Les chouquettes

Si vous avez lu ma précédente note d’étonnement vous devez vous demander « Alors est-ce que l’ambiance à changer ? »

N’ayez crainte l’ambiance au studio est toujours impeccable mais la fatigue commence à se faire ressentir. Les différents rendus s’accumulent, les boulettes de dernières minutes et les clients qui ne répondent pas nous mettent dans le mal. Mais qu’est-ce que c’est gratifiant. La pression fait partie du contrat et le sentiment de libération vaut la peine de vivre la panique précédente.

Les weekends ont vraiment une autre saveur. 

Durant de ce stage j’aurai appris plein de choses. Pas tant dans la maitrise des logiciels mais plutôt dans la méthode de travail du studio et dans la relation avec les clients. Evidemment je ne suis pas en relation direct avec eux mais j’assiste souvent aux calls sur zoom. Ce stage m’aura surtout appris à quel point c’est important pour moi de travailler avec d’autres personnes. En effet avoir le regard constant des autres sur mon travail était quelque chose de stressant au debut mais plus le temps passe et plus je me rend compte que c’est ultra bénéfique. Mes collègues ont toujours réussi à mettre des mots sur mes incertitudes et ils m’aident à trouver des solutions. Et c’est vraiment très agréable d’avoir plusieurs points de vue sur les projets. Je me dis que de travailler tout seul doit être bien difficile. 

Ce stage m’apprend aussi à me faire confiance. En effet j’arrive dans un milieu tout nouveau et au départ c’est difficile de se lancer sans avoir peur de faire n’importe quoi. Par exemple, nous cherchions un logo et un principe de couverture pour une future revue, j’ai donc moi-même pu faire plusieurs propositions totalement nouvelles. En montrant mes propositions aux autres et notamment à Antoine (le directeur artistique) j’avais peur, mon cerveau me répétait sans cesse que c’était nul et pourtant tout le monde à trouver mes propositions cools. Je suis super fière de moi. Peu à peu la confiance s’installe et je fais des propositions plus élaborées et plus originales et ça semble bien plaire à mes collègues. Je me rend compte que 80% des blocages ne sont pas techniques mais simplement un manque de confiance en soi. C’est vraiment flatteur de voir que mon travail plaît aux autres. 

Ce stage m’aura aussi appris à quel point les chouquettes au petit dej c’est cool.

Appréhender de nouveaux supports de communication

Ce stage m’a permis de réaliser des projets bien différents de ceux effectués dans le cadre de mes études.
Je vais ainsi vous exposer différents projets sur lesquels je n’avais jamais eu l’occasion de travailler auparavant et vous parler des obstacles/contraintes auxquels j’ai dû faire face.


1er exemple : l’habillage d’un véhicule.


Demande : une société spécialisée dans le secteur d’activité du nettoyage des voies publiques souhaite habiller un nouveau véhicule.


Contraintes :
– Le support : une Clio 3. Le véhicule n’est pas plat comme c’est le cas pour les principaux supports de communications. J’ai donc dû m’adapter aux différents volumes du véhicule.
– La visibilité. En effet, un véhicule de société représente très souvent le seul moyen pour un professionnel de se présenter au grand public, et d’acquérir un carnet d’adresses plus enrichi. Le véhicule doit être visible partout où il circule. J’ai ainsi dû réfléchir aux placements des différentes informations (domaine professionnel, contact, site web, …).


2ème exemple : une pochette de devis


Demande : la société Marchand spécialisée dans le secteur de la décoration et de la rénovation souhaite proposer une nouvelle pochette de devis à ses clients.


Contraintes :
– Trouver une double utilité. La société Marchand souhaite si possible que cette pochette ait une double utilité. Celle-ci doit tout de même créer un lien avec l’univers de la société. J’ai tout d’abord pensé à une règle qui pourrait se détacher de la pochette, et qui évoquerait la rénovation/le bricolage. J’ai également pensé à un motif sur la pochette, en noir et blanc qui pourrait être colorié. Cette idée évoquerait la décoration/la peinture.

