Je commence à m’habituer au fonctionnement de Hoh, on me donne des tâches en début de journée / semaine, et je m’organise en autonomie, je priorise un peu comme je le sens. Je prépare et met en page des plannings, des newsletters, principalement pour Amo, c’est le client qui nous prend le plus d’effort. De temps en temps, un mail ou un appel change complètement les priorités, ou me donne une nouvelle tâche plus urgente.
chaque appel peut tout bouleverser
Une journée, deux appels s’enchaine et on apprend avec beaucoup de déceptions deux annulations : Un voyage dans la commune de Saint-Dizier et un magasin Kickers sur Angoulême. On avait travaillé depuis des semaines pour préparer ces dossiers, et on a dû ensuite prévenir tout le monde de l’annulation, et on s’est retrouvé avec beaucoup moins de travail pendant un moment.
J’ai quand même eu la chance de faire ma première visite pour Amo dans la tour Orion, c’est un projet de transformation d’une tour de Montreuil et qui sert de lieu d’exposition pour des associations d’artistes durant le chantier. C’était très intéressant et gratifiant après avoir bien planifié la sortie.
on a partagé un verre sur les quais de pantins avant son départ
J’ai tout de même retrouvé un rythme de travail plus intense quand Catherine est partie, Viviane et Mathieu nous ont invitées à un restaurant pour son départ (elle aurait dû finir avec le voyage à Saint-Dizier). On est toujours en contact est devenu ami au cours du mois où l’on a travaillé ensemble. Je dois avoir plus de répondant et une présence importante pour remplir ça place, et récupérer certaine tache qu’elle n’a pas complètement finie.
Et la semaine qui arrive est celle de l’installation du magasin Kickers de Paris, c’est un client avec qui j’ai moins travaillé, ça sera intéressant de changer un peu des architectes. Je ne sais pas exactement quelle sera mes responsabilités, mais j’espère que ça va bien se passer.
J’ai aussi commencé à retravailler sur le site de Hoh et de faire un peu de code. Je me remets doucement à toucher au html et au css, c’est une tache que je fais quand je n’ai pas d’autre chose à faire, un peu en retrait.
Après une période incertaine, j’ai eu la confirmation que le studio Hoh m’accueillerais le 3 mai, et je reçois ma convention signée par tout le monde le vendredi alors que je commence le mardi.
Le studio Hoh c’est Viviane Kajjaj et Mathieu Goulmant, deux designers qui ont ce studio de design et de stratégie de marque basé à Pantin à 5 min de la ligne 5. Ils s’occupent de projets assez différents et ont dans le passé fait des projets très proche du design graphique, mais aujourd’hui, ils travaillent plus autour de design d’espace, d’objets et d’événement.
Hoh a deux gros projets en ce moment :
Les magasins kickers, ils ont redesigner tout le mobilier, l’espace et les vitrines des magasins kickers, le projet et aujourd’hui dans des phases d’instillations et de polissage.
Amo (architectes et maîtres d’œuvres) une association qui les sollicite pour organiser et designer les voyages, les conférences, les pris qu’ils organisent.
Avant de commencer, j’avais déjà vu les petits locaux et croiser la seconde stagiaire, Catherine, avec qui je travaillerais sur mon début de stage. J’ai aussi eu l’occasion de lire les dossier interne de Kickers sur leurs stratégies, le brief de la demande de refonte des magasins, leur chartre graphique (très mince).
J’arrive le mardi matin, et on se retrouve les 4 autour d’un café, sauf moi qui suis le seul buveur de thé, pour établir les taches de chacun pour la semaine, c’est à ce moment que je me rends un peu compte de leur vrai nerf de leur travail : le relationnel. Ils sont au milieu d’énormément d’acteurs et jouent souvent le rôle d’intermédiaire. Beaucoup de noms passe et je sais évidemment pas de qui ils parlent, Mathieu essaye tant bien que de mal de me situer un peu, mais je vais devoir apprendre beaucoup pour comprendre tout ce que ce dit dans ces petites réunions.
Mes taches de la semaine sont de réaliser une carte montrant les acces du hangar Y pour une visite de Amo, faire de la recherche sur Vorarlberg, une région de l’Autriche pour un voyage plus lointain et moins urgent, retravailler le dossier de hoh de leurs design de kickers.
J’utilise Illustrator et un fond de carte d’OpenStreetMap pour créer la carte, je fais des changements, selon les retours de Catherine d’abord, puis de Viviane et Mathieu.
Carte réalisée dans sa dernière version.
Je suis un cours de 2h disponible sur internet sur le Vorarlberg, ce qui me surprend à m’intéresser.
