Une onde de bonheur !

Façade du théâtre de L’Onde

Lundi marque le début de mon stage à L’Onde ! Situé à Vélizy, L’Onde est un théâtre, une scène conventionnée d’intérêt national – Art et Création pour la danse, embrassant la culture contemporaine.

Aimant la culture, ce stage représente pour moi une opportunité de me plonger au cœur de la culture et d’y découvrir l’envers du décor, comme une infiltrée 😉

Dès mon arrivée, je suis frappée par l’ampleur du théâtre. Les premiers jours sont un dédale, les espaces se ressemblent et il est facile de s’y perdre. Un vrai labyrinthe ! Tous les espaces sont blancs, ce qui donne une froideur au lieu. 

Centre d’Art, suite du démontage
de l’exposition « WAOUH » de V. Perrottet

Mais ma première impression est vite contrebalancée par l’atmosphère conviviale qui règne. L’équipe, composée d’une trentaine d’employés permanents, sans compter les vacataires et intermittents, me fait me sentir rapidement chez moi. Parmi eux, Karine, responsable de la communication, joue le rôle de ma tutrice. Priscilla, chargée de communication, est ma collègue de travail et ma compagne de bureau, partagé avec trois autres responsables publiques, créant parfois une cacophonie joyeuse.

plan du bureau partagé

Malgré l’agitation, l’équipe respire la chaleur humaine. Cette ambiance détendue tranche radicalement avec le cadre scolaire auquel je suis habituée. Chaque journée est marquée par cette convivialité.

Pourtant, des tensions ponctuent le quotidien. Les échanges avec la graphiste ou avec une metteuse en scène exigeante, me confrontent rapidement à la réalité du milieu. Mais, ces défis font partie intégrante de l’apprentissage et du milieu professionnel.

Malgré des différends et la pression constante pour préparer la prochaine saison, l’atmosphère reste sereine. Les mercredis, toute l’équipe attend avec impatience les desserts réconfortants (gaufres, crêpes, gâteaux…) que Sophie prépare. Cela devient des moments de complicité, renforçant la cohésion de l’équipe.

La rencontre informelle avec la photographe Namsa Leuba illustre cette ambiance détendue. Le discours du directeur, loin des formalités attendues, transforme la rencontre avec l’artiste en moment de pause décontractée autour d’une table garnie de gâteaux ! 🤩

Montage de l’exposition « Tropicadelic » de Namsa Leuba au Centre d’Art de L’Onde
(Vernissage samedi 27 avril 2024 😉 )

L’organisation du travail surprend également. J’ai une liberté et une confiance qui met données dès le début de mon stage. Cette autonomie s’étend aux horaires de travail et aux missions, offrant une bouffée d’air dans ma routine.

La richesse culturelle est palpable à chaque instant. Les échanges avec les collègues élargissent mes références artistiques et du spectacles vivants. La diversité des missions confiées, du site internet, programme de salle à la présentation de saison, enrichit mon expérience.

Programme de salle et vidéo de soirée

De plus, le stage est jonché de rencontres, de discussions, d’échanges comme avec Vincent Perrottet, Namsa Leuba, Marion Conejero, les comédiens, les metteurs/metteuses en scène et les productions des différentes compagnies…

Montage dans la grande scène de la pièce de théâtre Iphigénie d’Anne Théron & Tiago Rodriguez
Montage dans la grande scène de la pièce de théâtre Odyssées 2020 de Noémie Rosenblatt

La jeunesse de l’équipe surprend. L’image traditionnelle du théâtre est bousculée par cette moyenne d’âge jeune. Cette vitalité se reflète dans l’énergie déployée au quotidien.

Pourtant, des obstacles surgissent. La dépendance du théâtre à la mairie, notamment pour le matériel informatique, devient contraignante. Les problèmes techniques ont affecté ma manière de travailler, nécessitant des solutions de substitutions en attendant des améliorations.

Malgré ces défis, je m’épanouis dans cet environnement stimulant et joyeux. Chaque jour apporte son lot de découvertes et d’apprentissages, confirmant ma passion pour le monde culturel et le spectacle vivant. J’espère que cet enthousiasme envers la culture et l’art se poursuivra !

Plus rien ne m’arrête

Nous voilà à plus de la moitié de mon stage et si une chose est sûre c’est que le rythme s’est VRAIMENT intensifié. 

Pour vous remettre dans le contexte après cette ellipse de plus d’un mois, je travaille chez IMCAS qui organise des congrès de dermatologie et chirurgie plastique.
Il se trouve que le congrès a eut lieu le week-end dernier, mais on va revenir sur le tsunami de travail qui s’est abattu sur moi avant.

Depuis le début du stage je passais des journées assez paisibles, j’avais le temps pour mes rendus, quelques tâches par-ci par-là mais rien dont je ne voyais
pas le bout.
Et puis un beau jour l’équipe a réalisé que le congrès n’était plus qu’à deux semaines d’échéance et là, tout le monde a commencé à s’agiter comme
si quelqu’un venait de shooter dans notre fourmilière.

Le pied c’est le Congrès, le reste c’est nous.

À partir de là il était question de faire TOUT ce qui était possible. Ça allait de créer un journal, retoucher les noms sur programme, terminer la signalétique, vérifier la signalétique sponsorisée jusqu’à créer une boîte de tombola. BREF, je suis devenue un couteau suisse.

Durant cette période j’ai pas mal perdu contact avec mon maître de stage qui lui était sur la réalisation du programme scientifique imprimé et moi sur tout ce qui pouvait être demandé. En dépit de son absence j’ai pu travailler avec beaucoup de gens différents de mon équipe, je pense notamment à mes collègues dans le département scientifique, logistique, marketing. 

