Voilà maintenant 3 semaines que je suis en stage dans l’agence BlackRainbow, dans le 11ème arrondissement de Paris. J’ai eu l’occasion de faire de multiples projets graphiques tels que de l’affiche, mais aussi de l’illustration (designs de vêtements).
Mais voilà que ce Lundi 6 mai, Jay mon tuteur m’interpelle pour me demander de travailler sur un nouveau projet. Curieuse, je regarde attentivement l’écran de son Mac qui montre un pdf.
Il s’agit d’une collaboration pour un pop-up store entre Adidas, le célèbre hôtel « Le Bristol » et la marque de vêtements Sporty and Rich. Le but de ce pop-up store est de célébrer et mettre en avant une collaboration entre Adidas et Sport & Rich, le tout au sein de l’hôtel. Les produits étant prêts, je me demande alors dans quel but vais-je devoir intervenir.
Jay m’explique que l’agencement du pop-up store n’est pas encore prêt, mais encore moins l’entrée. L’agence doit ainsi intervenir pour mettre en lumière et créer un endroit qui serait attractif, et surtout compréhensible (les signalétiques & pictogrammes doivent être mises en avant pour que le client sache ou circuler.) Le tout en reprenant la Direction Artistique des marques de vêtements ET de l’hôtel. Enfin bref, ça n’est pas une mince affaire.
Il s’agit donc pour moi d’effectuer un long travail de recherche. Même si j’ai une vague idée des marques que je dois représenter, je me dois de faire des recherches en amont sur les valeurs et esthétiques de l’hôtel et des marques en question. Je me dois aussi de connaître les actuels directeurs, ce qu’ils ont pour ambition enfin bref, Prendre TOUT ce qui m’aiderait pour la réalisation de la scénographie.
La première étape est d’analyser les moyens visuels et l’esthétique des marques que l’on étudie. Un Brainstorming qui m’aide à poser des mots et redéfinir la marque simplement. Ensuite le moodboard avec des références principalement autour du sport.
Ce que j’aime dans ce travail est qu’au delà du graphisme en tant que tel, je participe vraiment au choix du design d’objet, je dois tout penser en fonction de l’espace. J’aime beaucoup cette mission et j’ai vraiment hâte de concrétiser le projet. Peut être que je finirais scénographe en fait …😋
Comment communiquer avec les autres membres d’une société ? Afin de mieux s’organiser soi-même, mais aussi en groupe. Comprendre qu’être intégré dans une entreprise cela passe aussi par la parole. Comment donner la parole, comment échanger des idées ? Beaucoup de questions qui me sont venu à la fin d’un projet dans lequel il fallait prendre des décisions en équipe.
Lorsque je suis arrivé le premier jour, je me suis senti tout de suite très à l’aise, avec les personnes mais aussi le lieu. Bolero est une entreprise d’investissement dans des parts de propriété intellectuelle dans la musique (je n’allais évidemment pas devenir investisseur) Mais ma mission était de créer des visuels, du contenus pour les réseaux sociaux et plus, essentiellement de la vidéo, montage et motion et je ne pensais pas avoir autant de responsabilité. On m’a rapidement mit dans le bain et j’ai tout de suite commencé à montrer mes skills en montage (que je n’avais pas). William, le directeur, me présente à Ninon, la directrice artistique avec qui je vais travailler principalement durant mon stage. En réalisant le “derush” de ma toute première vidéo, j’ai été surpris de découvrir que j’appréciais plutôt bien cette tache, mais je me suis aussi rendu compte que quelques minutes d’inattention font très vite perdre le fil (une blague qui fuse dans le bureau par exemple).
Montage d’un réels pour Instagram et TikTok sur Adobe Premier Pro
Mon travail est de passer d’une vidéo filmée pendant 15 min à un résumé d’1 min au maximum à la fin du derush. Puis vient le montage avec les sous-titres et les vidéos libres de droits pour illustrer les phrases du présentateur. Chaque fois que je finissais une vidéo, j’étais extrêmement content et satisfait d’y arriver !