3ème exemple : une étiquette de bouteille

Demande : la société C&P spécialisée dans la sélection et la vente de cidres et poirés souhaite une étiquette pour son nouveau poiré en Magnum.

Contraintes :
– La taille de la bouteille : Magnum. Une bouteille standard contient 75cl. Une bouteille Magnum contient elle 1,5L. La bouteille Magnum est ainsi imposante et lourde. Il faut donc réaliser une étiquette qui casse cet effet « mastoc ». Pour cela, j’ai pensé à une étiquette en longueur ce qui affinerait davantage la silhouette de la bouteille.

4ème exemple : panneaux de Rayons

Demande : la société Au panier fermier spécialisée dans la vente de produits mayennais issus des producteurs, ouvre un nouveau magasin et souhaite des panneaux pour repérer les différents rayons.

Contraintes :
– S’adapter à la charte graphique existante tout en proposant quelque chose de nouveau. Ma maître de stage a réalisé la charte graphique de la société il y a quelques années. J’ai dû ainsi repartir des couleurs et formes déjà existantes. Cependant, il fallait également imaginer une proposition différente, toujours en accord avec la charte graphique, mais qui puisse la faire évoluer.
– la visibilité. La visibilité des panneaux était importante. Il fallait qu’ils interpellent le regard afin que les acheteurs puissent repérer facilement ce qu’ils cherchent. J’ai ainsi décidé de représenter chaque catégorie par des pictogrammes. Chaque panneau dispose également de sa propre couleur.

Piste plus proche de la charte graphique
Piste différente

Ces projets m’ont amené à expérimenter sur de nouveaux supports de communications et ainsi à faire face à certaines contraintes. Ces expériences ont été très enrichissantes puisque je n’avais jusqu’ici pas eu l’occasion de travailler sur ce type de projet. 

Le client est-il vraiment roi ?



« Encore des modifications ??? »

Le client est-il vraiment roi ?

De ce questionnement m’en sont venus de nombreux autres. En effet, comme j’avais pu l’évoquer lors de ma dernière note, les choix des clients lors de la création d’une direction artistique pour leurs projets me semblaient souvent assez questionnables.

Et souvent, lorsque j’en parlais avec le Directeur Artistique (qui a fait des études de commerce et non de Design Graphique), je me rendais compte que lui aussi était malgré tout souvent d’accord avec mes arguments, mais que la dernière volonté du client primait sur ce qui nous semblait être le mieux, sur le bon design que l’on voulait produire. Comme si la volonté du client était de ressort divin, que l’on ne pouvait lui résister.

Par ailleurs, cette impression est fortifiée par le fait que l’agence propose des aller et retours illimités pour le client … ce qui rend ses volontés encore plus fortes, et les demandes de modifications toujours plus nombreuses.

Aussi, j’ai pu me heurter au problème de devoir respecter des chartes graphiques qui parfois n’avaient aucun sens, ou alors qui suivaient la mode d’une époque qui ne colle plus du tout au design actuel. Mais le plus souvent, puisque celle-ci est aimée par le client, aucune modification ne peut être proposée.

De ces premières pensées m’est donc venu ce premier questionnement : quelle place doit avoir le client dans la conception d’un motion, ou de tout visuel qui vise à faire la publicité d’un produit, d’une démarche, d’un concept ? Le client doit-il vraiment avoir le dernier mot ? Le client est-il vraiment roi ?

 Cette idée a trotté dans ma tête durant un bon bout de temps, et j’en suis d’abord arrivé à une réponse : non.

En effet, le travail du designer graphique est de créer un visuel qui porte un message, qui a un réel impact, qui est utile dans la démarche du client. C’est un métier à part entière qui demande des connaissances et une vraie rigueur. Nous viendrait-il à l’esprit de demander à notre médecin un autre médicament (qui n’aura sans doute aucune utilité) simplement parce que celui proposé ne nous plaît pas ? Ou à un architecte d’enlever les fondations ?

Non, tout simplement parce que le résultat voulu ne pourrait pas fonctionner autrement qu’en utilisant des principes réfléchis, connus et étudiés par le designer, qui vont aider à créer un visuel avec une vraie force de communication.

