S’adapter aux demandes

J’effectue mon stage dans une société de réalisations de prestations audiovisuelles : Grenouilles Productions. La première partie de mon stage s’est consacrée à la réalisation de CV vidéos, ces CV sont à destinations de particuliers et les attentes et le temps passé sur l’animation pour ces vidéos est différent de celui pour un client professionnel.

J’ai été très surprise lorsqu’on m’a montré la manière de créer les animations pour ces vidéos. Il y a beaucoup d’animations pré-faites disponibles grâce à des plugins, et donc rien que pour la simple animation de mouvement d’un titre ou d’une ligne on peut utiliser une animation déjà existante. Le but est d’être efficace et d’aller rapidement, et c’est nécessaire car en deux semaines j’ai pu livrer une douzaine de CV vidéos. Effectivement on gagne du temps mais l’outil n’est pas forcément facile à prendre en main, on fait face à beaucoup de contraintes d’une part les animations ne sont pas totalement personnalisables et aussi on est contraint créativement. Au début, cette façon de fonctionner me dérangeait, travailler vite, sans passer beaucoup de temps dans les détails puis délivrer un produit correct mais pas incroyable ne me satisfaisait pas.

Mais j’ai compris qu’il fallait adapter sa manière de travailler aux projets. En effet j’ai pu travailler sur des projets à destination de professionnels et là la méthode est différente, on passe plus de temps sur les détails, je travaille avec deux monteuses, un autre motion designer et quand il y en a besoin un graphiste nous produit des visuels à animer. Il y a souvent un storyboard avec des still frames. Alors que pour la réalisation des CV vidéos, il y a un gros travail en amont de l’animation (accompagnement des personnes sur ce qu’elles vont dire et aussi pour les mettre à l’aise devant la caméra, qu’elles soient bien éclairées, qu’on les entendes bien). Mais pour l’animation je suis en autonomie et c’est moi qui dois faire des choix.

Ces CV vidéos sont gratuits pour les demandeurs d’emploi et sont mis en place et financés par des missions locales, par la commune, des associations, la mairie ou la préfecture et sont destinés à des personnes qui ont des difficultés pour trouver un emploi, et qui n’ont pas forcément des privilèges sociaux. En effet, j’ai pu voir passer des dizaines de profils différents : des personnes non diplômées, des travailleurs handicapés, des migrants, des personnes qui se réorientent. Ce support de CV permet d’avoir un lien affectif avec la personne, et ne pas s’arrêter uniquement à ses compétences ou ses diplômes car beaucoup peuvent apprendre et sont motivés même s’ils ne répondent pas aux critères du marché du travail. Comme il faut avoir ces CV le plus rapidement possible pour que ces personnes trouvent un emploi au plus vite, le travail doit être accéléré on passe donc moins de temps à réfléchir au produit que l’on va livrer mais les attentes ne sont pas élevées car ce sont des particuliers néanmoins il faut mettre tout en œuvre pour que la personne ait l’air souriante, motivée et dynamique. On joue donc avec des couleurs, des éléments graphiques, des icônes pour que le message soit clair et percutant. Il faut être efficace et plaire au plus grand nombre. Chaque personne me donne des indications, j’ai eu parfois un peu d’appréhension car certaines demandes étaient assez kitchs parfois mais c’est là justement que j’ai vu que j’avais un rôle de graphiste car je faisais un pont entre ce que veut le client tout en donnant aspect professionnel, actuel et qui me semble pertinent au résultat final.

C’est un travail assez répétitif mais que j’ai appris à apprécier parce qu’il me permet d’aider concrètement des personnes.

Un matériel Inadapté

Je réalise mon stage dans l’entreprise Vicbag en tant que stagiaire designer graphique. Vicbag est une entreprise française, leader du marché dans la production et la distribution de sacs et chariots écologiques et réutilisables.

J’aide Océane ma tutrice avec qui je travaille à concevoir les nouveaux designs des futurs produits. Elle travaille pour Vicbag depuis 3 ans. Elle m’a expliqué qu’avant elle, l’entreprise travaillait seulement avec des designers free-lance, cependant, ils ont finit par l’engager en tant que designer fixe car cela était l’option la plus pratique pour améliorer leur production. C’est une information essentielle de savoir que l’entreprise n’emploie que depuis peu un designer. En effet, n’ayant pas eu de désigner dans leur bureau auparavant, il ne possède pas d’ordinateur adapté pour supporter l’utilisation de plusieurs logiciels ouverts en même temps.