Bureau dans une seule pièce avec plusieurs table, la salle de réunion est commune !
Je prends rapidement le rythme et sur les 2 premier jours je prends même de l’avance ! (presque 2 vidéos d’avance, c’est dingue).
Viens alors le moment où j’ai compris qu’ils me faisaient confiance, bien plus que je ne le pensais.
Lors d’une réunion pour préparer des idées de visuels pour un salon à Lisbonne, ils se sont questionnés sur comment Bolero pourrait s’intégrer et se démarquer parmi les autres. Les idées ont fusé et soudain, à la fin de la présentation au CEO de Bolero, un moment de blanc apparait.
William se tourne vers moi et me demande sincèrement mon avis sur tout ce qu’ils viennent d’évoquer. J’ai répondu ce que je pensais de chaque idée et de ce qui m’a paru le plus efficace, j’ai également proposé mes services, pour de la 3D ou des visuels merch.
Des suites de ca ils prévoient de me faire faire des choses importantes et me mettent alors sur un gros montage. Ce travail me fait alors comprendre ma place ici et l’importance que j’ai sur leur image, à travers la diffusion sur internet, et pas seulement pour l’entreprise Bolero !
Le Motif (Olivier de son vrai prénom), artiste et vidéaste présent sur les réseaux sociaux, qui a contribué au développement de Bolero, à récemment fait une vidéo long format avec le directeur William qui sera posté sur Youtube. Ce format doit être désormais réduit pour être diffusé sur les réseaux sociaux. L’enjeux est énorme pour Boléro car Le Motif va reposter ces vidéos, diffusant ainsi l’existence de Boléro à ses plusieurs milliers d’abonnés (il y a alors un vrai enjeu de bien faire les montages pour montrer notre professionnalisme).
Le Motif a un vrai droit de regard sur nos montages et doit valider chacune de nos vidéos avant qu’elles ne soient partagées.
Jeudi soir, nous avons eu des retours sur 2 formats courts qu’il a fallu corriger au plus vite pour le soir même. Je finis alors 1h plus tard et envoie tout avant de partir des bureaux. Tout ça pour que j’apprenne que nous n’étions pas certains que Le Motif allait pouvoir regarder les vidéos aujourd’hui vendredi, avant de partir en week-end…
Vendredi télétravail où je continue de produire des formats courts.
J’ai été mis dans le bain du travail très vite, ce qui m’a rapidement mis à l’aise pour collaborer avec les autres. Etant donné que mon travail était supervisé par Ninon, la directrice artistique de Bolero, cela était rassurant pour éviter les erreurs.
Cependant, il y avait des moments où j’avais l’impression de devoir retravailler la même vidéo 40 milles fois (ce qui rend un peu fou à la fin de la journée).
Malgré tout, cette expérience m’a permis d’acquérir une grande expertise sur Adobe Premiere Pro, et je ne suis qu’au début de mon stage.
Je vois qu’ après avoir rapidement intégré leur équipe, je leur semble déjà digne de confiance et le directeur n’hésite pas à me proposer de faire certains visuels que Ninon avait l’habitude de faire, afin de l’alléger mais aussi avancer sur d’autres projets.
Je comprends qu’ils me font confiance, ça me met la pression mais je comprends que je peux me rendre tous les jours très utile !
Déjà une semaine au sein de l’agence Castor & Pollux !
Si je devais décrire spontanément les employés qui y travaillent, ce serait très sympathiques, cordiales, drôles, mais également professionnels, organisés et méticuleux. Au sein de cette agence, qui, à ma surprise, ne comporte pas une vingtaine de personnes, mais une cinquantaine réparties sur deux étages et certaines villes de France (quelques employés, comme les développeurs web, en distanciel depuis Tours), tout le monde collabore avec une simplicité et sincérité déconcertante ! Ça sonne peut-être très utopique, et ça ne fait qu’une semaine que j’y ai mit les pieds, cependant j’ai vraiment l’impression que cette bonne cohésion est véritable.
