L’audiovisuel : un autre monde

Le fait d’être plongé dans le domaine de l’audiovisuel me permet de découvrir de nombreuses choses.

Ensemble de mots que j’entends régulièrement sur mon lieu de stage.

Dans un premier temps les termes techniques : Chaque domaine a son vocabulaire mais en tant que stagiaire en motion j’ai un pied dans le design et un autre dans l’audiovisuel.

Ainsi je comprends bien lorsque l’on parle d’utiliser des fichiers illustrators pour mes animations ou bien lorsqu’on me parle de keyframes et de tracé vectoriel. Mais quand on m’a dit “Est-ce que tu peux réfléchir aux synthés pendant que Manon (ma superbe collègue monteuse) fait l’ours ?” j’ai mis du temps avant de comprendre.

“Est-ce que tu peux réfléchir aux synthés pendant que Manon fait l’ours ?”

Les synthés font partie des habillages télés, souvent c’est ce qui apparaît en bas de l’écran pour annoncer le nom d’une personne et sa fonction. L’ours (allez savoir pourquoi) est un pré-montage, dans l’ordre on fait un dérushage puis un ours et enfin le montage.

Aussi j’ai pu découvrir le terme “patate” qui pour moi au début était seulement un mot que ma collègue utilisait comme ça mais qui est enfaite un terme compris de tous les monteurs et que nous graphistes appelons masque. Il y aussi évidemment tous les noms du matériel qui me sont encore très flous : xlr, zoom, z cam, rhodes, multicam …

Aussi ce qui m’a beaucoup impressionnée c’est l’importance des sauvegardes, ou plutôt “backups” qui sont stockées sur des gros disques durs. Pour chaque projet on sauvegarde sur 2 voir 3 espaces de stockage différents et on doit les garder pendant 5 ans et dans des espaces différents en cas d’incendie. On m’a expliqué que pour les films dans les grandes boîtes de cinéma les sauvegardes étaient faites à vie et en double, il faut voir l’espace que ça doit prendre …

Un aspect très intéressant aussi mais assez agaçant à mettre en œuvre : les normes TV Selon les chaînes elles sont différentes, elles fonctionnent comme une charte mais avec beaucoup plus d’informations techniques. Ça va de l’emplacement des textes qui ne doivent pas dépasser une certaine zone de sécurité jusqu’à l’exportation du son et de l’image qui doit respecter des normes très précises (les décibels, images entrelacées, la colorimétrie …)

Un autre point sur les projets pour la diffusion à la télévision c’est les deadlines, il m’est arrivé de travailler sur un projet le matin qui devait être livré à 14h pour être diffusé à 21h le soir à la télé. Autant dire que c’est assez stressant, que l’on a pas le droit à l’erreur et surtout qu’il faut avoir un bon débit pour faire les export et  les transférer au client.

Nous avons aussi beaucoup de projets en même temps, certes nous sommes nombreux à nous partager le travail mais je me demande vraiment comment les employés et, plus particulièrement les gérants de la boite, font pour gérer les réunions, les tournages, les enfants, le montage, la cuisine (oui car notre boss nous fait à manger), la post-prod, la banque etc.

Nous avons un tableau rempli de projets qui n’ont même pas été tourné et qui demande organisation que je n’avais pas rencontré avant , et il faut noter que beaucoup de projets fonctionnent par séries de vidéos : 45 vidéos signées pour des spots publicitaires de 20 secondes pour la télé, 40 CV vidéos, 20 épisodes d’une série télé sur le handisport, des capsules vidéos pour un opéra etc et il faut rajouter en plus des prestations, les productions : un 52 min documentaire pour France TV, 2 10 min également pour la télé. Tous les lundis matins nous faisons une réunion pour mettre au clair ce qui a été fait, ce qui doit être tourné, monté, et enfin animé.

En tout cas on ne s’ennuie pas !