Par ailleurs, même si dans mon cas le motion design est commandé par un client, ce dernier est voué à transmettre une message, et pour ce faire, il doit toucher un maximum de personnes, et pas seulement plaire à lui-même. En effet, le but n’est pas en théorie de faire un design qui soit au goût du client, mais une création qui ait un vrai impact pour le public, qui soit bon pour les personnes visées par le client.

 Pourtant … un design est tout de même créé pour un client …

« Je n’ai jamais eu de mauvais clients. Il n’y a pas de mauvais clients ! Produire des designs de qualité et faire comprendre cela à nos clients fait intégralement partie de notre travail. »

Bob Gill

Cette citation de Bob Gill sur laquelle je suis tombé par hasard m’a guidé vers une autre réponse possible. S’il semble que le designer doit avoir le dernier mot, lorsque le client est directement la personne impactée par le design, il devrait décider directement du choix final. En effet, le développement d’une identité visuelle sert certes à communiquer des idées sur la personne ou l’entité qui commande l’identité, mais elle a quelque chose de beaucoup plus personnel qu’un support de communication tel qu’un motion design, qui ne vise pas directement le client, mais plutôt un public visé. Dans cette situation, il semble préférable de laisser le dernier mot au client, même si le résultat final n’est pas optimal.

Par ailleurs, lors d’une réunion en direct avec un client et le directeur artistique, il me semblait que ce dernier, même s’il essayait de proposer des solutions plus adéquates, disait facilement oui aux demandes du client. Ainsi lors de certaines de mes interventions pour faire changer une partie du design, le dernier mot revenait quasiment systématiquement au client, qui était aussi assez réfractaire à ce qu’on lui donne des idées autres que les siennes.

Il me semble alors que si ce dernier avait fait des études de design graphique, il aurait eu plus de connaissances pour savoir quand devoir inciter un peu plus le client à basculer vers un autre choix. Mais le client n’aurait peut-être pas été aussi satisfait qu’il le sera en acceptant plus facilement ses idées …

Il me semble ainsi que notre travail en tant que graphiste repose sur un équilibre complexe entre ce que veut le client, et ce qui devrait être bon pour lui et son public, et que cet équilibre dépend grandement du type de projet de design graphique créé. Malgré tout, il me semble également que dans une grande majorité des cas, le client ne devrait pas être roi.

Exprimer nos désaccords

Deuxième WordPress, deuxième stage ! 

Le vendredi 28 mai, ma première période de stage aux côtés d’Elvire Bonduelle s’est achevée. 

Fini la typo, maintenant c’est édition avec Vanessa Buhrig. De l’édition ? Pas vraiment…

Ce deuxième stage a débuté il y a maintenant deux semaines. 

la descente aux enfers

Lundi 31 mai,

9H00 : je débarque au point de rendez-vous prévu une fois par semaine, surprise on est trois stagiaires. On s’installe et comme prévu on parle du lancement du projet éditorial. Petit hic, on parle beaucoup de marketing et de divers taches environnantes au lancement d’un projet mais pas d’édition et encore moins de graphisme. 

Échelle de stress : 1 sur 10. 

11H00 : fin du rendez-vous, ils sont très sympathiques. J’ai une vague idée de la tache que je vais devoir faire cet après-midi. C’est bizarre, ça c’est bien passé mais je ressens un mal-être environnant, peut-être parce que j’avais l’impression d’être un bébé comparé à eux. 

Échelle de stress : 2,5 sur 10. 

13H22 : Vanessa Buhrig vous a envoyé un email : « Bilan 🙂 ». 

Échelle de stress : 2 sur 10.

Je l’ouvre : « voici la liste des éléments à préparer pour demain », il fait la taille d’un roman graphique. Chouette, zéro graphisme mais du marketing !

Échelle de stress : 7 sur 10.

Restons positif, l’avantage c’est que je suis en télétravail, je m’organise comme je le souhaite. Dans un sens c’est dans la continuité de mon premier stage, sauf que cette fois-ci je travaille réellement de chez moi, je vais pouvoir me confronter pleinement au métier de Freelance. 