Au delà des merveilleux employés, les locaux le sont tout autant 🙂 ! Tous les lundi, un meeting a lieu, traitant des nouveautés au sein de l’agence, ainsi que des travaux à réaliser au cours de la semaine. Et attention, pas n’importe où, mais dans un superbe coin à l’aspect cocooning ! Le personnel des deux étages descend sur place, et un écran rediffuse un appel Google Meet pour les employés en distanciel.
Locaux : coin pour les meetings le lundi / vue sympathique du 2e étage de l’agence.
Après un tour rapide des locaux, Noé Melon, mon tuteur, directeur de création, m’a présenté les différents logiciels utilisés pour communiquer et collaborer sur des fichiers communs avec les autres employés de C&P. Au cours de cette semaine, j’ai également été en contact avec Emeline, directrice artistique, et Cédric, concepteur rédacteur (ainsi que les chiens de deux autres employés qui venaient nous voir de temps à autre !).
Je découvre de nouveaux logiciels utilisés à l’agence.
Ils m’ont d’ailleurs gentiment prêté un Mac ! Au cours de cette semaine, j’ai appris à me servir des logiciels mentionnés plus haut, à retenir de nouveaux raccourcis claviers, le vocabulaire professionnel, les prénoms d’un maximum d’employés, ainsi que les codes nécessaires de l’ascenseur pour accéder aux autres étages (oui, par sécurité il faut rentrer un code à chaque utilisation). Plus sérieusement, j’ai pu également me re-familiariser avec Notion ainsi que Figma, que j’ai principalement utilisé (et que j’apprécie toujours autant).
Mon espace de travail et le Mac qu’ils m’ont prêté.
Parmi les travaux confiés, j’ai pu réaliser des key-visuals pour un appel d’offre de Evaneos, une agence de voyage. En plus de ça, j’ai mis en page sur Figma, en collaboration avec Noé, une page reprenant la charte graphique de leur site web. Concernant ce projet, j’ai assisté à quelques réunions entre Noé, Cédric ainsi que deux autres créatifs, pour discuter de la façon d’amener plus de clients sur le site de Evaneos, et qu’ils y renseignent leur adresse mail, via des posts et réels Instagram (réflexion sur un funel).
Quelque chose qui m’a surprise, c’est lorsqu’ils ont mentionné que le travail effectué, dans ce cas pour Evaneos, n’était pas rémunéré à moins que ces derniers sélectionnent le projet de C&P, et non pas celui d’une des deux autres agences concurrentes, répondant également au même appel d’offre.
Key-visuals pour l’appel d’offre de Evaneos.
Plus tard dans la semaine, j’ai pu aider Emeline à faire des recettes graphiques sur un site web en cours de développement, c’est à dire vérifier que le produit réalisé correspond visuellement à ce qui était prévu, et donc vérifier et relever les différentes erreurs apparentes. Cela vise à aider les développeurs web.
Recettes graphiques pour le site web d’une artiste en préparation.
En fin de semaine, je me suis penchée sur la réalisation d’un GIF cliquable qui sera présent sur la newsletter de C&P, mettant en avant Version, une sorte d’extension de leurs services à l’agence.
V1 d’un .gif pour la newsletter de C&P.
Malgré les fatigantes 2 heures de transports quotidien, je peux dire que c’est tout de même avec hâte que je retrouve Castor & Pollux et ses équipes chaque matin !
Je suis depuis maintenant 4 jours au sein de St-Louis, une maison de postproduction parisienne dont le domaine m’est TOUT SAUF CONNU. Ce stage est pour moi un voyage dans un navire étranger, une prise de risque, mais aussi une opportunité vers de nouveaux horizons. De plus, l’ambiance très sombre et le grand nombre d’employés n’arrangeaient pas ma situation…j’étais encore plus perdue.
Open space de St-Louis et mes bureaux
C’est avec peine que je tentais de retenir tous les noms techniques et méconnus : flame, étalonnage, VFX…en me demandant ce que je faisais là. Cependant ma douleur n’a été que de courte durée (merci à mon tuteur Tibor) lorsque j’ai rejoint le groupe des IT (Information Technology) pour assurer la refonte de leur site interne : ENFIN quelque chose que je connais.