Le cours de ensa normandie disponible sur youtube
Et finalement le dossier de 120 pages que je dois clarifier, gros problème, il est assemblé sous PowerPoint, je dois me battre avec le logiciel et je prends beaucoup plus de temps à réaligner les éléments, j’hésite beaucoup à tout recommencer sur InDesign, si ça me ferait gagner du temps.
Travailler sous PowerPoint n’est pas confortable du tout.
Au final de cette première semaine, j’en sors joyeux, il y a une super ambiance, ils sont tous super chouette, ma collègue stagiaire m’aide beaucoup à m’habituer et à comprendre les modes de travail, j’anticipe le moment où elle va partir, car j’aurai bien plus de responsabilités.
Lundi 24 Avril. 10h, je pars. Muni de mon vélo, je décolle vers mon lieu de stage. En 10 minutes, le trajet est fait ( ça change de d’habitude… ).
On commence la matinée avec une visite complète du lieu. Je traverse alors une salle de cinéma, les coulisses, puis une salle d’exposition pour finir par une salle de spectacle. Le tout est parsemé de pièces annexes plus ou moins grandes avec chacune des ateliers différents. Après quoi, on fait une petite réunion pour me présenter tous les projets et événements qui sont sur le point d’arriver. Je vois enfin l’équipe au complet : Kévin le spécialiste cinéma, Leïla la responsable des arts créatifs et Nawel la directrice. On évoque alors le festival de cinéma, la résidence d’artistes, le collectif d’architectes ou encore le concours d’éloquence. Le stage va être riche et très varié, je sens que je vais pouvoir m’amuser ! On me lance dans un premier temps sur ce festival de cinéma avec comme thème le Cinéma du Maghreb.
Je dois réaliser un visuel pour un livret et la mise en page de celui-ci présentant les 6 films qui seront projetés. On me briefe sur ce qu’ils imaginent, sur les informations à y intégrer, la cible, l’univers visuel, la typographie. Le brief est précis et je suis content de voir qu’ils savent en faire un. Ils ont déjà un semblant de charte graphique sur laquelle je peux me reposer ce qui facilite grandement mon travail.
Je trouve alors MON bureau et je m’y met. Je fais quelques recherches pour avoir une idée de ce qui peut se faire et hop, je fonce. Je suis relativement efficace et je fais une grande quantité de propositions. Photoshop et Indesign sont mes alliés.
Propositions de couverture
(Beaucoup de ) propositions de mise en page
Je me fais relativement plaisir sur les propositions, notamment sur la couverture où j’utilise la colorimétrie des images des films avec un traitement Photoshop.
Une des propositions faite pour la couverture
Image de couverture sélectionnée, plus qu’à revoir les positions des éléments.
Sur une semaine, je dois sûrement produire une vingtaine de couvertures et de mises en page différentes avec chacune leur qualité et leur défaut. Parfois la contrainte de l’image amène de nouveaux placements des éléments textuels et c’était souvent un réel casse-tête pour trouver LA combinaison.
En parallèle je concerte l’équipe, je leur suggère des idées, je leur propose des variantes de mise en page ou de couverture et leurs retours sont toujours intéressants. Ils sont ouverts à la nouveauté mais savent me donner un cadre où évoluer.
Au bout d’une semaine, ma première mission est presque achevée. L’équipe aime le résultat final et commence déjà à me parler du futur projet : un visuel pour la résidence d’artiste. J’ai un peu l’impression qu’on me tease le prochain Avengers. Des plasticiens et des danseurs vont venir exploiter l’architecture du quartier pour proposer des performances artistiques. Mon travail sera de communiquer pour cet événement tout nouveau pour le Chaplin.
Le fait que mes projets touchent des gens proches de chez moi apporte une autre dimension à mon travail, je constate l’impact que cela peut avoir et je suis content de prendre part à la sensibilisation de personnes non-initiées au milieu de l’art et, à travers mes propositions, au milieu du graphisme.
Cette deuxième note d’étonnement tombe bien, car elle coïncide avec la fin d’un grand nombre de nos tâches principales (et mon encadrante vient de prendre ses 2 semaines de vacances). Il est intéressant de détailler comment je suis arrivé à cette conclusion de mi-saison, d’autant plus que les dernières semaines se sont fondues dans une masse grise homogène de travail.
Mais d’abord ! Une histoire de réunions, d’attentes, et de comment les réunions peuvent briser votre cœur tendre.
En plus le chef de dev commercial a quitté Dessia la semaine après cette réunion donc… (quitté ou a été viré? Qui sait ?)