18H00 : la seule chose du métier de Freelance à laquelle je me suis confrontée cet après-midi c’est la procrastination. 

Échelle de stress : 7,5 sur 10

Mardi 1 juin : 

9H00 : le mot du jour : « efficacité », je rattrape toute mes taches en retard. Mais je m’ennuie terriblement, je fait mon travail à contre cœur. C’est le deuxième jour et j’ai pas ouvert Indesign, Illustrator ni Photoshop, une seule fois. En réalité une autre chose m’angoisse : les interviews. En effet dans le cadre du projet, il est nécessaire d’interviewer des personnes sur leurs souvenirs, le lien avec le graphisme : zéro. Mais pas grave ça peut être intéressant et formateur, le seul problème c’est qu’hier elle nous a annoncé qu’on devait nous même trouver les personnes à interviewer au sein de notre cercle familial, et ça pour moi c’est pas possible. 

Échelle de stress : 6 sur 10.

12H00 : Google Meet. Ça va mieux elle ne m’a pas parlé des interviews. Je ne lui en ai pas parlé non plus, donc elle n’est pas au courant de mon blocage. 

Échelle de stress : 5 sur 10. 

16H30 : l’après-midi passe doucement, je sens que le sentiment de mal-être d’hier n’est toujours pas dissipé, pire il est de plus en plus présent.

Échelle de stress : 8 sur 10.

17h30 : « Allo Eulalie, ça va pas du tout … je vais jamais tenir 8 semaines »

Deuxième jour, première crise de nerf.

Échelle de stress : 11 sur 10.

Ces deux premiers jours m’ont permis de réaliser un point primordial qui est valable dans tous les domaines professionnel : peu importe la gravité du mal-être, si quelque chose nous tracasse ou nous dérange dans notre travail, il faut toujours en parler à son supérieur. 

Le mercredi 2 juin, j’ai fini par dire à Vanessa que je ne me sentais pas vraiment à l’aise à l’idée de devoir interviewer des personnes, et encore moins des proches. Depuis je travaille sur la maquette de l’édition tout en exerçant toujours d’autres taches plus éloignées du graphisme mais nécessaires pour le lancement d’un projet.

La créativité dans une entreprise de sac

Mon rôle principal durant ce stage est de concevoir des designs pour les différents types de sacs (Coton, Jute, Polyester…).

Au début, je pensais que « concevoir » un design signifier de le réaliser de A à Z. Une idée effrayante mais un défi à relever avant tout. Évidemment, réaliser un design pour un client n’est pas chose facile. Il y a toute sorte de chose à respecter, ou juste le résultat dépendra des goûts du client. Cependant, je me fourvoyais sur les méthodes de conception. En effet, il n’ait pas question pour une entreprise de perdre son temps à demander à ses designers de produire des designs spécifiques. Une chose que j’ai vite apprise c’est qu’on n’a pas le temps, «the time is money» comme on dit. L’efficacité est donc une chose essentielle pour pouvoir répondre à TOUTES les commandes.

En constatant tout cela, je ne peux m’empêcher d’être déçu. Je m’attendais à faire un stage ou ma créativité et mon imagination seraient mon principal outil de travail, mais non…je me trompais encore. Plus les jours passent, et plus j’ai l’impression de ressembler à un automate qui effectue ces tâches jours après jours. Pour vous donner une image plus amusante, je dirais que je ressemble à Charlie Chaplin dans le film Les temps modernes de 1936, cependant, au lieu de perds la tête à force de serrer des boulons, je la perds à force de fixer mon ordinateur. Malgré cela, rassurez-vous. Je n’effectue pas tous les jours la même chose et heureusement ! Durant une journée, je m’occupe d’environ 3 à 5 dossiers différents. Ainsi, je passe ma journée à faire : des designs pour de nouvelles commandes, de l’animation pour l’annonce de la sortie d’un nouveau sac, du photomontage … Je n’ai pas le temps de m’ennuyer et pourtant… Je me surprends à rêvasser ou tout simplement à ne rien penser et je constate dans ces moments que j’effectue bêtement les tâches qui me sont demandées. Il n’y a aucune saveur dans ce que je fais car il n’y a aucune de liberté créative. Il s’agit plus de créativité assistée. Pour que vous compreniez mieux pourquoi j’emploie ce terme, je vais vous expliquer le processus de création d’un design en 9 étapes :

1-Le client nous transmet sa demande. Il nous explique quel format et type de sac il souhaite. Puis, soit il nous donne un thème large (ex: les saisons, fêtes annuelles …) soit s’il s’agit d’un client pour une licence (=Universal, Warner, Astérix…), et nous donne accès à leurs différentes chartes et nous dit dans lesquels nous devons piocher les designs.