Ma réaction lors de la découverte du site
C’est ainsi que je me suis retrouvée nez à nez avec des interfaces qui ne semblent ni connaître la notion d’ergonomie ni de design (ma douleur est revenue instantanément). Cependant beaucoup d’idées étaient bonnes et pertinentes, seulement…j’ai très vite réalisé que le graphisme était nécessaire, VRAIMENT VRAIMENT nécessaire et ce dans une multitude de domaines.
Vue d’ensemble des interfaces du site original
Avant de me jeter à l’eau, un certain Marin (oui c’est son prénom) m’a d’abord rattrapée en posant un “cadre” : « fais comme tu le sens! ». 🤓 C’est là que j’ai su que c’était à moi de poser le cadre : moodboard, identification des besoins, analyse de l’univers déjà en place….et c’est à travers cette petite préparation que j’ai appris à connaître le fonctionnement de l’entreprise. Ainsi j’ai pu me familiariser avec les lieux, les gens, mais aussi les différents pôles qui m’entourent tout en alliant découverte et récolte de données utiles au site. Ici, il y a beaucoup de pôles, de sous pôles et de sous sous pôles…bref. Je prendrai le temps de découvrir tout ça plus tard.
En analysant le site de plus près, j’ai tout de même été surprise par les essais graphiques : l’idée de cohérence était quand même pensée à défaut d’être maîtrisée, ainsi que quelques effets de style plus ou moins efficaces. C’est avec très peu de mal que j’ai réussi à les convaincre qu’il était nécessaire de TOUT refaire, même le code (qui est terriblement mal ordonné d’ailleurs). Mon challenge personnel était d’aller à la rencontre des couleurs (que je manie très rarement et dont la manipulation m’est peu familière) par respect pour le bleu significatif de St-Louis.
Premières maquettes et écrans originaux correspondants : (1) projets et chatbox , (2) shotgrid des plans 3D
Une fois plongée dans ma tâche, je me suis pleinement rendue compte que l’inconnu ne me concerne pas exclusivement, mais qu’il touche aussi mes collègues, totalement étrangers à l’idée de graphisme et d’esthétisme. Je dois avouer que cette perspective m’a plutôt rassurée, tout comme l’ambiance qui semblait se réchauffer au fil des jours, malgré l’aspect très sombre du lieu. Et c’est petit à petit que j’ai réussi à me détacher de l’inconnu grâce à ce que je connaissais. Je sortais cependant de temps en temps de cette nouvelle zone de confort pour affronter de nouveau cet univers inhabituel.
La peur de l’inconnu nous distrait du connu.
Ylipe, écrivain et dessinateur français
Alors pourquoi ne pas se faire peur pour casser la routine ? C’est ainsi qu’entre 2 lignes de code je m’aventurais dans les autres pôles de la maison, en fantasmant déjà sur tout ce que je pourrais apprendre et tester.
Enfin, suite à cette première semaine j’ai très vite remarqué que le graphisme n’est pas uniquement présent dans les studios, les agences, les écoles, il est PARTOUT. Un graphiste peut toujours (ou presque) se retrouver dans un domaine donné, etainsi, connaître dans l’inconnu.
Depuis le 8 avril, je travaille dans la maison MOLLI, située dans le 7ᵉ arrondissement de Paris, à 5 minutes à pied de l’hôtel des Invalides.
