfois bloquer le développement de certaines propositions. Savoir anticiper et écouter les différentes demandes permet de développer un dossier de présentation précis. 

En réalisant cela, je me suis rendu compte que presque la moitié de mon temps était consacré à développer un dossier précis et intuitif pour que le client puisse comprendre facilement le projet, surtout dans de grandes entreprises comme VCA qui comptent de nombreux employés ou le dossier sera forcément relayer. En tant que graphiste, il est essentiel de savoir dialoguer, échanger et prendre en compte les demandes des clients. Bien vendre son projet est crucial ; il faut toujours connaître la faisabilité de l’objet et montrer au client que nous sommes bien informés. En effet, en tant que graphiste, il faut parfois aussi être commercial.

Pour conclure, le graphiste joue un rôle majeur de facilitateur graphique et porte de nombreuses casquettes. Contrairement à l’idée reçue ou la majorité du temps est consacrée à la recherche d’idées créatives et à leur réalisation, une grande partie du travail consiste à présenter son projet. C’est cette étape qui permet de concrétiser les idées. En vendant bien son projet, on peut avancer dans les étapes de création. Maintenant, je ne sous-estimerai plus cette étape, qui permet d’apporter tous les détails et précisions nécessaires et d’assurer la satisfaction du client.

Le stage se termine et j’en retiens une très bonne expérience. Je remercie Marine et Jean-François d’avoir pris le temps de m’expliquer, de me montrer et de m’intégrer à de nombreux projets graphiques, tous plus enrichissants les uns que les autres ! 

Comment dire…

Bien qu’il s’agisse d’une formulation banale ; c’est passé si vite ! Déjà six semaines que je me présente chez Atalia et que je participe à leur routine. Malgré les quelques surprises lors de mon arrivée, je me suis vite acclimaté à cette nouvelle ambiance et aux projets que l’on m’a confiés.

Depuis ma première note, tout s’est accéléré. J’ai été affecté à des projets plus consistants, de quoi combler mes envies créatives. Cependant je dois avouer que je reste sur ma faim, particulièrement en ce qui concerne l’acceptation et l’intégration de mes idées. En tant que designer graphique, mon rôle reste de proposer des concepts innovants pour améliorer la communication de l’entreprise, du moins c’est ce que j’imaginais.
Et pourtant l’équipe me fait souvent obstacle. Il n’y a aucune animosité heureusement, les relations avec l’équipe restent cordiales et professionnelles, mais les limites de temps ou d’envie concernant la communication de certains projets me forcent à abandonner mes idées. Il semble que l’équipe soit attachée à des méthodes et styles plus traditionnels, ce qui rend difficile l’introduction de nouveautés. Cette situation est assez frustrante, car je suis convaincu que mes idées pourraient apporter une réelle valeur ajoutée.

J’ai donc, de manière assez naturelle, décalée celles-ci dans mes projets personnels, ce que je trouve bien triste. Je m’attendais, dans un monde parfait certes, à aligner parfaitement mes envies avec mon travail. Mais il est clair qu’une utopie comme celle-là me ferait tomber de haut. J’avais espéré pouvoir exprimer pleinement ma créativité au sein de l’entreprise, mais je comprends que chaque organisation a ses propres contraintes et priorités.

J’aimerai également revenir sur un point : la communication au sein de l’entreprise. Les échanges se font principalement via Skype, et j’ai ressenti un manque d’interactions directes et spontanées. Bien que compréhensible dans un contexte professionnel, cette distance numérique complique également la défense de mes idées, car il est parfois difficile de transmettre la passion et l’enthousiasme via des messages écrits ou des appels vidéo. Le manque de communication en face-à-face peut aussi nuire à la compréhension mutuelle et à la dynamique d’équipe, du moins c’est ce que je ressens.

Sans vouloir inquiéter qui que ce soit, mon stage se déroule bien tout de même ! Je reste assez admiratif du monde professionnel et des disponibilités que cela inclut. Cela ne fait que croitre mon envie de partager mes projets et de travailler en collaboration avec d’autres personnes, dans un cadre graphique, du design ou même autre. Ce stage m’aide également à préciser mon parcours professionnel et mon envie de postuler en alternance suite à cette dernière année en DNMADE.