La simplification de l’information

Travailler au sein d’une entreprise de communication visuelle spécialisée dans la facilitation graphique m’a fait réaliser l’enjeu de simplifier une information. Nous vivons dans une époque où la communication doit se faire rapide et efficace de manière à ce que lorsque notre regard se pose sur un document il est facile pour nous de comprendre l’idée première de celui-ci. On parle de niveau de lecture. Le premier niveau serait de comprendre le sujet et l’univers du document. Il m’arrive souvent de détourner le regard d’une affiche qui ne me plait pas visuellement mais rarement de ne pas comprendre le message qui s’en dégage. Par exemple, si le document parle de déforestation il est important d’utiliser des codes graphiques qui suggère la nature et le danger. Cela semble assez évident et même simple mais plusieurs autres paramètres vont entrer en jeu. Tout d’abord, il faut définir le support, illustration, Bd, infographie, vidéos, ce choix va dépendre non seulement du client mais aussi du publics auquel l’information va être confronté.

La cible est le premier acteur du rendu. Est ce un document qui va s’intégrer sur les réseau sociaux, dans la rue, à une cible particulière dans un cadre particulier, le ton doit-il être humoristique, préventif ? Il est important de questionner tous les aspects techniques de l’information à communiquer. J’ai du travailler pour la mise en page numérique d’une carte à boisson d’un bar, hierarchiser l’information pour que ce soit visible de loin, utiliser des pictogrammes pour différencier les differents élements et  utiliser de la couleurs pour les differentes catégories permettent une lecture rapide par le consommateur.

La simplification permet par ailleurs d’apporter un aspect ludique à l’information elle devient plus accessible et peut même parfois dépasser la barrière du langages que ce soit pour la langue ou par exemple l’illetrisme. Un pictogramme se veut universel là où la langue possède ses limites. Cela apporte une certaine clarté à des documents très méthodiques ou difficile à comprendre. La simplification apporte un gain de temps et surtout un certain plaisir. Étrangé, ou peu interressé par le domaine de la médecine, il est plus intéressant de lire une Bd ou un schéma sur le réseau arteriel bronchique que lire un document de 20 pages avec un ensemble de mots techniques que notre cerveau ne pourra pas assimiler. Néanmoins, il est important de comprendre que tout documents simplifié ne remplace pas le document d’origine il sert de tremplin afin de faciliter son accès ou bien à le compléter. C’est pourquoi pendant la réalisation d’infographie j’ai du simplifier le contexte où l’historique afin qu’elles deviennent des informations complémentaires à aller chercher par soi même alors qu’elles faisaient l’objet de plusieurs pages sur le documents d’origine. 

Je vous invite à lire cet l’article sur le légal design qui parle de la vulgarisation d’un documents pour faciliter son accès. https://your-comics.com/fr/article/quest-ce-que-le-legal-design-definition-et-exemples-dapplicat-14.html

 En cette période de crise, beaucoup de document on été adapté ou repenser pour des intégrations exclusivement numérique. On est submergé d’informations au quotidien c’est pourquoi il faut que ce soit simple, impactant et efficace afin de nous pousser à cliquer. Que ce soit sur des publicités, des articles des videos tout est pensé pour attirer notre attention. Rare sont les personnes qui lisent l’entiereté des conditions d’utilisations.

Imaginez que les conditions d’utilisations à toute inscriptions sur un site, ou que l’autorisation du partages de vos données vous soit communiquer en une Bd ou deux, trois illustrations. Tout de suite, cela instaurerait une certaines transparence de contrat et permetterait d’accroitre la confiance avec le consommateur. 

On a tendance à tort de croire que comme l’image qui nous est présenté est simplfié,  celle-ci à été rapide à réaliser. En réalité, la simplification est quelque chose de très méthodique qui passe par l’analyse de chaque éléments ainsi que par des techniques de création qui m’ont prise beaucoup plus de temps à assimiler que je ne l’aurais imaginé.

Femme et Homme
Simplification