Sarah le couteau suisse

Le plus gros projet que j’ai eux à faire peu de temps avant le congrès était la réalisation de deux journaux qui étaient disponibles le samedi et dimanche sur le congrès. Il était alors question de créer la mise en page, d’y intégrer les textes que Lauren (qui travaille à la rédaction) me donnait. C’est à partir de là que commencent les embrouilles. En effet je recevais des textes, je les mettais en page, je montrais le résultat à Olympe (qui travaille dans le département scientifique).

  • Problème n°1: Je n’avais pas tous les textes donc ne pouvais pas envisager la mise en page dans sa globalité.
  • Problème n°2: Les textes étaient relus et vérifiés avec moi pour les corriger sur InDesign (aka comment me faire perdre du temps alors que ça aurait pu être fait en amont sur Word).
  • Problème n°3: On doit ensuite faire TOUT relire à Jeremy (qui travaille en marketing) et qui lui aussi veut ajouter son grain de sel en changeant la tournure des phrases, donc leur taille, donc la taille de mes blocs de textes.

J’ai fini par m’en sortir, en voilà un aperçu.

Les couvertures des journaux
L’intérieur du Dimanche (je vous épargne le samedi dans lequel il y a une photo de rhinoplastie.)

BREF, c’était interminable.
Je vais vous épargner toutes les petites missions (graphiquement moins amusantes) qui m’ont été confiées pour passer au mastodonte, j’ai nommé IMCAS WORLD CONGRESS 2022.

La vue de l’affiche depuis l’extérieur

L’évènement s’est déroulé du 3 au 5 juin au Palais des congrès,
sur les 3 niveaux. 
J’ai été appelée sur place à partir du mercredi donc le 1er juin.
Mon Imac sous le bras j’ai établi mon espace de travail dans la staff room.
À partir de là je devais m’assurer que toutes la signalétique que nous avions réalisée était installée au bon endroit etc. 
En zigzaguant entre les constructeurs de stands (c’était un réel chantier) je devais me déplacer partout pour tout vérifier. Puis est venu le temps de vérifier BAT (bon à tirer) à la main que toute la signalétique sponsorisée était elle aussi bien située. 

Le Chantier (et encore là c’est clean)

Durant cette préparation, j’étais à 30 000 pas par jour et n’ai jamais appelé ou rencontré autant de gens différents dans ma vie.
Autre première fois, des horaires pour le moins challengeant, j’entends par là du 6h30/21h.

Au final tout s’est bien déroulé et durant cet évènement j’ai encore fait le couteau suisse autant en graphisme, qu’en logistique, qu’en manutention. 
Je vous laisse avec quelques photos prises sur le congrès, je pense revenir sur cette expérience plus en détail lors de mon oral. 

Stand de photo dont j’ai fais le fond.
Stand de l’IMCAS ACADEMY, un de nos service.
Élément simple de signalétique.

Pour conclure sur l’évènement, c’était vraiment fatigant, éprouvant mais qu’est-ce que c’était enrichissant. Tant dans la relation avec les prestataires, les docteurs, la pratique de l’anglais, l’optimisation de temps/déplacements et la recherche de solutions pour n’importent quelle situation. 

Actuellement j’ai pu avoir quelques jours de repos (encore heureux avec des journées de 13h et 7 jours de travail) et j’en ai profité pour reprendre plus contact avec mon maître de stage. J’avais évoqué dans ma note précédente que Louis trouvait important de verbaliser notre ressenti au sein de notre espace de travail et de nos missions. J’ai pu lui poser deux questions que je vous repartage ici comme une petite interview.

Pourrais-tu me définir une façon de travailler que tu as pu développer au fil de tes années au sein d’IMCAS ?  

- C’est bien que tu mentionnes au sein d’IMCAS parce que les méthodes que je développe dans ma création sont propres à IMCAS et moins au design graphique comme on peut se le représenter. Chez IMCAS on travaille à partir d’une base de données, on vend pas mal de produits sponsorisés, tout ces éléments ont des références qui doivent toutes être enregistrées et accessibles à tous. Mon souci va alors être de trouver un moyen d’automatiser au maximum mon travail pour gagner en efficacité et temps. Je vais alors créer des modèles déclinables pour différentes identités graphiques et dont les données, le fond va pouvoir changer de façon automatique. J’utilise pas mal le Datamerge qui permet cette évolution et adaptation face à des changements de données (noms, chiffres, etc). Dans mon rôle au sein d’IMCAS je vais alors gérer à la fois le visuel et l’information, les données. Bien que parfois je n’aie pas tant de création que ça j’arrive quand même à m’épanouir en trouvant des solutions, pas seulement visuelles. Ça part de divers questionnements "Ok, je reçois cette info, où est-elle ? Peut-on la placer dans un modèle existant ?".

En plus de ton emploi chez IMCAS, arrives-tu et as-tu toujours l’envie de pratiquer la création graphique pour toi, pour des projets personnels ?

- J’ai été recruté chez IMCAS juste en sortant de mes études (Penninghen) et ce que j’aimais vraiment faire c’était de l’illustration traditionnelle au fusain. Depuis j’ai beaucoup de mal à lier le travail, ma vie personnelle, et ma création personnelle. Même si aujourd’hui je ne produis plus rien pour moi je continue de me nourrir des tendances graphiques, je fais preuve de curiosité et quelque part je « créer par procuration » en voyant ce que produisent les autres.