Mon patron, ce client

En participant à la communication interne de World+, je n’ai pas de clients externes. Pourtant, j’ai découvert un client très exigeant au sein même de mon entreprise.

La hiérarchie de World+

Au fil des semaines au pôle graphisme, j’ai assisté Maël le lundi et le mardi, et pris en charge certains projets tous les autres jours. J’ai réalisé que le poste de stagiaire que j’occupe est en réalité intitulé « Assistante Image ».
Cela signifie que je ne suis pas simplement en apprentissage, mais que j’assiste le Directeur Image en début de semaine et le remplace le reste du temps.

Datavisualisation de mes différents lieux de travail

J’ai éprouvé des sentiments mitigés concernant les différentes activités depuis mon arrivée. Pendant longtemps, j’avais l’impression que rien ne décollait.

Les projets reprennaient progressivement pour les set designers, mais les graphistes ne travaillaient pas directement pour eux. Il n’y a d’ailleurs ni expositions ni catalogues à produire pour 2023-2024, ce qui fait que je ne suis rattaché à aucun projet particulier et que j’arrive le matin sans savoir les tâches à faire et les objectifs.

J’ai donc compris progressivement mon rôle pour ce stage : nous travaillons pour Vincent Olivieri, construisant et diffusant l’image de son entreprise pour attirer clients et partenaires.

Il est très pointilleux sur cette image, mais sans avoir d’idées précises sur ce qu’il souhaite transmettre. Cela rend la création et l’approbation de projets compliquées : il sait ce qu’il ne veut pas, mais n’est jamais sûr de ce qu’il veut. Il est exigeant parce qu’il est directeur artistique, mais il n’est pas graphiste donc il se repose sur l’équipe Image, ce qui est normal. Malheureusement, aucun visuel ne peut être validé sans son accord, car c’est sa société. Cela conduit à un interminable jeu de ping-pong entre création et prise de décision. Mais sans avoir plus d’indices sur la direction à prendre.

La roue des réponses de Vincent

Jusqu’à présent, mes productions étaient peu importantes et stimulantes car je travaillais principalement sur la communication interne administrative. J’ai envoyé des mails, fait des exports de productions que je n’avais pas réalisé, fait du benchmarking, redimensionné des vidéos montées par d’autres personnes. Peu de tâches créatives. J’ai trié et uploadé des contenus pour le site internet, remplacé des photos dans d’anciennes brochures, et mis des logos sur des poubelles de tri. Des tâches nécessaires, mais peu gratifiantes.

A cette époque, j’apprenais principalement sur les relations professionnelles, les chiffres d’affaires et le fonctionnement des différents pôles de l’entreprise, plutôt que sur le rôle d’un graphiste en entreprise.

Je passe la plupart de mon temps en autonomie, les bureaux étant souvent vides de graphistes. Je manquais de directives claires et je devais souvent demander des fichiers ou des instructions pour commencer une tâche. Malgré mes efforts pour proposer des idées et demander des directives claires, la communication chez World+ reste compliquée, surtout avec Vincent, notre principal « client ».

Nous travaillons actuellement sur la refonte du site web, publié la semaine prochaine si tout va bien. Bien que la structure soit finalisée, la forme reste difficile à concrétiser. Le nouveau site doit refléter le concept de l’entreprise, qui ne se positionne plus comme agent de set designers, mais comme partenaire. Cette transformation nécessite une communication renouvelée à travers son image et le site web.

Il est crucial d’analyser les messages envoyés aux clients via notre site. Une idée brillante sur la hiérarchisation des projets peut parfois négliger les set designers partenaires. Il faut toujours trouver un équilibre entre ce que Vincent imagine, puis ce que Maël propose graphiquement en accord avec ses idées. Souvent, Vincent n’aime pas nos propositions, et parfois même ses propres propositions. Cela crée de nombreux échanges et ajustements pour satisfaire ses attentes évolutives, ce qui est son droit en tant que directeur. 

Mais être chef d’entreprise n’est pas sa seule activité, et il doit aussi travailler en tant que set designer, alors parfois nous n’avons pas de nouvelles pendant plusieurs jours.