carte de paris
« MOLLI est une maison au savoir-faire unique dans l’art du tricot depuis ses origines, molli tricote des vêtements en maille fine d’une extrême qualité. »
« Charlotte de Fayet reprend la marque centenaire pour lui tricoter un nouveau chapitre. Cette amoureuse inconditionnelle de MOLLI, entourée d’une équipe de femmes, réinvente de saison en saison un vestiaire composé de vêtements en maille fine, délicate et texturée. La marque est vendue dans quatre boutiques à Paris et aux quatre coins du monde. »
https://www.molli.com/pages/molli-depuis-1886
zone géographique de MOLLI dans le monde
À mon arrivée,j’ai été assez surprise par la surface du bureau qui est disposé en longueur. On entre tout d’abord dans un couloir qui mène au bureau de Corinne, chargée des ressources humaines, et de Maryten et Raphëlle en charge des finances et des fournisseurs. Ensuite, le couloir donne accès aux différentes pièces principales : le bureau com/web où je travaille avec Yasmine, Aglaé, Fanny, Sonia et Marion, l’atelier des stylistes, la tente (qui est un lieu de réunion ou pour se reposer), le bureau de Charlotte qui a racheté et détient maintenant MOLLI depuis 10 ans, et Noémie, celle qui gère également la marque en assistant Charlotte. Ensuite, on arrive au showroom où sont exposées les dernières collections (confidentielles à l’heure actuelle), puis à la cuisine avec la terrasse.
le bureaule bureau
Ma tutrice est Yasmine, la directrice artistique chez MOLLI depuis plus d’un an, qui m’a directement mise à l’aise et mise au travail par la même occasion en commençant par m’expliquer le drive sur lequel elles travaillent (oui, MOLLI est 100 % girl power ! ). Charlotte souhaite enregistrer l’ensemble de ce qui est fait chez MOLLI depuis 2014, lorsqu’elle a repris la marque. Ah oui ! Par ailleurs, MOLLI est une marque qui existe depuis 1886, et Charlotte souhaite la rendre la plus moderne et attrayante possible tout en conservant l’aspect artisanal des mailles, qui est la technique utilisée par la maison.
la team com / web
Avec cette première vision sur le drive, je me suis rendu compte d’un point plus qu’important. Si je me trompe d’emplacement pour ranger le fichier ou s’il ne répond pas aux attentes des filles et surtout à celles de Charlotte, cela peut donc retarder l’envoi aux fournisseurs, à la presse, aux femmes influentes avec qui nous travaillons… Ainsi, l’objet d’étude que je souhaite aborder dans cette note est l’aspect que, du point de vue du graphiste, l’ensemble d’un projet, que ce soit pour les réseaux sociaux, le site web, la presse… doit être bien réalisé et surtout respecter les délais afin de ne pas impacter l’ensemble du bureau.
Ce qui me plaît beaucoup chez MOLLI, c’est que nous devons toutes travailler ensemble d’une certaine manière et répondre aux attentes, par exemple du pôle RH qui a une demande du fournisseur pour une étiquette, ou une demande des filles qui s’occupent des relations internationales et qui ont besoin d’une carte d’envoi de presse afin de présenter un nouvel arrivage d’un haut, une demande de Charlotte qui souhaite réinvestir la charte graphique dans de nouvelles présentations pour, par exemple, regrouper l’ensemble de la papeterie et des packaging afin de retrouver les différents formats, matières, fournisseurs…
En tout cas, même si cela ne fait que trois semaines que j’ai commencé, je m’y sens vraiment bien et très intégrée dans l’équipe (j’ai même un premier appel avec Charlotte, Noémie, Fanny qui s’occupe du web, les fournisseurs packaging et papeterie et moi-même en tant que graphiste, car ma tutrice sera en vacances. Pas trop de pression franchement ! ).
Je pense réellement que ce stage me sera bénéfique en terme de relationnel et de travail.
Cette première semaine de stage a été un peu déroutante. Bien accueillie chez World+, j’ai vite réalisé que c’était une période plutôt calme pour l’entreprise. Les prochaines commandes ne sont prévues que pour le mois prochain, d’où l’absence de mon tuteur actuellement en vacances.