Ce gros problème est dû au fait que l’ordinateur ne possède pas assez de mémoire, donc l’espace est h24 saturé et même si l’on travaille directement sur un disque dur extérieur, l’ordinateur ne fonctionne qu’une fois sur 2 ou très lentement. Concrètement, si je devais faire un comparatif, je dirais qu’il a plus de budget dans les sièges des bureaux qui sont d’un confort des plus extraordinaires (peut-être trop même ce qui en devient paradoxalement inconfortable), que dans le budget des ordinateurs.Néanmoins, malgré les bugs à répétition, cela me permet d’apprendre à travailler sur les logiciels de la suite Adobe de façon plus rapide en évitant de faire des actions inutiles ou trop longues.

Ainsi, je suis en constante recherche de raccourci ou de petits tips pour me rendre plus efficace. Cette méthode semble fonctionner car malgré la vitesse désespérante de mon ordinateur, j’arrive à réaliser tout le travail que j’ai à faire dans ma journée.

J’ai pu travail durant ces quelques semaines sur plusieurs domaines : recherches et conception de design, réalisation d’illustrations et d’animations.

Les enjeux du Freelance

Élvire Bonduelle est une artiste freelance qui s’évertue à pratiquer sa profession sans se restreindre à un domaine d’application spécifique, ni même l’utilisation d’outils restrictifs. 

Lorsque que j’ai décroché le stage j’étais assez inquiète à l’idée de travailler à ses côtés pour différentes raisons. Premièrement, et pour des raisons évidentes, j’étais préoccupée par le fait qu’elle attende de moi un travail spécifique rattaché au domaine du graphisme, plus précisément celui de la typographie. En effet ma tache principale consisterai à travailler sur l’espacement des différentes combinaisons de glyphes de la typographie. Au delà de l’aspect très répétitif de la demande, ce qui me terrifiait le plus était la peur de ne pas être à la hauteur et de ne pas avoir les compétences nécessaires pour un travail si spécifique et pointilleux. De plus mon inquiétude était amplifié par le fait qu’Elvire Bonduelle exerce une pratique artistique plus tournée vers les arts plastiques, j’avais donc peur de me retrouver seul sans aucun suivi et considéré comme une graphiste accomplie.  

Deuxièmement, j’avais peur de m’immiscer dans son travail et de ne pas réussir à m’adapter à son univers graphique. En effet, le travail d’un artiste reste personnel à son vécu et à sa propre appropriation des outils et interprétation du monde qui l’entour.

Néanmoins, mes doutes se sont vites envolés et j’ai pu me confronter à une pratique envisageable dans le métier de graphiste : le freelance. 

Le freelance désigne une personne qui n’est pas régie par un contrat de salariat et exerce sa profession à son compte de manière indépendante. Le freelance évolue donc dans un système qui ne comprend pas de division des tâches, il entretien ainsi une relation direct avec le client. Cette pratique ne s’applique pas uniquement au domaine de l’art mais à divers autres métiers pouvant par exemple toucher aux domaine des médias (journalisme…). 

En tant qu’étudiante concerné par cette éventuelle possibilité pour mon futur professionnel j’avais déjà une vision assez large de ce à quoi pourrait ressembler la pratique du freelance. Néanmoins ce stage m’a permis de m’y confronter et de réaliser quelques points primordiaux. 

Tout d’abord, les avantages. Comme toute pratique professionnel le freelance viens avec ses défauts et ses qualités. Si dans notre société moderne, c’est un mode de travail qui prend de plus en plus de place notamment dans le domaine de l’art et du design, c’est grâce à l’un de ses principaux avantages : la fluidité des horaires. En effet, il permet une large flexibilité. Le designer peut donc organiser son emploi du temps comme il le souhaite dans la limite du temps imposé par le projet. Cependant, cette force peut également s’avérer être un inconvénient majeur. En effet, si je m’appuie sur ma pratique personnel du design, lorsque je suis lancé dans un projet mes besoins vitaux on tendances à s’effacer et le travail prend le dessus. Cet un aspect que j’ai pu confirmer aux côtés d’Élvire Bonduelle. En effet, certains jours nous étions très productive, à contrario, certaines journées semblaient interminables et apathiques. Ainsi, selon moi l’ennemi numéro un du freelance est la procrastination. Si on ajoute à cela le lieu d’exercice de l’activité qui s’avère la plupart du temps être le foyer (force de distraction majeur), la fluidité des horaires peut vite devenir un enfer. À cela s’ajoute la dépendance aux humeurs plus présente que dans le cadre du salariat. En effet, le système du salariat est basé sur le stress, il faut être rapide et efficient, pour éviter les répercutions hiérarchiques et cela même si nous vivons un moment difficile. Or le freelance n’a pas de supérieur hiérarchique il n’a donc pas de répercutions si ce n’est celle engendrée par son engagement au près du client. 

