Peut-on être artiste et graphiste en même temps ?

Quand j’ai commencé mon stage, je m’attendais à bosser sur des projets client, avec des briefs, des contraintes, des chartes. Et c’est bien ce que j’ai trouvé. Mais ce qui m’a un peu surprise, c’est de découvrir que mon tuteur, à côté de tout ça, mène aussi une pratique artistique personnelle très présente. Il crée énormément, certaines œuvres sont faites pour être exposées, voire vendues. Et surtout : dès qu’il a un moment où il n’a pas de commande en cours, il se remet sur ses projets perso, sans vraiment prendre de pause. Il passe sans arrêt de l’un à l’autre.

J’avais toujours eu l’impression que artiste et graphiste était deux rôles assez opposés. L’artiste, c’est celui qui s’exprime librement, qui n’a pas de compte à rendre. Le graphiste, c’est celui qui travaille pour un client, qui doit répondre à une demande, transmettre un message. Mais là, je voyais les deux coexister. Pas dans deux personnes différentes, mais dans une même pratique. Ce n’est pas qu’il changeait de casquette, c’est que son regard restait le même que ce soit pour un motion pour une agence ou pour une série de tableaux.

Ça m’a un peu bousculée. Est-ce que l’un nourrit l’autre ? Est-ce qu’il faut tracer une frontière nette, ou est-ce que ça peut se mélanger sans problème ? Est-ce que moi aussi, je peux développer une pratique artistique à côté, sans que ça brouille les choses ?

Petit à petit, en discutant avec lui, j’ai compris que ces deux aspects de son travail ne sont pas en opposition. Ils s’enrichissent mutuellement. Il m’a expliqué que certains projets perso influencent sa manière de composer ou d’animer pour des clients. Et inversement, certaines contraintes rencontrées en commande peuvent nourrir de nouvelles idées dans ses œuvres. Ce n’est pas une double vie, c’est un aller-retour constant entre deux façons de créer.

Ce que j’ai trouvé fort aussi, c’est ce besoin presque vital de continuer à faire. Même quand il pourrait souffler un peu, il se remet à dessiner, à expérimenter. Pas parce qu’il le faut, mais parce qu’il en a envie. Parce que c’est comme ça qu’il avance.

Du coup, ça m’a vraiment fait réfléchir. Moi aussi j’aime créer en dehors des projets « officiels ». J’aime tester des trucs, bidouiller des formes, faire des images juste parce que j’ai une idée. Et avant, je voyais ça comme un à-côté, presque inutile. Maintenant, je me dis que ça fait peut-être partie du métier. Que ce n’est pas forcément à cacher ou à mettre de côté. Au contraire.

Je crois que cette note d’étonnement m’a surtout permis de revoir ma définition du graphiste. Ce n’est pas juste quelqu’un qui exécute des commandes. Ça peut être quelqu’un qui garde un espace à lui, qui explore, qui cherche, même en dehors du cadre client. Et finalement, ça donne plus de richesse à ce qu’on propose.

L’ÉQUIPE

  1. L’ÉQUIPE HABILE

NOTE D’INTENTION 11/06

Faire partie d’une équipe c’est participer à un grand projet. 

Et qui dit faire partie d’une équipe dit apprendre des autres, on est actuellement six stagiaires et quelques engagés. On s’est créer un genre de petit groupe avec qui on peut partager des avis, montrer nos réalisations et avoir des retours direct de personnes qui ne suivent pas forcément chaque projet. On peut donner son avis, recevoir des critiques, avancer, partager.

L’équipe se constitue de : – ÉRIC&CAMILLE : les boss – EULALIE&LAURE : les graphistes – GWENDOLINE : l’assistante styliste – FÉLIX ET ABY : les vendeurs – ILIÈS : le serveur – VINCENT : le sommelier – LES NOUVEAUX : les commis de cuisine.

Depuis ces quelques on peut dire que j’ai appris, on a :

Rangé et compris l’organisation des vins et de leurs cépages, passer des commandes, aller chercher des b.a.t, poser des autocollants de façade, dessiné et construit des flèches en bois, repassé des panières à pain, penser la tailles de badges, structuré une newletter, changé le mode d’affichage d’une télé, réglé et se servir d’une machine à café, faire un Qr code, acheté une clé usb, accroché des hand-tags, rempli des dizaines de moodboard, animé de home-pages de site, codé sur des applications nouvelles (pas plus simple), dirigé un photographe, rempli des tableaux Excel, fait une grille instagramable, construit un panneau d’entrée, démarché des imprimeurs, allé à des rendez-vous professionnels, comparé le prix du marché, testé tous les cookies du coin, rigolé, s’être trompé, recommencé,

2) PENSER LE APRÈS

Maintenant il va falloir envisager une autre facette du travail en équipe, qui est l’« après ». Comment notre travail persistera après la fin de notre stage, bien ranger et organiser nos fichiers pour qu’ils soient repris et compris. Comment réfléchir à une structure modifiable et transformable pour tout ce qu’il auront besoin d’en faire. C’est faire en sorte que l’identité reste ce qu’elle est aujourd’hui. Et que la boutique puisse garder son ensemble graphique.

CHACUN À SON MOT À DIRE !