J’ai noté une phrase de Maël : « Lors de nos appels, je demande des retours sur la structure générale, mais il se focalise sur des détails. Cela freine notre progression car il a le sentiment que rien n’avance et qu’il faut tout recommencer. »

Sans directives claires, nous tâtonnons. Sans plan de communication précis, nous nous basons sur des références de nos homologues. L’équipe Image tente d’imposer une organisation plus structurée. Elle teste des créations qui ne sont pas validées, et doit souvent recommencer. Cela affecte mon travail car je dois aussi sans cesse refaire des productions pour répondre aux exigences.

Un exemple de mes tâches personnelles

Aujourd’hui je m’en suis détachée, à la fois parce que je me suis habituée, puis parce que les choses commencent doucement à changer. J’ai enfin commencé à produire des visuels plus intéressants. Mes contributions sont désormais prises en compte. J’ai demandé à participer à des tâches diverses et à assister à des shootings pour comprendre le rôle de World+ en dehors de la communication interne. Entre photos, vidéos, newsletters éditoriales, mises en page de brochures et design de merchandising pour la marque, depuis 2 semaines j’ai mieux expérimenté la vie en entreprise en tant que créative.

Montage condensé de mes activités plus créatives

Nous sommes au milieu de cette expérience de 3 mois.
Mon stage chez World+ me permet d’apprendre à naviguer dans un environnement exigeant sous la direction de Vincent Olivieri et de Maël. Plutôt que de développer des compétences techniques, j’ai développer encore plus ma capacité à m’adapter, à prendre des initiatives et à travailler de manière autonome, tout en apprenant à gérer les attentes d’un client interne exigeant.

Faïza scénographe ??!

Dans cet article, je présente un projet

Voilà maintenant 3 semaines que je suis en stage dans l’agence BlackRainbow, dans le 11ème arrondissement de Paris. J’ai eu l’occasion de faire de multiples projets graphiques tels que de l’affiche, mais aussi de l’illustration (designs de vêtements).

Mais voilà que ce Lundi 6 mai, Jay mon tuteur m’interpelle pour me demander de travailler sur un nouveau projet. Curieuse, je regarde attentivement l’écran de son Mac qui montre un pdf.

Il s’agit d’une collaboration pour un pop-up store entre Adidas, le célèbre hôtel « Le Bristol » et la marque de vêtements Sporty and Rich. Le but de ce pop-up store est de célébrer et mettre en avant une collaboration entre Adidas et Sport & Rich, le tout au sein de l’hôtel. Les produits étant prêts, je me demande alors dans quel but vais-je devoir intervenir.

Jay m’explique que l’agencement du pop-up store n’est pas encore prêt, mais encore moins l’entrée. L’agence doit ainsi intervenir pour mettre en lumière et créer un endroit qui serait attractif, et surtout compréhensible (les signalétiques & pictogrammes doivent être mises en avant pour que le client sache ou circuler.) Le tout en reprenant la Direction Artistique des marques de vêtements ET de l’hôtel. Enfin bref, ça n’est pas une mince affaire.

Il s’agit donc pour moi d’effectuer un long travail de recherche. Même si j’ai une vague idée des marques que je dois représenter, je me dois de faire des recherches en amont sur les valeurs et esthétiques de l’hôtel et des marques en question. Je me dois aussi de connaître les actuels directeurs, ce qu’ils ont pour ambition enfin bref, Prendre TOUT ce qui m’aiderait pour la réalisation de la scénographie.

La première étape est d’analyser les moyens visuels et l’esthétique des marques que l’on étudie.

Ce que j’aime dans ce travail est qu’au delà du graphisme en tant que tel, je participe vraiment au choix du design d’objet, je dois tout penser en fonction de l’espace. J’aime beaucoup cette mission et j’ai vraiment hâte de concrétiser le projet. Peut être que je finirais scénographe en fait …😋

Communiquer en équipe !

Comment communiquer avec les autres membres d’une société ? Afin de mieux s’organiser soi-même, mais aussi en groupe. Comprendre qu’être intégré dans une entreprise cela passe aussi par la parole. Comment donner la parole, comment échanger des idées ? Beaucoup de questions qui me sont venu à la fin d’un projet dans lequel il fallait prendre des décisions en équipe.