Enfin, la capacité à faire connaitre et vendre son travail. Si cet aspect parait évident il est accompagné d’un autre point primordial que je n’avait pas réellement envisagé avant le stage : la capacité à évaluer son travail et à lui donner un prix. 

Pour conclure je dirait que le métier de freelance nécessite donc une forte confiance en soi et en son travail. Malgré un grand nombre de points négatifs cette pratique reste avantageuse et très compatible aux champs du design et de l’art. Personnellement suite à cette première expérience jusqu’alors positive, j’envisage sérieusement pour mon futur professionnel d’exercer mon travail en freelance. Ce choix découle de la flexibilité de l’emploi du temps mais aussi de la liberté créative. En effet, avec le freelance, il est possible de choisir pour qui et avec qui je souhaite travailler, sur quels projets… La pratique professionnel ne devient pas une entrave à la créativité mais est source de nouveauté, nous poussant à nous réinventer et à faire évoluer notre style graphique, contrairement à une entreprise auquel il faut s’adapter.

le duel entre l’efficacité et la procrastination
la rencontre des glyphes Bonduelle, partie-01

Temporalité de projet

Les projets réalisés en cours aboutissent généralement au bout de plusieurs semaines de travail. En effet, la coordination de ces projets avec notre emploi du temps de cours nous oblige à étaler nos heures de travail sur un certain temps.

Ce stage est l’occasion de travailler sur des projets concrets et ceux en permanence. Au cours de ces deux premières semaines de stage, j’ai déjà eu l’occasion de travailler sur sept projets différents et d’en finaliser deux d’entre eux.

Ce qui m’interpelle ainsi c’est le temps passé sur un projet. Celui-ci varie selon la demande du client et selon le délai qu’il nous indique. En effet, un flyer va prendre moins de temps à réaliser qu’une identité visuelle. Une commande urgente va quant à elle limiter le temps de projet. Un projet qui devrait prendre plusieurs semaines doit alors être parfois effectué en quelques jours. 

La question que je me pose donc est la suivante : le temps consacré à un projet influence-t-il la qualité du résultat final ?

Le premier projet que j’ai finalisé était un projet d’appel d’offre. La ville de Laval met en place des Budgets Participatifs et a ainsi besoin d’une charte graphique pour communiquer ce projet. Pour cet appel d’offre nous devions réaliser une image générique, une affiche lancement de l’appel à projets et une image pour les réseaux sociaux. J’ai commencé à travailler sur ce projet mercredi 21 avril et celui-ci devait être envoyé le vendredi suivant. Je bénéficiais donc de très peu de temps pour réaliser ce projet. En seulement deux jours de travail, j’ai dû finaliser ce projet qui m’aurait pris en temps normal plusieurs semaines. En bénéficiant de davantage de temps le résultat final aurait sans doute été meilleur. Cependant ce court délai m’a amenée à me dépasser et à produire tout de même quelque chose de qualité qui répondait bien évidement à la demande du client mais surtout à mes attentes vis-à-vis de ce projet.

Le deuxième projet que j’ai finalisé était un flyer pour une boulangerie qui prévoit de vendre trois formules différentes pour le midi. Ma maître de stage m’a donné cette mission en début de journée. Ce flyer devait indiquer les formules et leurs contenus, et également inclure un bon de réduction à découper. Je devais par ailleurs respecter la charte graphique déjà mis en place par ma maître de stage. Dans la journée, j’ai pu effectuer différentes propositions de flyers que j’ai présentées à ma maître de stage. Celle-ci m’a guidé sur la piste à développer et les éventuelles modifications à faire. J’ai pu finaliser ce flyer en fin de journée. Ici, le temps passé sur ce projet m’a paru convenable et adapté à la demande. Je ne pense pas que du temps en plus aurait amélioré réellement la qualité du flyer.