World+ est une agence de scénographie basée à Paris, fondée par Vincent Olivieri. Ils fournissent des services de conception et de réalisation pour des plateaux de production, en façonnant des objets, des éléments de décors et des univers pour donner une ambiance authentique à chaque production. En tant que graphiste, je pourrai être assignée à créer des contenus pour les différentes entreprises de Vincent Olivieri (4 à mon existence), à la fois catalogues, présentations, photos, contenus pour les réseaux sociaux, et parfois assister sur les shootings en créant des petits détails graphiques. Bien que les scénographes n’ont généralement pas besoin de recourir à un graphiste pour leurs productions, on peut parfois leur proposer des idées ou venir en aide à l’installation des décors.
nouveau site de World+
A travers ce stage, je souhaite appliquer le graphisme dans le monde professionnel, mais également observer la direction artistique sur le terrain.
La grotte de l’équipe
Dès mon arrivée lundi matin, j’ai été accueilli par une équipe détendue, contente de ne pas être débordée.
On m’a prévenu qu’il n’y aurait pas beaucoup de travail pour le moment. L’équipe profite donc de cette période calme pour finaliser le nouveau site web et développer l’identité d’une nouvelle entité de l’entreprise nommée OMEGA STUDIOS, des futurs studios photos en locations pour les professionnels.
J’ai contribué au développement des deux premières versions du logo en collaboration avec Maël, directeur de l’image chez World+ et mon tuteur.
V2 par Maël & Lorraine, utilisation du symbole Omega pour former le G
J’attends désormais les retours de Vincent Olivieri ainsi que le retour de Maël, parti en vacances mardi soir.
Mails envoyés à des set designers
En outre, j’ai également assisté l’équipe dans la prise de photos des locaux pour le site web, et j’ai moi-même reproduit des gabarits de mise en page ou envoyé des mails à d’anciens clients pour archiver des photos pour le nouveau site web.
En réalité, arriver pendant une période calme peut permettre de s’intégrer en douceur, mais en tant que stagiaire désireuse de créer, d’apprendre et de comprendre, je me suis rapidement sentie frustrée de ne pas avoir été assignée à davantage de tâches créatives.
discussion avec Sara <3
Je partage les bureaux avec une stagiaire espagnole, Sara, qui m’a fait part de son expérience depuis son arrivée en janvier. Elle m’a expliqué qu’elle avait mis du temps à proposer ses idées, bien que Vincent Olivieri ait finalement beaucoup apprécié son style graphique et lui ait désormais accordé sa confiance pour réaliser un catalogue pour l’entreprise. Elle a commencé à se sentir plus à l’aise seulement depuis 2 semaines, et j’aimerais que ce processus soit plus rapide pour moi.
Ainsi, depuis mercredi, je propose des contenus de mon initiative, comme le design de merchandising ou des montages pour les réseaux sociaux.
World+ distribue des t-shirts à ses équipes et ses collaborateurs pour diffuser la marque
compte Instagram
Cela a été bien accueilli, car Juan, le community manager, m’a proposé de l’assister pour créer du contenu pour les différents réseaux sociaux pendant toute la durée de mon stage. Tournage, montage, voilà ce qui m’attend désormais. Et j’ai hâte de commencer.
Cette première semaine a donc été une intégration en douceur dans l’équipe et une affirmation de mes volontés de produire.
Depuis maintenant deux semaines, je travaille avec le graphiste Matthieu Poli, dans son studio Maison 7, qui se trouve dans sa propre maison à Clichy ! Ici l’espace est divisé en 3 grandes zones, le sous-sol est réservé à l’atelier de création de Matthieu Poli, on y retrouve un grand bureau, très lumineux par un puits de lumière large au-dessus de son bureau. Il y a tout un espace réservé à ses drawing machines, avec lequel il réalise ses productions artistiques. Le rez-de-chaussée et le premier étage est réservé à l’espace de vie et le deuxième étages est le bureau de Camille Poli, la femme de Matthieu et co-créatrice de Maison 7 qui est la responsable communication du studio.
J’aide majoritairement Matthieu Poli à travers ce stage mais je viens aussi en aide sur certains projets sur lesquels Camille travaille, surtout lui permettant d’avoir un œil nouveau et différent sur ses productions. Je suis affecté au sous-sol, sur le même bureau que Matthieu, nous permettant de travailler sur les mêmes projets tout en nous donnant chacun nos retours en live !