C&P, cools et productifs.

Déjà une semaine au sein de l’agence Castor & Pollux !

Si je devais décrire spontanément les employés qui y travaillent, ce serait très sympathiques, cordiales, drôles, mais également professionnels, organisés et méticuleux. Au sein de cette agence, qui, à ma surprise, ne comporte pas une vingtaine de personnes, mais une cinquantaine réparties sur deux étages et certaines villes de France (quelques employés, comme les développeurs web, en distanciel depuis Tours), tout le monde collabore avec une simplicité et sincérité déconcertante ! Ça sonne peut-être très utopique, et ça ne fait qu’une semaine que j’y ai mit les pieds, cependant j’ai vraiment l’impression que cette bonne cohésion est véritable.

Au delà des merveilleux employés, les locaux le sont tout autant 🙂 ! Tous les lundi, un meeting a lieu, traitant des nouveautés au sein de l’agence, ainsi que des travaux à réaliser au cours de la semaine. Et attention, pas n’importe où, mais dans un superbe coin à l’aspect cocooning ! Le personnel des deux étages descend sur place, et un écran rediffuse un appel Google Meet pour les employés en distanciel.

Locaux : coin pour les meetings le lundi / vue sympathique du 2e étage de l’agence.

Après un tour rapide des locaux, Noé Melon, mon tuteur, directeur de création, m’a présenté les différents logiciels utilisés pour communiquer et collaborer sur des fichiers communs avec les autres employés de C&P. Au cours de cette semaine, j’ai également été en contact avec Emeline, directrice artistique, et Cédric, concepteur rédacteur (ainsi que les chiens de deux autres employés qui venaient nous voir de temps à autre !).

Je découvre de nouveaux logiciels utilisés à l’agence.

Ils m’ont d’ailleurs gentiment prêté un Mac ! Au cours de cette semaine, j’ai appris à me servir des logiciels mentionnés plus haut, à retenir de nouveaux raccourcis claviers, le vocabulaire professionnel, les prénoms d’un maximum d’employés, ainsi que les codes nécessaires de l’ascenseur pour accéder aux autres étages (oui, par sécurité il faut rentrer un code à chaque utilisation). Plus sérieusement, j’ai pu également me re-familiariser avec Notion ainsi que Figma, que j’ai principalement utilisé (et que j’apprécie toujours autant).

Mon espace de travail et le Mac qu’ils m’ont prêté.

Parmi les travaux confiés, j’ai pu réaliser des key-visuals pour un appel d’offre de Evaneos, une agence de voyage. En plus de ça, j’ai mis en page sur Figma, en collaboration avec Noé, une page reprenant la charte graphique de leur site web. Concernant ce projet, j’ai assisté à quelques réunions entre Noé, Cédric ainsi que deux autres créatifs, pour discuter de la façon d’amener plus de clients sur le site de Evaneos, et qu’ils y renseignent leur adresse mail, via des posts et réels Instagram (réflexion sur un funel).

Quelque chose qui m’a surprise, c’est lorsqu’ils ont mentionné que le travail effectué, dans ce cas pour Evaneos, n’était pas rémunéré à moins que ces derniers sélectionnent le projet de C&P, et non pas celui d’une des deux autres agences concurrentes, répondant également au même appel d’offre.

Key-visuals pour l’appel d’offre de Evaneos.

Plus tard dans la semaine, j’ai pu aider Emeline à faire des recettes graphiques sur un site web en cours de développement, c’est à dire vérifier que le produit réalisé correspond visuellement à ce qui était prévu, et donc vérifier et relever les différentes erreurs apparentes. Cela vise à aider les développeurs web.

Recettes graphiques pour le site web d’une artiste en préparation.

En fin de semaine, je me suis penchée sur la réalisation d’un GIF cliquable qui sera présent sur la newsletter de C&P, mettant en avant Version, une sorte d’extension de leurs services à l’agence.

V1 d’un .gif pour la newsletter de C&P.

Malgré les fatigantes 2 heures de transports quotidien, je peux dire que c’est tout de même avec hâte que je retrouve Castor & Pollux et ses équipes chaque matin !