Flyer pour la boulangerie Du pain sur la Planche

Par ces deux expériences, j’ai pu découvrir que le temps passé sur un projet influence quelque peu le résultat final. A force de travailler sur un même projet, je me suis rendu compte que cela empêchait le renouvellement des idées. Ainsi, je pense qu’il est important en cas de blocage sur un projet, de se concentrer sur un autre, de faire de la veille, ou tout simplement de faire une pause afin de revenir sur ce projet avec un regard neuf.

Donner son avis

Peut-on donner son avis en toute sincérité, tout en étant stagiaire ? 

Lundi 22 mars, premier entretien dans les locaux d’Alexandre. J. 

Lors de cet entretien étaient présentes Amélie Jabban, la Global Brand manager de l’équipe et Estelle Bach, ma tutrice . Elles me posèrent les questions classiques suivantes : dans quelles études j’évolue, quel métier j’aimerais exercer plus tard. Quand vient la question fatidique, « que pensez-vous de notre site internet ? ». De manière impulsive, je répondis que je n’étais pas totalement convaincue et que leur logotype ne me plaisait pas, sans trop donner d’explications. L’entretien se finit, je sors des locaux, et je me dis immédiatement que j’ai fais une énorme erreur. 

Qui voudrait prendre une stagiaire qui donne un avis négatif sur leur site web et leur logo dès le premier entretien ? 

Quelques jours passent et je reçois finalement une réponse positive. Cela fait maintenant deux semaines que je suis au sein de cette entreprise en qualité de stagiaire graphiste. Je réalise de nombreux contenus pour leurs réseaux sociaux, Instagram, Facebook, Pinterest et pour leur site internet. Je suis donc régulièrement sollicitée pour donner mon avis sur ce qu’il faudrait changer ou non dans leur contenu. 

Mais alors, puis-je réellement dire ce que je pense ? 

Dans un milieu où le moindre faux-pas peut être déterminant, la prise de parole doit être mûrement réfléchie, afin d’éviter la prise de parole inutile ou encore de dire des choses qui dérangent. En effet nous aurions par habitude ou par manque de confiance, de dire les choses qu’ils attendent et d’aller dans leur sens pour n’embarrasser personne. Du moins c’est ce que je pensais. 

En réalité notre avis compte tout autant, surtout s’il est honnête. De fait par notre jeunesse, notre regard neuf et ou encore notre avis extérieur, notre jugement peut être constructif et bénéfique pour le développement de l’entreprise. Lors de ce stage j’apprends donc à donner mon avis. Qu’il soit positif ou négatif, Il doit être avant tout constructif, et il doit être toujours argumenté et accompagné de nouvelles propositions. 

Je constate alors que c’est une réelle opportunité de partager ses idées et ses envies. De plus cela me permet de prendre confiance en moi, de m’affirmer et d’être nettement plus à l’aise dans ce nouvel environnement. Cela me donne le sentiment de faire partie de l’équipe et que mon avis sera entendu.

Mais est ce que cette transparence pourrait être bien accueillie dans toutes les entreprises ?

BD – DONNER SON AVIS – STAGE – 2021

L’arrivée dans une jungle

« Découverte de la jungle … »

Le mot jungle, qui peut sembler péjoratif aux premiers abords, définit en fait parfaitement mes deux premières semaines d’expérience dans ce stage.

En effet, en arrivant dans cette jungle, à savoir l’agence “Gorille”, je savais que j’allais dans un studio de motion design « corporate » qui travaillait sur divers projets, avec des directions artistiques pas toujours très intéressantes. J’avais donc une certaine appréhension, mais c’est aussi ce que je recherchais : une agence avec de l’expérience, qui me ferait découvrir la création de visuels pour les entreprises, même s’il n’y a que peu de place pour la création.

Ainsi, avant d’entrer dans la jungle, je m’étais fait de nombreuses idées, et une fois à l’intérieur, je me suis d’abord senti perdu devant son immensité.

En effet, dès mon arrivée dans l’agence, Davy, le directeur artistique, m’a fait un récapitulatif du fonctionnement global de l’entreprise, puis m’a rapidement plongé dans la réalisation d’un motion. J’ai pu découvrir à petits pas les différentes étapes fondamentales de sa création, mais je ne m’attendais pas à découvrir autant de choses en si peu de temps. Et cette découverte repose avant tout sur une chose extrêmement importante : l’organisation à tous les niveaux. Tout est parfaitement calibré. Ainsi, à la manière de la découverte d’une jungle, si aux premiers abords tout me semblait être un grand amas incompréhensible, peut-être même un peu repoussant, je me suis vite rendu compte que chaque petite chose avait son importance et faisait partie d’un tout en réalité parfaitement organisé pour que chaque détail fonctionne en symbiose avec le reste.