2-Recherches des designs (sur Shutterstock ou dans les sites officiels des licences).

3-Après avoir sélectionné certains designs, on réadapte les couleurs en fonction du type de sac sur lequel le design sera imprimé. Pour chaque type de sac il y a une limite de couleurs à respecter : 4 couleurs max pour un sac en coton, 3 couleurs max pour un sac jute…

4-On adapte les designs modifiés sur des maquettes 3D des sacs.

5-Présentation des 3D au client.

6-Confirmation part le clients.

7-Création des fichiers HD (= Fichier Ai qui est constitué du gabarit du sac) pour les envoyer à l’usine pour les impressions.

8-Réception des échantillons et vérification. Si besoin le design est modifié pour que le résultat soit parfait.

9-Si les échantillons sont validés ont lance la production pour un minimum de 3 000 exemplaires.

Comme vous avez pu le constater nous ne faisons que récupérer des designs réaliser par d’autres et nous ne faisons que les réadapter selon notre besoin le plus rapidement que possible. Voilà pourquoi je parle de créativité assistée car concrètement nous ne créons rien, nous ne faisons qu’assembler des choses entre elles et c’est d’un ennui des plus extrême. Néanmoins, même si je trouve que mon stage devient de plus en plus lassant, il me permet de mieux maîtriser les logiciels, à m’organiser correctement et à gérer des responsabilités. Finalement, si je devais noter une chose que m’a permis de comprendre ce stage, c’est qu’à l’avenir je ne souhaite pas faire un travail qui soit uniquement numérique. En effet, je constate que le travail manuel comme la sérigraphie, la reliure ou le dessin me manque énormément. Ce constat me pousse donc à réfléchir davantage sur la suite de mon parcours après le DN MADE.

Une semaine palpitante de mon stage perturbée par le weekend, quel dommage…

L’ÉQUIPE

  1. L’ÉQUIPE HABILE

NOTE D’INTENTION 11/06

Faire partie d’une équipe c’est participer à un grand projet. 

Et qui dit faire partie d’une équipe dit apprendre des autres, on est actuellement six stagiaires et quelques engagés. On s’est créer un genre de petit groupe avec qui on peut partager des avis, montrer nos réalisations et avoir des retours direct de personnes qui ne suivent pas forcément chaque projet. On peut donner son avis, recevoir des critiques, avancer, partager.

L’équipe se constitue de : – ÉRIC&CAMILLE : les boss – EULALIE&LAURE : les graphistes – GWENDOLINE : l’assistante styliste – FÉLIX ET ABY : les vendeurs – ILIÈS : le serveur – VINCENT : le sommelier – LES NOUVEAUX : les commis de cuisine.

Depuis ces quelques on peut dire que j’ai appris, on a :

Rangé et compris l’organisation des vins et de leurs cépages, passer des commandes, aller chercher des b.a.t, poser des autocollants de façade, dessiné et construit des flèches en bois, repassé des panières à pain, penser la tailles de badges, structuré une newletter, changé le mode d’affichage d’une télé, réglé et se servir d’une machine à café, faire un Qr code, acheté une clé usb, accroché des hand-tags, rempli des dizaines de moodboard, animé de home-pages de site, codé sur des applications nouvelles (pas plus simple), dirigé un photographe, rempli des tableaux Excel, fait une grille instagramable, construit un panneau d’entrée, démarché des imprimeurs, allé à des rendez-vous professionnels, comparé le prix du marché, testé tous les cookies du coin, rigolé, s’être trompé, recommencé,

2) PENSER LE APRÈS

Maintenant il va falloir envisager une autre facette du travail en équipe, qui est l’« après ». Comment notre travail persistera après la fin de notre stage, bien ranger et organiser nos fichiers pour qu’ils soient repris et compris. Comment réfléchir à une structure modifiable et transformable pour tout ce qu’il auront besoin d’en faire. C’est faire en sorte que l’identité reste ce qu’elle est aujourd’hui. Et que la boutique puisse garder son ensemble graphique.

