Community manager & graphiste.

Wokr17 est un concept de “creative boutique office”. En français, cela signifie que c’est un mélange entre un café, une boutique, un espace de coworking et un hôtel.

C’est dans ce lieu que se trouve les bureaux de Brainjuice Studio pour qui je travaillais de Juin à Août. Wokr17 ouvrait ses portes au public le 13 Juillet 2020. C’est à l’occasion de cette ouverture qu’un problème de taille à été révélé, l’étonnante absence de communication à propos de l’ouverture du lieu. Certes, un site était en ligne depuis déjà un an, détaillant les espaces et les services proposés, mais rien n’était prévus sur les réseaux sociaux, pas de newsletters par mail, pas de campagne d’affiche dans la rues et encore moins de d’interventions auprès de médias plus classique (journaux, radio locale,…).

C’est donc à quelques jours de l’ouverture, en urgence, qu’une réunion a été organisée pour déterminer la stratégie de communications à adopter. Au cours de cette réunion, un point important à été soulevé; aujourd’hui, la communication de ce genre d’événement, et de lieu, se fait principalement sur les réseaux sociaux. C’est alors que nous avons pu constater que personne n’occupait le poste de Community Manager *. Rien n’était prévus à cet égard, et l’ouverture allait se faire dans l’indifférence absolue. Cette option n’étant pas envisagable, et l’ensemble de l’équipe graphique étant présente, c’est donc “logiquement” à nous qu’est revenue cette tâche. 

Le fait de nous assigner à cette tâche à démontré une profonde incompréhension du métier de graphiste et d’illustrateur. Même si la communication sur les réseaux sociaux nécessite un habillage graphique afin de se démarquer, ce n’est pas du graphisme. Community Manager est un métier qui demande une réel connaissance du fonctionnement des réseaux sociaux, des algorithms, et donc, comment sponsorisé un publication sur Facebook, sur Instagram, comment optimiser les hashtags, définir un calendrier précis et efficace de publications, analyser les résultats et en tirer des conclusion pour être toujours le plus visible possible. Ce nouveau métier et son importance primordiale dans la communication moderne est encore trop peu connus et incompris pour justifier le salaire d’une ou plusieurs personnes. 

C’est donc aux graphistes qu’est revenu la besogne des réseaux sociaux. Et, je peux alors apporter une remarque, la journée de Community Manager & Graphiste est deux fois plus chargée. D’un côté il faut répondre au messages et réservations sur Instagram, sponsorisé l’événement facebook, imaginer le catalogue de publication du mois, organiser un shooting photo et contacter les co organisateur de l’événements. De l’autre il faut apporter des modifications sur les dossiers du bureau, créer une gamme de pictogrammes Covid friendly, Mettre à jour les menus et les Qr Codes. La charge de travail n’est pas un problème en soit, elle est même très formatrice, cependant la différence entre les deux mission est elle assez déroutante.

Force est de constater que, la communication de Wokr17 se basant exclusivement sur les réseaux sociaux (alors inexistant) et le bouche à oreille, les revenus du premier mois furent maigre.

* »Le community manager est chargé de créer et de fédérer une communauté d’internautes autour d’un intérêt commun. Sa mission consiste à développer et à gérer la présence d’une organisation (marque, association, produit, jeu…) sur Internet. »  Josée Lesparre CIDJ.com – 09/2020

Adaptabilité des visuels

Travailler dans le pôle communication pendant ce stage m’a inculqué plusieurs choses : la plus importante pour moi à été celle de l’adaptabilité de ce que nous produisons au quotidien. En effet, derrière un poste uniquement consacré à l’illustration se cachait en réalité une demande d’une certaine flexibilité. 

Lorsqu’un projet était annoncé sur un certain format (vidéo par exemple), tout une étude était lancée sur les dimensions et sur le rendu final de ce dit-visuel. Pour prendre un exemple un peu plus spécifique, lors de la création d’une vidéo faite à partir d’un assemblage de courtes animations réalisées sur Photoshop, tout était conçu sur un format par défaut de 1920 x 1080px ; que ce soit aussi bien pour les visuels en animation que pour la vidéo finale. Cependant ce projet de publicité ne s’est pas arrêté là : s’en est suivi une demande pour une transformation tout d’abord dédiée à un post Instagram (1080 x 1080px), ce qui impliquait le déplacement de certaines informations, ainsi qu’un second montage de la vidéo (plus courte pour convenir à la limite temporelle ainsi que la limite de poids imposée par la plateforme). Puis, le projet c’est encore une fois transformé pour convenir, cette fois-ci, à un format 1080 x 1920 px, dans le cadre d’une story.

Un projet doit donc pouvoir s’adapter à tous les types de format, et il s’agit là d’un principe que nous devons anticiper dès le début de la création dudit visuel, puisque parfois la nécessité d’adapter une vidéo à un format en longueur ne vient que plus tard. Dans certain cas, ce changement de format peut même s’avérer compliqué, si l’organisation au préalable n’a pas été assez efficace (dans le cas où on pourrait être amené à perdre des documents par exemple). Mais de manière générale cette transition entre des formats diamétralement opposés n’est jamais impossible, et peut même nous pousser à être plus inventif, voir à utiliser d’autres techniques pour compenser. Finalement, ne serait-ce pas tout simplement une nécessité que de devenir plus “inventif” dans le monde de l’entreprise ? Il s’agirait donc, pour moi, de devenir plus “réactive” ainsi que “flexible”, puisqu’il ne s’agit pas de produire sans rien questionner au préalable, de façon mécanique. En effet, ce stage m’a beaucoup appris en terme de projection : quelle nouvelle vie pouvons nous donner à ce visuel ? comment le transformer en vidéo ? comment le transformer en post pour Instagram ? Chaque image peut et doit être envisagée sous plusieurs formes, pas seulement dans une démarche de “recyclage”, mais plutôt pour apporter un fil conducteur, une cohérence entre les plateformes de communication. Ainsi, un grand soin devait être accordé aux documents originaux, aux liens entre les dossiers, pour qu’une modification du format en cours de route ne soit pas totalement inenvisageable. 

Cette démarche de toujours questionner les visuels que nous produisons m’a également conforté dans l’idée que chacun de nos projets réalisé chez nous, ou en cours pouvaient être modifiés, transformés, et que le rendu n’était pas toujours sa forme finale, une chose que je n’avais jusqu’à lors pas l’habitude d’exercer pour moi-même.