Cette grande jungle repose sur deux piliers fondamentaux : l’élaboration d’un projet, ainsi que l’organisation.

I) Élaboration d’un projet

1. Lancement : par mail ou en visioconférence, avec les directeurs de l’agence et le client. Cette partie va définir la demande générale, avec la particularité que Gorille propose des aller-retours pour les clients tout au long de la création, sans augmenter le budget initial ! 

2. Script : différents rédacteurs vont rédiger un script pour le motion (s’il n’est pas déjà fourni) en fonction de la demande du client, en respectant une durée prédéfinie ou définie à cette étape.

3. Style : différents illustrateurs débutent la création de styles, afin de déterminer la direction artistique qui pourrait convenir au client. C’est avant tout sur cette partie que j’avais pu avoir des appréhensions, mais j’ai pu me rendre compte que des styles très différents étaient en réalité essayés, parfois assez expérimentaux et plutôt intéressants. Mais c’est le client qui fait le choix final.

4. Story-board : il consiste la majorité du temps en une accumulation de style-frames qui suivent le script phrase par phrase, ce seront donc les illustrations finales utilisées pour l’animation.

5. Voix-off : une fois le storyboard terminé, la voix off est enregistrée par des comédiens.

6. Animation : l’animation ne débute qu’ici ! Grâce à toutes les étapes précédentes, la création du motion se fait facilement, car tous les éléments nécessaires sont déjà présents et validés par le client.

7. Montage : enfin vient l’étape finale, le montage de tous les éléments. En effet, le motion ne reste souvent pas tel quel, avec seulement une animation et la voix-off. Il y a une partie importante de sound design, bruitages et fond musical, et parfois aussi de sous-titres.

II) L’organisation

1. Serveur Privé : toutes les productions de Gorille sont stockées dans un serveur NAS sur place, ce qui permet à n’importe quel ordinateur d’accéder aux fichiers, tous mis en commun. Chaque projet est rangé exactement avec la même arborescence de fichiers, en suivant les étapes de création vues précédemment, ce qui permet de gagner un temps énorme dans la recherche de fichiers.

2. Communication : peu d’outils de communication sont utilisés afin de tout regrouper et de ne pas perdre de temps. Il y a Skype pour la communication vidéo avec le client ou en interne, et Slack pour des messages rapides et envoi d’informations. Chacun a par ailleurs sa propre adresse mail afin de pouvoir communiquer à tout moment avec les clients.

3. Conceptboard : le pilier de la communication tout au long d’un projet, c’est une sorte de planche interactive à la manière de Google Drive, où toutes les étapes du processus de création sont présentées pour communiquer visuellement et avoir des retours du client.

4. Monday : une application en ligne qui permet d’avoir une vue globale de toutes les tâches à faire, de les attribuer à chaque personne, une sorte d’agenda géant pour une entreprise.

5. Début d’une journée : simple mais efficace, à chaque début de journée un appel collectif se fait sur Skype, Davy fait alors un rappel en 15 minutes de toutes les tâches de la journée pour chaque personne (à retrouver sur Monday) pour voir s’il y a des points à éclaircir.

Finalement, même si j’organisais toujours moi-même chacun de mes projets, je n’avais pas encore trouvé de bonne manière de l’appliquer à toutes mes réalisations, et découvrir toute l’organisation de Gorille m’a donné de nombreuses idées.

Par ailleurs, cette optimisation dans l’organisation, m’a permis de travailler sur de nombreux projets en très peu de temps ! Et de découvrir chacune des étapes de création d’un motion : j’ai pu réaliser une animation, des sous-titres, des montages et du sound design, de nombreuses planches de style, un storyboard complet. J’ai travaillé chaque jour sur 2 à 5 projets différents, ce qui m’a permis jusqu’alors de toujours être en mouvement et de réfléchir à de nouvelles choses, de ne jamais m’ennuyer.

D’autre part, j’ai pu me rendre compte, même si je m’en doutais déjà un peu, que c’est la satisfaction et les envies du client qui priment sur les choix du designer, ce qui m’a conduit à parfois travailler avec une direction artistique assez étrange, et à devoir ajouter des éléments qui ne s’intègrent pas forcément au style et au message choisis.