CHACUN À SON MOT À DIRE !

L’attente

Être dans l’attente de quelque chose.

N’avoir jamais le contenu définitif et donc perpétuellement recommencer ce que l’on fait, créer des choses dans le vague. Insatisfait ? Aucun problème. Refaire. Avancer puis revenir en arrière, avoir l’impression de stagner. Être dans le flou, attendre que les choses évoluent, avoir des indications, des informations. Puis, un mail, ça y est. Aller vite, se dépêcher. Puis patienter, prendre son mal en patience, accélérer, puis reculer. Attendre. Redémarrer, se dépêcher voir même brusquer la vitesse de croisière. Se presser, que tout soit prêt pour mercredi. L’ouverture n’a jamais été aussi proche. On touche le but. Mais tout n’est pas vraiment prêt. Pas de panique à l’horizon. Ou peut-être trop ? Réfléchir dans la précipitation. Peu (voir pas) de recul sur ce que l’on crée. C’est bien ? Pas le choix, il faut se lancer. Régler certains détails. On est bon ? Des modifications à faire ? Rebelote, vite, vite. « Le menu est prêt pour ce midi ? Les prix manquent sur les panneaux ! Demande lui de découper les étiquettes. Je te laisse indiquer les prix des vêtements. » C’est passé. Puis, de nouveau, attendre. Au point de se faire chier. Ranger, patienter. Réfléchir, faire de la veille, ranger ses fichiers, son espace de travail. Puis, attendre. Regarder autour de soi, il fait beau, chaud, trop chaud mais il faut rester au chaud. Prendre de l’avance, anticiper. Checker ce qu’il reste à faire. Mais stagner. Proposer de l’aide. En profiter pour faire des trucs qu’on repousse sans cesse. Une idée ! Vite, il faut se lancer. Réenclencher le processus créatif. Brainstormer. Parler avec Laure. Écrire ce que l’on entend, tout ce qu’on l’entend. Échanger. Tester, imprimer, massicoter, valider. Parfois échouer. Un café ? Travailler, encore et encore. Appeler l’imprimeur. Des imprimeurs. Se déplacer. Avoir des rendez-vous, un pas de plus dans le monde professionnel. Récupérer des échantillons. Commercer. Recevoir des devis, comparer. Passer des commandes. Aller chercher les cartes de visite. Les couvertures pelliculées. Les hangtags. Les autocollants. Et parfois un cookie. 

Faire le point sur les projets qui arrivent. Souvent rigoler. Parfois stresser. Une semaine de passée, deux puis huit. Nos journées sont rythmées par les autres. Nous nous retrouvons dépendantes des décisions des autres, dans l’attente perpétuelle, mais ça fait partie du jeu, de l’apprentissage.

Noter toutes les petites phrases entendues pendant le stage.

Accepter la critique

La critique, bonne ou mauvaise chose ?

Voilà maintenant 8 semaines que je suis au sein d’Alexandre.J.  Mon stage se passe très bien, il y a une bonne cohésion d’équipe et les missions que je réalise me plaisent beaucoup. Mes missions consistent à alimenter leurs réseaux sociaux ( instagram, Facebook ), je réalise donc des visuels, des vidéos, ainsi que des bannières pour les newsletters. 

La charge de travail est très importante, en effet je suis en constante réalisation, en une semaine je réalise au minimum, un shooting photo, 3 ou 4 vidéos, 1 ou 2 bannières, sans compter les réalisations de visuels de dernières minutes. Ce rythme effréné peut-être très stressant, mais je pense que c’est aussi une bonne chose, car il permet d’être toujours active et d’être en constante recherche d’idées créatives pour réaliser du contenu de qualité qui plaira aussi bien à l’équipe qu’aux followers. Cette charge de travail conséquente m’oblige donc à avoir une organisation méthodique.