Au cœur de la mode avec MOLLI

MOLLI une histoire centenaire

Depuis le 8 avril, je travaille dans la maison MOLLI, située dans le 7 arrondissement
de Paris,
à 5 minutes à pied de l’hôtel des Invalides.

carte de paris

« MOLLI est une maison au savoir-faire unique dans l’art du tricot
depuis ses origines, molli tricote des vêtements en maille fine
d’une extrême qualité. »

« Charlotte de Fayet reprend la marque centenaire pour lui tricoter un nouveau chapitre. Cette amoureuse inconditionnelle de MOLLI, entourée d’une équipe de femmes, réinvente de saison en saison un vestiaire composé de vêtements en maille fine, délicate et texturée.
La marque est vendue dans quatre boutiques à Paris
et aux quatre coins du monde. »

https://www.molli.com/pages/molli-depuis-1886
zone géographique de MOLLI dans le monde

À mon arrivée,j’ai été assez surprise par la surface du bureau qui est disposé en longueur.
On entre tout d’abord dans un couloir qui mène au bureau de Corinne, chargée des ressources humaines, et de Maryten et Raphëlle en charge des finances et des fournisseurs.
Ensuite, le couloir donne accès aux différentes pièces principales : le bureau com/web
où je travaille avec Yasmine, Aglaé, Fanny, Sonia et Marion, l’atelier des stylistes, la tente
(qui est un lieu de réunion ou pour se reposer), le bureau de Charlotte qui a racheté et détient maintenant MOLLI depuis 10 ans, et Noémie, celle qui gère également la marque en assistant Charlotte. Ensuite, on arrive au showroom où sont exposées les dernières collections (confidentielles à l’heure actuelle), puis à la cuisine avec la terrasse.

le bureau
le bureau

Ma tutrice est Yasmine, la directrice artistique chez MOLLI depuis plus d’un an,
qui m’a directement mise à l’aise et mise au travail par la même occasion en commençant
par m’expliquer le drive sur lequel elles travaillent (oui, MOLLI est 100 % girl power ! ). Charlotte souhaite enregistrer l’ensemble de ce qui est fait chez MOLLI depuis 2014, lorsqu’elle a repris la marque. Ah oui ! Par ailleurs, MOLLI est une marque qui existe depuis 1886,
et Charlotte souhaite la rendre la plus moderne et attrayante possible tout en conservant l’aspect artisanal des mailles, qui est la technique utilisée par la maison.

la team com / web

Avec cette première vision sur le drive, je me suis rendu compte d’un point plus qu’important. Si je me trompe d’emplacement pour ranger le fichier ou s’il ne répond pas aux attentes des filles et surtout à celles de Charlotte, cela peut donc retarder l’envoi aux fournisseurs,
à la presse, aux femmes influentes avec qui nous travaillons… Ainsi, l’objet d’étude
que je souhaite aborder dans cette note est l’aspect que, du point de vue du graphiste, l’ensemble d’un projet, que ce soit pour les réseaux sociaux, le site web, la presse…
doit être bien réalisé et surtout respecter les délais afin de ne pas impacter l’ensemble
du bureau.

Ce qui me plaît beaucoup chez MOLLI, c’est que nous devons toutes travailler ensemble
d’une certaine manière et répondre aux attentes, par exemple du pôle RH qui a une demande du fournisseur pour une étiquette, ou une demande des filles qui s’occupent des relations internationales et qui ont besoin d’une carte d’envoi de presse afin de présenter un nouvel arrivage d’un haut, une demande de Charlotte qui souhaite réinvestir la charte graphique
dans de nouvelles présentations pour, par exemple, regrouper l’ensemble de la papeterie
et des packaging afin de retrouver les différents formats, matières, fournisseurs…

En tout cas, même si cela ne fait que trois semaines que j’ai commencé, je m’y sens vraiment bien et très intégrée dans l’équipe (j’ai même un premier appel avec Charlotte, Noémie, Fanny qui s’occupe du web, les fournisseurs packaging et papeterie et moi-même en tant que graphiste, car ma tutrice sera en vacances. Pas trop de pression franchement ! ).

Je pense réellement que ce stage me sera bénéfique en terme de relationnel et de travail.

MOLLI
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