(Zone de travail et bureau de Matthieu poli)
Les projets sont riches, justement c’est ce que je recherchais ! Une diversité dans le travail, on bossent soit pour des grosses agences qui refont leurs identité au complet, soit pour des motions pour un post Instagram, on travail sur de la recherche de logo, sur des productions vidéos pour des documentaires et enfin des projets plus artistiques qui sont personnel à Matthieu, où on travail sur ses tableaux, sur son projet TALLY ou sur de la 3D en lien avec le tiers-lieu le FAR que j’ai mis en place lors de premier stage pour la mise en place de stands ou de lieu de vie (par exemple mettre en scène le puits de lumière en face de son bureau avec des projections sur une forme en bois dans une idée de miroir infinie). Les visioconférences sont aussi très importantes, à chaque étape de développement d’un projet, Matthieu organise des visios rapidement avec les clients pour présenter le travail et ré-axer si besoin. Il garde un lien très proche avec les clients, s’ il n’est pas sûr d’un micro-détail, il appelle directement le client pour qu’il puisse clarifier les points en question, on n’avance jamais à l’aveugle. Matthieu me fournit aussi une diversité d’outils et vu que la rapidité est la clé de son travail, il me force à utiliser des raccourcis clavier que je ne connaissais pas, tout en m’apprenant pleins de petites techniques sur les logiciels Adobe, rendant ma productivité et mon efficacité bien plus rapide. Il me fournit aussi une formation Blender me permettant d’apprendre à faire du photoréalisme.
(Création motion pour la story du magazine Sloft) Finalement, en deux semaines j’ai déjà énormément appris. J’ai appris à parler aux clients, lors de visioconférences, car Matthieu me pousse à venir parler des étapes sur lesquelles j’ai moi-même travailler. J’ai aussi appris à perfectionner la manipulation des outils d’Adobe.
Matthieu est un très bon professionnel qui sait mettre des limites aux clients et poser des dates pour chaques étapes de créations, sur un tableau qu’il garde toujours ouvert et surtout il sait faire un équilibre entre le travail qu’il me demande, où me laisser en autonomie et me poser la question sur comment je vois les projets et mes avis sur les différentes productions.
Ce stage risque d’être riche et donne envie de voir quels autres différents projets et clients nous attendent.
Moi c’est Faïza, et cela fait maintenant 5 jours que je travaille en tant que stagiaire au sein de l’agence Blackrainbow (stratégie marketing/D.A). Assez de jours pour que je puisse voir passer toutes sortes de profils à l’agence, et entendu des échos de clients très… particuliers.
Ça a commencé le premier jour. Une marque très connue de boissons aromatisée a contacté l’agence dans le but de réaliser un merch, pour donner une image plus fraiche de la marque, et attirer plus de clients.Ainsi, la stratégie proposée est d’amener la cible (5-12 ans) vers d’autres endroits que les lieux de vente d’origine (supermarchés) et de faire des collaborations avec des marques de vêtement urbaines. Sauf que face, les commanditaires ne l’entendent pas de cette oreille.
BEAUCOUP, vraiment beaucoup de contradictions qui font que même au bout du 3ème call, le projet ne peut même pas démarrer puisque la stratégie n’est même pas mise au point. Greg m’explique que l’on assiste à des clients qui ne savent pas ce qu’elles veulent, qui souhaitent changer mais qui ont une peur malgré tout. Donc le projet n’avance pas, les clients se met des barrières à eux-même.
Greg ajoute que c’est très frustrant de dans un premier temps ne pas pouvoir être compris, de seulement effectuer ce qu’elles veulent, sans apporter vraiment d’aide. De toute façon, si on suit leur solution, leur stratégie ne tiendra pas longtemps.
Cette expérience me fait comprendre aussi la réalité du domaine. Il faut faire preuve de patience, surtout lorsque l’on fait fasse a des personnes toutes droit sorties d’école de commerce, qui n’ont pas du tout eu un environnement adapté, et pour qui certains concepts qui paraissent totalement incompréhensibles. C’est limite triste parce que j’avais fait des supers designs pour eux (malheureusement je ne peut pas les montrer parce qu’on y voit le logo de la marque) et ils ont pas aimé. Tant pis pour eux ils étaient incroyable.