Après chaque création je dois les faire valider par mon équipe pour que je puisse ensuite les poster sur les réseaux sociaux. Cette phase de validation est toujours un peu angoissante, mais elle permet de savoir si ce que j’ai réalisé répond bien à la demande et si cela plaira visuellement. 

Généralement il y a toujours des petites modifications à prévoir, comme agrandir le texte, modifier les couleurs, etc. Mais pour d’autres projets il faut parfois le revoir de bout à bout car le résultat ne correspond pas à la demande, ne plaît pas visuellement ou parce que la demande avait été mal comprise dès le départ. Cela peut être un peu frustrant de devoir recommencer un projet de zéro, car le temps de réalisation avait peut-être été conséquent et que les avis concernant le projet pouvaient être divergents. 

En relation avec ma première note d’étonnement « Donner son avis », accepter la critique et les réponses négatives font partie de notre travail. En effet, en donnant mon avis sur le site web ou encore leurs réseaux sociaux, je leur fais une critique de ce que j’aime ou non et de ce qu’il faudrait revoir selon moi. Alors lorsque je dois faire valider mes réalisations, l’équipe me donnent également son avis et me fait une critique constructive pour améliorer mes projets.  

La critique ne doit pas être prise pour quelque chose de péjoratif, mais comme une opportunité de s’améliorer dans son travail, même si les avis sont différents. Lors de nos deux premières années de DNMADE nous avons souvent été confrontés aux regards et aux avis des autres sur nos projets. Cela nous permet de savoir ce que les autres pensent, d’avoir un avis extérieur. 

Selon moi la critique constructive est une bonne chose, elle permet de nous perfectionner, d’apprendre et de grandir aussi bien dans notre vie professionnelle que personnelle. 

BD – ACCEPTER LA CRITIQUE – STAGE ALEXANDRE.J – 2021

L’audiovisuel : un autre monde

Le fait d’être plongé dans le domaine de l’audiovisuel me permet de découvrir de nombreuses choses.

Ensemble de mots que j’entends régulièrement sur mon lieu de stage.

Dans un premier temps les termes techniques : Chaque domaine a son vocabulaire mais en tant que stagiaire en motion j’ai un pied dans le design et un autre dans l’audiovisuel.

Ainsi je comprends bien lorsque l’on parle d’utiliser des fichiers illustrators pour mes animations ou bien lorsqu’on me parle de keyframes et de tracé vectoriel. Mais quand on m’a dit “Est-ce que tu peux réfléchir aux synthés pendant que Manon (ma superbe collègue monteuse) fait l’ours ?” j’ai mis du temps avant de comprendre.

“Est-ce que tu peux réfléchir aux synthés pendant que Manon fait l’ours ?”

Les synthés font partie des habillages télés, souvent c’est ce qui apparaît en bas de l’écran pour annoncer le nom d’une personne et sa fonction. L’ours (allez savoir pourquoi) est un pré-montage, dans l’ordre on fait un dérushage puis un ours et enfin le montage.

Aussi j’ai pu découvrir le terme “patate” qui pour moi au début était seulement un mot que ma collègue utilisait comme ça mais qui est enfaite un terme compris de tous les monteurs et que nous graphistes appelons masque. Il y aussi évidemment tous les noms du matériel qui me sont encore très flous : xlr, zoom, z cam, rhodes, multicam …

Aussi ce qui m’a beaucoup impressionnée c’est l’importance des sauvegardes, ou plutôt “backups” qui sont stockées sur des gros disques durs. Pour chaque projet on sauvegarde sur 2 voir 3 espaces de stockage différents et on doit les garder pendant 5 ans et dans des espaces différents en cas d’incendie. On m’a expliqué que pour les films dans les grandes boîtes de cinéma les sauvegardes étaient faites à vie et en double, il faut voir l’espace que ça doit prendre …

