Appréhender de nouveaux supports de communication

Ce stage m’a permis de réaliser des projets bien différents de ceux effectués dans le cadre de mes études.
Je vais ainsi vous exposer différents projets sur lesquels je n’avais jamais eu l’occasion de travailler auparavant et vous parler des obstacles/contraintes auxquels j’ai dû faire face.


1er exemple : l’habillage d’un véhicule.


Demande : une société spécialisée dans le secteur d’activité du nettoyage des voies publiques souhaite habiller un nouveau véhicule.


Contraintes :
– Le support : une Clio 3. Le véhicule n’est pas plat comme c’est le cas pour les principaux supports de communications. J’ai donc dû m’adapter aux différents volumes du véhicule.
– La visibilité. En effet, un véhicule de société représente très souvent le seul moyen pour un professionnel de se présenter au grand public, et d’acquérir un carnet d’adresses plus enrichi. Le véhicule doit être visible partout où il circule. J’ai ainsi dû réfléchir aux placements des différentes informations (domaine professionnel, contact, site web, …).


2ème exemple : une pochette de devis


Demande : la société Marchand spécialisée dans le secteur de la décoration et de la rénovation souhaite proposer une nouvelle pochette de devis à ses clients.


Contraintes :
– Trouver une double utilité. La société Marchand souhaite si possible que cette pochette ait une double utilité. Celle-ci doit tout de même créer un lien avec l’univers de la société. J’ai tout d’abord pensé à une règle qui pourrait se détacher de la pochette, et qui évoquerait la rénovation/le bricolage. J’ai également pensé à un motif sur la pochette, en noir et blanc qui pourrait être colorié. Cette idée évoquerait la décoration/la peinture.

3ème exemple : une étiquette de bouteille

Demande : la société C&P spécialisée dans la sélection et la vente de cidres et poirés souhaite une étiquette pour son nouveau poiré en Magnum.

Contraintes :
– La taille de la bouteille : Magnum. Une bouteille standard contient 75cl. Une bouteille Magnum contient elle 1,5L. La bouteille Magnum est ainsi imposante et lourde. Il faut donc réaliser une étiquette qui casse cet effet « mastoc ». Pour cela, j’ai pensé à une étiquette en longueur ce qui affinerait davantage la silhouette de la bouteille.

4ème exemple : panneaux de Rayons

Demande : la société Au panier fermier spécialisée dans la vente de produits mayennais issus des producteurs, ouvre un nouveau magasin et souhaite des panneaux pour repérer les différents rayons.

Contraintes :
– S’adapter à la charte graphique existante tout en proposant quelque chose de nouveau. Ma maître de stage a réalisé la charte graphique de la société il y a quelques années. J’ai dû ainsi repartir des couleurs et formes déjà existantes. Cependant, il fallait également imaginer une proposition différente, toujours en accord avec la charte graphique, mais qui puisse la faire évoluer.
– la visibilité. La visibilité des panneaux était importante. Il fallait qu’ils interpellent le regard afin que les acheteurs puissent repérer facilement ce qu’ils cherchent. J’ai ainsi décidé de représenter chaque catégorie par des pictogrammes. Chaque panneau dispose également de sa propre couleur.

Piste plus proche de la charte graphique
Piste différente

Ces projets m’ont amené à expérimenter sur de nouveaux supports de communications et ainsi à faire face à certaines contraintes. Ces expériences ont été très enrichissantes puisque je n’avais jusqu’ici pas eu l’occasion de travailler sur ce type de projet. 

L’audiovisuel : un autre monde

Le fait d’être plongé dans le domaine de l’audiovisuel me permet de découvrir de nombreuses choses.

Ensemble de mots que j’entends régulièrement sur mon lieu de stage.

Dans un premier temps les termes techniques : Chaque domaine a son vocabulaire mais en tant que stagiaire en motion j’ai un pied dans le design et un autre dans l’audiovisuel.

Ainsi je comprends bien lorsque l’on parle d’utiliser des fichiers illustrators pour mes animations ou bien lorsqu’on me parle de keyframes et de tracé vectoriel. Mais quand on m’a dit “Est-ce que tu peux réfléchir aux synthés pendant que Manon (ma superbe collègue monteuse) fait l’ours ?” j’ai mis du temps avant de comprendre.

“Est-ce que tu peux réfléchir aux synthés pendant que Manon fait l’ours ?”

Les synthés font partie des habillages télés, souvent c’est ce qui apparaît en bas de l’écran pour annoncer le nom d’une personne et sa fonction. L’ours (allez savoir pourquoi) est un pré-montage, dans l’ordre on fait un dérushage puis un ours et enfin le montage.

Aussi j’ai pu découvrir le terme “patate” qui pour moi au début était seulement un mot que ma collègue utilisait comme ça mais qui est enfaite un terme compris de tous les monteurs et que nous graphistes appelons masque. Il y aussi évidemment tous les noms du matériel qui me sont encore très flous : xlr, zoom, z cam, rhodes, multicam …

Aussi ce qui m’a beaucoup impressionnée c’est l’importance des sauvegardes, ou plutôt “backups” qui sont stockées sur des gros disques durs. Pour chaque projet on sauvegarde sur 2 voir 3 espaces de stockage différents et on doit les garder pendant 5 ans et dans des espaces différents en cas d’incendie. On m’a expliqué que pour les films dans les grandes boîtes de cinéma les sauvegardes étaient faites à vie et en double, il faut voir l’espace que ça doit prendre …

Un aspect très intéressant aussi mais assez agaçant à mettre en œuvre : les normes TV Selon les chaînes elles sont différentes, elles fonctionnent comme une charte mais avec beaucoup plus d’informations techniques. Ça va de l’emplacement des textes qui ne doivent pas dépasser une certaine zone de sécurité jusqu’à l’exportation du son et de l’image qui doit respecter des normes très précises (les décibels, images entrelacées, la colorimétrie …)

Un autre point sur les projets pour la diffusion à la télévision c’est les deadlines, il m’est arrivé de travailler sur un projet le matin qui devait être livré à 14h pour être diffusé à 21h le soir à la télé. Autant dire que c’est assez stressant, que l’on a pas le droit à l’erreur et surtout qu’il faut avoir un bon débit pour faire les export et  les transférer au client.

Nous avons aussi beaucoup de projets en même temps, certes nous sommes nombreux à nous partager le travail mais je me demande vraiment comment les employés et, plus particulièrement les gérants de la boite, font pour gérer les réunions, les tournages, les enfants, le montage, la cuisine (oui car notre boss nous fait à manger), la post-prod, la banque etc.

Nous avons un tableau rempli de projets qui n’ont même pas été tourné et qui demande organisation que je n’avais pas rencontré avant , et il faut noter que beaucoup de projets fonctionnent par séries de vidéos : 45 vidéos signées pour des spots publicitaires de 20 secondes pour la télé, 40 CV vidéos, 20 épisodes d’une série télé sur le handisport, des capsules vidéos pour un opéra etc et il faut rajouter en plus des prestations, les productions : un 52 min documentaire pour France TV, 2 10 min également pour la télé. Tous les lundis matins nous faisons une réunion pour mettre au clair ce qui a été fait, ce qui doit être tourné, monté, et enfin animé.

En tout cas on ne s’ennuie pas !