Au delà de ça, pour parler de l’agence elle est vraiment bien et je m’y sens à l’aise. Non seulement dans les locaux, mais aussi grâce aux personnes qui y travaillent. C’est très calme pendant les moments de travail, et très animé le midi. Il y a une très bonne ambiance. De plus, je pose beaucoup de questions et me sens aidée grâce au DA Jonathan et à l’illustrateur Ruben qui me donnent beaucoup de conseils autour du design graphique. A l’inverse, ils me demandent moi aussi comment je procède, parfois ils n’en croient pas leur yeux quand ils voient mon travail (nan la je rigole) mais voila c’est vraiment trop cool !
Regardez comment c’est beau on dirait un petit jardin
Cela fait trois jours que j’ai commencé mon stage au sein de l’Agence We-We, un studio de création graphique composé de cinq employés ayant tous une formation de graphiste. Dès mon arrivée, j’ai été plongée directement dans une réunion de débriefing de tous les projets en cours, et il y en a beaucoup, dont certains sont top secrets. J’ai été affectée à la réalisation de créations graphiques pour l’un de ces projets top secrets, et j’ai pu être confrontée aux clients, souvent très stressés, de l’Agence. Ma tutrice, Marine qui est directrice artistique mais aussi la fondatrice de We We, m’a informée des nombreuses choses que je ne devais pas communiquer sur ce projet. Elle-même a dû signer de nombreuses clauses de confidentialité, interdisant le partage des créations. Les dossiers sont même renommés à l’aide de codes secrets pour éviter le plagiat en cas de vol de données ou autre (oui oui, on atteint ce niveau de psychose). J’avoue que je me sentais un peu comme une infiltrée en travaillant sur ce projet.
Illustration de l’échange avec ma tutrice sur le nom des dossiers.
Les relations clients avec l’Agence, c’est une grande histoire faite de haine et d’amour. La communication peut faire perdre énormément de temps dans le processus de création, et aussi beaucoup d’argent. Beaucoup minimisent les frais chez l’imprimeur, ou encore le coût de réalisation d’une maquette V1, qui est très élevé. Les devis sont souvent retouchés et changent tous les matins, les envois de photogravures sont souvent refaits plusieurs fois à cause des retours qui sont parfois aléatoires et très constants, entre les mails et les coups de téléphone, cela n’arrête pas. Bien sûr, ils ne sont pas tous à côté de la plaque, mais malheureusement, ce sont souvent les plus gros clients qui changent d’avis très régulièrement. Il faut alors faire preuve de patience et beaucoup d’autodérision pour faire passer la pilule.
Malgré des retours parfois très secs des clients, We-We essaie toujours d’avoir une longueur d’avance sur le choix et le format des éditions ou de l’identité visuelle mise en place lors de leurs différents projets. J’ai trouvé ça très chouette que grâce à leur expertise, ils arrivent à convaincre le client dans leurs idées. On ressent une énorme passion pour l’impression ou encore le choix des papiers et des techniques d’impression, qui sont primordiaux, entre offset et couchés, un papier plus ivoire ou plus blanc. À chaque nouvelle création, ils trouvent toujours des techniques ou des formats qui sortent de l’ordinaire pour proposer des produits uniques et qui sortent des objets commerciaux traditionnels. Marine m’a énormément expliqué comment ils façonnent et réfléchissent à leurs objets, et c’est cette originalité qui leur permet de réaliser des projets de grande envergure avec des clients de grande importance, qui touchent et englobent le monde entier. J’ai hâte de découvrir encore plus d’aspects de l’agence, notamment en assistant à l’impression des futurs projets, en rencontrant davantage de clients, et en créant de nouvelles mises en page et missions graphiques. Je vais beaucoup apprendre et ça c’est chouette !
Photographie annotée, d’une pièce de l’Agence.Photographie de mon bureau 🙂