Un aspect très intéressant aussi mais assez agaçant à mettre en œuvre : les normes TV Selon les chaînes elles sont différentes, elles fonctionnent comme une charte mais avec beaucoup plus d’informations techniques. Ça va de l’emplacement des textes qui ne doivent pas dépasser une certaine zone de sécurité jusqu’à l’exportation du son et de l’image qui doit respecter des normes très précises (les décibels, images entrelacées, la colorimétrie …)

Un autre point sur les projets pour la diffusion à la télévision c’est les deadlines, il m’est arrivé de travailler sur un projet le matin qui devait être livré à 14h pour être diffusé à 21h le soir à la télé. Autant dire que c’est assez stressant, que l’on a pas le droit à l’erreur et surtout qu’il faut avoir un bon débit pour faire les export et  les transférer au client.

Nous avons aussi beaucoup de projets en même temps, certes nous sommes nombreux à nous partager le travail mais je me demande vraiment comment les employés et, plus particulièrement les gérants de la boite, font pour gérer les réunions, les tournages, les enfants, le montage, la cuisine (oui car notre boss nous fait à manger), la post-prod, la banque etc.

Nous avons un tableau rempli de projets qui n’ont même pas été tourné et qui demande organisation que je n’avais pas rencontré avant , et il faut noter que beaucoup de projets fonctionnent par séries de vidéos : 45 vidéos signées pour des spots publicitaires de 20 secondes pour la télé, 40 CV vidéos, 20 épisodes d’une série télé sur le handisport, des capsules vidéos pour un opéra etc et il faut rajouter en plus des prestations, les productions : un 52 min documentaire pour France TV, 2 10 min également pour la télé. Tous les lundis matins nous faisons une réunion pour mettre au clair ce qui a été fait, ce qui doit être tourné, monté, et enfin animé.

En tout cas on ne s’ennuie pas !

Une très (trop ?) bonne ambiance

Après mon entretien zoom avec Antoine Jean le directeur du studio Funny Bones j’étais assez intimidée. Il m’avait bien rappelé de ne pas arriver en retard et m’avait donné une impression assez autoritaire. Lundi j’arrive donc à 9h30 28 rue Pétrelle et là c’est le drame. Le studio est fermé, j’appelle Antoine, il me répond « Ah désolé je viens pas au bureau aujourd’hui mais Marie (son associée) arrive à 10h » … 10h30 Marie arrive enfin, entre temps je suis allée me promener dans le quartier. Je me souviens alors du ton grave qu’Antoine avait employé pour me rappeler de ne pas arriver en retard. Il s’agissait surement d’un simple cou de pression pendant l’entretien mais je restais tout de même assez stressée à l’idée de le rencontrer. Ma première journée s’est bien passée. J’ai rencontré Marie ainsi qu’Elise une étudiante à Duperré de mon âge en stage elle aussi. Le silence a régner pendant la majorité de la journée.

Le lendemain Antoine et Marie étaient arrivés avant moi, ils me saluent tout les deux chaleureusement. Je m’installe à mon post et je remarque que l’ambiance à totalement changé. Marie raconte sans filtre ses aventures du weekend à Antoine qui rigole, il n’hésite même pas à la chambrer et se moquer d’elle. Léo et Pauline arrivent (d’autre associés), ils semblent tous être amies et se raconte leurs petites anecdotes très intimes devant moi sans problèmes. Nous sommes tous dans la même pièces, les bureaux sont organisé en une grande table, cela nous rapproche. Au début je suis un peu gênée et j’ai l’impression de ne pas être vraiment à ma place avec ces inconnus qui rigolent, chantent (oui oui ils chantent en travaillant). Mais très vite (au bout d’un ou deux jours) cette angoisse s’efface. Ça y’est je fais partie de l’équipe et je me détend, j’ose enfin raconter mes histoires et sympathiser avec les autres. L’ambiance est très agréable même si parfois vu la charge de travail je me demande comment ils sont capables de tout finir dans les temps.

Mes premières semaines se sont bien passées, mais le studio est apparemment en période de creux… Plusieurs rendus sont à prévoir dans les prochaines semaines et je me demande si l’ambiance restera la même pendant les moments de stresse.