Coopération graphique et bienveillance

Le stage est l’opportunité idéale pour mettre en application nos compétences et savoirs-faire dans un contexte différent du système scolaire. Il permet également d’échanger avec des professionnels sur nos productions. Chez Habile, ma collègue c’est Laure. On se connait donc, aussi bien personnellement que professionnellement. Nous travaillons en binôme entre autres sur la création de supports de communication pour le lieu qui va ouvrir ses portes début juin. (Habile, c’est une boutique multifonctions : vêtements, restaurant, cave et épicerie).

Cela fait donc maintenant deux semaines que nous allons travailler dans un endroit autre que la salle de classe ou la maison. Dès le début, nous avons été mises à l’aise, ce qui a été pour nous un soulagement et un poids en moins. Camille, notre tutrice, est directrice artistique et a co-créé Habile, avec son mari chef-cuisinier, Éric. L’environnement dans lequel nous sommes est chaleureux, familial et propice au dialogue. Les choses sont d’autant plus faciles et agréables puisque ce qui nous est demandé de réaliser est dans la lignée de nos références artistiques. 

Le plus important dans notre travail c’est la communication : aussi bien visuelle que verbale. Avec Laure, nous avons l’habitude de travailler ensemble, se conseiller et rebondir sur les expérimentations de chacune. On s’apporte mutuellement en nous nous nourrissant de nos échanges. Par ailleurs, Camille est à l’écoute sur les idées qu’on lui propose. Elle est ouverte au dialogue et bienveillante dans ces propos. Ce contexte favorable au partage nous permet donc de prendre confiance en nous et aussi d’être force de proposition. Le stage nous incite aussi à présenter nos idées à des personnes extérieurs au design graphique, qui n’y connaissent rien. C’est un bon exercice puisque ce que l’on crée derrière nos ordinateurs, ce n’est pas pour nous mais destiné aux autres. Aussi, il faut réussir à prendre de la distance sur notre travail.

Puis, pendant une semaine, Laure a été en télétravail. J’étais donc seule à travailler en présentiel sur les taches qui nous ont été confiées. La différence c’est de suite ressentie : manque de productivité, ralentissement et procrastination. Les discussions par écran interposé rendent l’avancée du travail beaucoup plus difficile, voir même la ralentisse. Il n’y a plus cette instantanéité de l’échange. L’ordinateur devient une barrière alors qu’en temps normal il est un allié dans notre travail. De plus, j’avais du mal à rester concentrée sur une seule tache, il fallait échanger continuellement avec Laure sur nos avancées. Malgré tout, cette expérience nous a permis d’acquérir davantage d’autonomie.

Identité visuelle et contraintes d’adaptation

( en binôme de stage avec Eulalie ma collègue )

La création d’une identité visuelle, pour un lieu ou une marque, ce n’est pas si simple. Il y a plusieurs choses à prendre en compte : – une identité visuelle doit se penser dans sa globalité, – être fidèle aux principes et idéologies de la marque, – il faut qu’elle plaise à tous ; il faut bien être au clair sur ces points avant de commencer.

Pour ce stage, il nous est demandé de créer l’identité visuelle d’un nouveau lieu dans Paris, c’est une petite boutique « HABILE » fait du prêt à porter mais aussi dans la restauration et la vente de produits alimentaires. J’ai trouvé le stage 3-4 jours avant son début alors je n’ai pas vraiment eu le temps de me projeter, et dès le premier jour j’ai bien compris qu’il y allait avoir du travail. Notre tutrice Camille n’est pas graphiste, elle est directrice artistique dans la mode mais elle avait déjà commencé à travailler sur une identité, c’est la seule à se rapprocher du domaine de la création graphique. C’est donc avec elle qu’on réfléchit à ce qu’il faut faire et comment.

Au début j’avais un peu peur de devoir imposer mon avis et mes choix graphiques.

Au final on à réussi à bien s’intégrer à l’équipe, il y a une ambiance très conviviale qui nous aide à nous motiver et à produire (même si certains jours sont plus difficiles que d’autres).

Eulalie et moi avions alors 1 mois pour penser tout les éléments graphiques, dans la globalité et que chacun soit validé par tous les participants (Camille notre tutrice, Eric son mari, chef cuisinier et co-fondateur du projet, leurs amis, leurs conseillés et même les gens qui sont sur le chantier et qui suivent l’avancé de notre travail). 

