Identité visuelle et contraintes d’adaptation

( en binôme de stage avec Eulalie ma collègue )

La création d’une identité visuelle, pour un lieu ou une marque, ce n’est pas si simple. Il y a plusieurs choses à prendre en compte : – une identité visuelle doit se penser dans sa globalité, – être fidèle aux principes et idéologies de la marque, – il faut qu’elle plaise à tous ; il faut bien être au clair sur ces points avant de commencer.

Pour ce stage, il nous est demandé de créer l’identité visuelle d’un nouveau lieu dans Paris, c’est une petite boutique « HABILE » fait du prêt à porter mais aussi dans la restauration et la vente de produits alimentaires. J’ai trouvé le stage 3-4 jours avant son début alors je n’ai pas vraiment eu le temps de me projeter, et dès le premier jour j’ai bien compris qu’il y allait avoir du travail. Notre tutrice Camille n’est pas graphiste, elle est directrice artistique dans la mode mais elle avait déjà commencé à travailler sur une identité, c’est la seule à se rapprocher du domaine de la création graphique. C’est donc avec elle qu’on réfléchit à ce qu’il faut faire et comment.

Au début j’avais un peu peur de devoir imposer mon avis et mes choix graphiques.

Au final on à réussi à bien s’intégrer à l’équipe, il y a une ambiance très conviviale qui nous aide à nous motiver et à produire (même si certains jours sont plus difficiles que d’autres).

Eulalie et moi avions alors 1 mois pour penser tout les éléments graphiques, dans la globalité et que chacun soit validé par tous les participants (Camille notre tutrice, Eric son mari, chef cuisinier et co-fondateur du projet, leurs amis, leurs conseillés et même les gens qui sont sur le chantier et qui suivent l’avancé de notre travail). 

Le but de cette identité est donc de plaire au plus grand nombre tout en étant le reflet du projet HABILE : un concept store qui propose une gamme de prêt à porter, un restaurant, une épicerie et une cave à vin, quatre activités pour une seule initiative. C’est donc un projet hybride qui doit se décliner sur des vêtements comme sur des produits alimentaires, de communication, web… Il nous faut donc que nous pensions à des menus, des étiquettes produits, des cartes de visites, des autocollants, des sacs en carton, des animations pour le site web, pour Instagram, des stories… Et tout cela doit s’inscrire dans une même identité cohérente qui change et évolue selon les goûts de chacun.  Pour l’instant on opte pour des couleurs qui en jettent (4 couleurs associées aux 4 activités) et des visuels impactants. Toute la difficulté est là, trouver comment rendre le lieu attrayant et taper dans l’oeil des gens, tout en respectant des contraintes (financières, d’organisation, de choix visuels pré-établis.)… 

Depuis ces quelques semaines, Eulalie et moi nous nous coordonnons pour réaliser des visuels finaux cohérents avec la charte graphique que nous établissons en parallèle (et qui n’arrête pas d’évoluer) en physique mais aussi en télétravail (bien plus compliqué à distance).

Ce que j’en ai retenu pour l’instant :

Il ne faut pas oublier que cette identité n’est pas la notre, et que même si ce projet à une esthétique qui nous correspond assez bien, il faut se rappeler que ce n’est pas nos gouts qui comptent et qui sont mis en jeu. Il faut réussir à distinguer notre travail de nous même en tant que graphiste, en effet si une réalisation ne leur plait pas il ne faut pas le prendre personnellement. 

C’est encore assez difficile de créer des choses, et d’y passer beaucoup de temps pour qu’au final elles ne plaise pas.  D’ailleurs il peut nous arriver de réaliser des choses que l’on trouve « moches » mais qui vont plaire et être validées. En bref il faut que l’on se fasse confiance dans nos choix et en même temps qu’on arrive à comprendre la demande. Heureusement je peux compter sur Eulalie ma super collège avec qui je peux partager et échanger sur les choix graphiques à faire.