Le but de cette identité est donc de plaire au plus grand nombre tout en étant le reflet du projet HABILE : un concept store qui propose une gamme de prêt à porter, un restaurant, une épicerie et une cave à vin, quatre activités pour une seule initiative. C’est donc un projet hybride qui doit se décliner sur des vêtements comme sur des produits alimentaires, de communication, web… Il nous faut donc que nous pensions à des menus, des étiquettes produits, des cartes de visites, des autocollants, des sacs en carton, des animations pour le site web, pour Instagram, des stories… Et tout cela doit s’inscrire dans une même identité cohérente qui change et évolue selon les goûts de chacun.  Pour l’instant on opte pour des couleurs qui en jettent (4 couleurs associées aux 4 activités) et des visuels impactants. Toute la difficulté est là, trouver comment rendre le lieu attrayant et taper dans l’oeil des gens, tout en respectant des contraintes (financières, d’organisation, de choix visuels pré-établis.)… 

Depuis ces quelques semaines, Eulalie et moi nous nous coordonnons pour réaliser des visuels finaux cohérents avec la charte graphique que nous établissons en parallèle (et qui n’arrête pas d’évoluer) en physique mais aussi en télétravail (bien plus compliqué à distance).

Ce que j’en ai retenu pour l’instant :

Il ne faut pas oublier que cette identité n’est pas la notre, et que même si ce projet à une esthétique qui nous correspond assez bien, il faut se rappeler que ce n’est pas nos gouts qui comptent et qui sont mis en jeu. Il faut réussir à distinguer notre travail de nous même en tant que graphiste, en effet si une réalisation ne leur plait pas il ne faut pas le prendre personnellement. 

C’est encore assez difficile de créer des choses, et d’y passer beaucoup de temps pour qu’au final elles ne plaise pas.  D’ailleurs il peut nous arriver de réaliser des choses que l’on trouve « moches » mais qui vont plaire et être validées. En bref il faut que l’on se fasse confiance dans nos choix et en même temps qu’on arrive à comprendre la demande. Heureusement je peux compter sur Eulalie ma super collège avec qui je peux partager et échanger sur les choix graphiques à faire.

Community manager & graphiste.

Wokr17 est un concept de “creative boutique office”. En français, cela signifie que c’est un mélange entre un café, une boutique, un espace de coworking et un hôtel.

C’est dans ce lieu que se trouve les bureaux de Brainjuice Studio pour qui je travaillais de Juin à Août. Wokr17 ouvrait ses portes au public le 13 Juillet 2020. C’est à l’occasion de cette ouverture qu’un problème de taille à été révélé, l’étonnante absence de communication à propos de l’ouverture du lieu. Certes, un site était en ligne depuis déjà un an, détaillant les espaces et les services proposés, mais rien n’était prévus sur les réseaux sociaux, pas de newsletters par mail, pas de campagne d’affiche dans la rues et encore moins de d’interventions auprès de médias plus classique (journaux, radio locale,…).

C’est donc à quelques jours de l’ouverture, en urgence, qu’une réunion a été organisée pour déterminer la stratégie de communications à adopter. Au cours de cette réunion, un point important à été soulevé; aujourd’hui, la communication de ce genre d’événement, et de lieu, se fait principalement sur les réseaux sociaux. C’est alors que nous avons pu constater que personne n’occupait le poste de Community Manager *. Rien n’était prévus à cet égard, et l’ouverture allait se faire dans l’indifférence absolue. Cette option n’étant pas envisagable, et l’ensemble de l’équipe graphique étant présente, c’est donc “logiquement” à nous qu’est revenue cette tâche. 

Le fait de nous assigner à cette tâche à démontré une profonde incompréhension du métier de graphiste et d’illustrateur. Même si la communication sur les réseaux sociaux nécessite un habillage graphique afin de se démarquer, ce n’est pas du graphisme. Community Manager est un métier qui demande une réel connaissance du fonctionnement des réseaux sociaux, des algorithms, et donc, comment sponsorisé un publication sur Facebook, sur Instagram, comment optimiser les hashtags, définir un calendrier précis et efficace de publications, analyser les résultats et en tirer des conclusion pour être toujours le plus visible possible. Ce nouveau métier et son importance primordiale dans la communication moderne est encore trop peu connus et incompris pour justifier le salaire d’une ou plusieurs personnes. 

C’est donc aux graphistes qu’est revenu la besogne des réseaux sociaux. Et, je peux alors apporter une remarque, la journée de Community Manager & Graphiste est deux fois plus chargée. D’un côté il faut répondre au messages et réservations sur Instagram, sponsorisé l’événement facebook, imaginer le catalogue de publication du mois, organiser un shooting photo et contacter les co organisateur de l’événements. De l’autre il faut apporter des modifications sur les dossiers du bureau, créer une gamme de pictogrammes Covid friendly, Mettre à jour les menus et les Qr Codes. La charge de travail n’est pas un problème en soit, elle est même très formatrice, cependant la différence entre les deux mission est elle assez déroutante.

Force est de constater que, la communication de Wokr17 se basant exclusivement sur les réseaux sociaux (alors inexistant) et le bouche à oreille, les revenus du premier mois furent maigre.

* »Le community manager est chargé de créer et de fédérer une communauté d’internautes autour d’un intérêt commun. Sa mission consiste à développer et à gérer la présence d’une organisation (marque, association, produit, jeu…) sur Internet. »  Josée Lesparre CIDJ.com – 09/2020

Atteindre son objectif

Pour atteindre quelque chose il faut se fixer un objectif. Trouver la chose qui nous motive et nous pousse à réaliser ses projets. C’est une grande question qui se pose surtout quand on pense au travail. On apprend un métier pour gagner de l’argent et pouvoir vivre. Mais cela va plus loin. Je pense qu’il faut savoir trouver un but à notre vie alors pourquoi pas dans le travail. Le métier de graphiste est avant tout un métier de passionné. La majorité fait cela par passion et cette passion s’est éveillée pour moi au lycée ce qui m’a donné ensuite pour but de rejoindre une formation dans ce domaine. Une fois dans la formation, les projets réalisés et l’apprentissage reçu est de moins en moins perçu comme du travail car l’on prend de plus en plus de plaisir à imaginer, créer, réaliser des choses concrètes. 

C’est cette question que je me suis posé lors de mon stage : Quel est mon objectif ? Hormis la mission donné par mon tuteur j’ai décidé de me fixé des objectifs personnels qui m’ont permis de me booster dans mon travail et qui m’ont permis de surmonter parfois l’ennui et l’échec. 

Premièrement il était difficile pour moi de réaliser tout ce que j’avais en tête sur After Effects car j’ai vite trouvé mes limites. En me fixant un objectif et en me s’imposant des contraintes, cela me permet d’apprendre par moi même en me renseignant sur internet, en cherchant de l’inspiration dans des tutoriels et de prendre le temps de tester des nouvelles choses que je n’avais pas l’occasion de faire auparavant. L’objectif était de ne pas se contenter de mes compétences mais de les dépasser et de les améliorer. C’était le moment parfait pour essayer de trouver des solutions par sois-même et dans le cas où je n’en trouvais pas il fallait que je trouve un autre moyen de procéder. 

Deuxièmement j’ai eu énormément de temps accordé pour réaliser ma mission pour l’entreprise. Je ne voulais pas me presser donc je respectais simplement les dates de rendu que l’on me donnait. J’essayais de ne pas foncer tête baissé dans le projet ce qui je pense m’aurait vite bloqué et je n’aurai pas pu rendre quelque chose de bien terminé. Je travaillais donc un peu tout les jours sur la vidéo que j’avais à produire et dès que je commençais à trop réfléchir pour rien j’arrêtais. J’avais besoin de retrouver de l’inspiration et ce n’étais pas en restant devant After Effects que j’allais trouvé une solution. Je décidais donc de passer sur des projets personnels. J’ai recoder entièrement mon site, retravailler mon identité visuelle (logo, cv, carte de visite). Je me suis donné des objectifs annexes. Même si je n’avançait  pas sur le projet principal de mon stage, j’avais quand même de la motivation et l’impression d’avancer et de réussir quelque chose. Ces petits projets que j’accomplissais à côté m’ont aidé à trouver des solutions dans mon projet de stage. Je me suis placé dans une dynamique de travail où je n’étais pas lassé de mon travail car j’avais un but et un objectif à atteindre.. J’avais toujours quelque chose à accomplir pendant ces deux mois. Et travaillant seul, cela m’a permis de me focus sur moi et de me forcer à prendre des initiatives pour faire. 

J’ai finalement rendu le travail que j’avais à faire avec deux semaines d’avance sans m’être presser pour autant. On m’a donc attribué une autre tâche qui était encore plus simple et qui m’a permis de continuer sur mes projets personnels.