Donc, pour l’instant, la vidéo qui est diffusée sur le stand d’Eurosatory n’est en fait qu’un enregistrement de la plate-forme (même pas un enregistrement FHD, car il a refusé d’utiliser OBS et Loom exige un pai) avec quelques cartes de titre expliquant les étapes. Au fur et à mesure, PE a commencé à se rendre compte qu’un simple enregistrement n’était ni attrayant ni compréhensible. Nous avons donc continué à patcher la vidéo et à ajouter d’autres éléments (là c’est la V8) — et bien qu’elle ait été publiée, nous attendons encore que PE fournisse des textes supplémentaire que nous ajouterons sous forme de légendes à chaque étape.
Démo
Mais ne désespérez pas encore ! J’en ai discuté la semaine dernière avec JP (cofondateur, participe à nos réunions Com) et lui ai montré un exemple de » motion design explainer « , qui l’a beaucoup intéressé. Mais voilà, il m’a dit qu’il faudra voir avec PE pour le discours.
Cette ambitieuse vidéo explicative est sur notre liste de tâches dans Airtable depuis ma deuxième semaine ici. Elle a subi plusieurs modifications : de « En attente de Stéphanie » à « En attente de PE » à une attente générale. En fait, j’ai inspiré l’idée à Stephanie alors que j’animais le logo de Dessia. J’ai proposé une version courte et une version longue pour l’animation, et cette dernière lui a donné envie de faire une vidéo encore plus longue, présentant l’éthos de la plate-forme Dessia. Donc, techniquement, ce projet est en cours depuis un certain temps, mais il est impossible d’avancer sans l’expertise scientifique et technique de PE.
C’est un peu notre blague interne que nous sommes toujours (Stéphanie, Arianna et moi) en attente du contenu pour avancer.
Le role du design.er graphique au sein du Dessia
L’une des plus grandes difficultés de Dessia reste de rendre la complexité intellectuelle de son produit visuelle et digeste.
Avant
Après
Je vous joint en dessus en exemple de la démarche pour créer les illustrations qu’on a mis sur la V1 de notre site.
C’est en effet ainsi que nous recevons la plupart de nos demandes de visuels. De temps en temps, quelqu’un envoie une image exrait du site Web d’un concurrent dans l’onglet #communication de Slack, ou monte quelque chose comme ceci dans Google Slides.
En effet, j’ai l’impression de coller ensemble des visuels au fur et à mesure que nous progressons. Alors que Stephanie et Arianna seraient toutes deux incroyablement capables de concevoir un plan de communication qui ne se limite pas aux médias sociaux ou au site web, pour l’instant, nous nous contentons malheureusement de répondre aux besoins que les commerciaux et les PDG découvrent lors de leurs présentations aux clients.
Malheureusement, même s’il s’agit d’un problème réel, notre lutte pour nous présenter, elle reste secondaire, voire tertiaire, par rapport à l’amélioration de la plateforme ou tout simplement à la vente du produit et ses petites demandes. Cela explique certainement pourquoi Stephanie n’a toujours pas trouvé le temps de finaliser la charte graphique (qu’elle ne me laisse pas toucher).
J’en suis venu à penser que notre travail est encore plus sous-évalué lorsque nous travaillons en interne pour l’entreprise, car au lieu d’être obligé de présenter un brief détaillé concernant chaque mission, nos patrons se permettent de faire des demandes ici et là et de progresser à leur propre rythme.
Cela contraste fortement avec mon expérience de travail dans un studio de production, où chaque modification à apporter, surtout si elle était due à une mauvaise communication pendant la phase de briefing, était facturée au client. Bien sûr, les échanges spontanés que j’ai avec PE et JP peuvent être enrichissants, mais ils ont certainement leurs inconvénients.
Cette méthodologie de travail s’est malheureusement répandue dans d’autres domaines. Par exemple, Stéphanie a simplement créé le site web sur le pouce, modification par modification (c’est sur Webflow qui permet la collaboration entre développeurs, designers, et rédacteurs, et du coup Arianna, PE, et JP ont la main dessus), au lieu de préparer une architecture et des maquettes comme elle le ferait habituellement.
Quant à mes relations interpersonnelles, eh bien :
Sans entrer dans les nuances de faire partie d’une petite équipe entièrement féminine dans une startup à forte dominance masculine, Stephanie m’a vraiment fait sentir la bienvenue. Dans ma première note, j’ai parlé des horreurs de la notification de Slack — que Xavier connaît aussi, à ma grande surprise, et qui le déconcentre — mais je m’y suis habituée et j’ai pris le rythme régulier de ne pas hésiter à envoyer des choses à Stephanie pour révision, et maintenant qu’elle est en congé, à PE ou JP.
Stéphanie s’est confiée à moi et a été très honnête sur ce qu’elle ressent pour Dessia et son poste. Je peux comprendre sa frustration : elle a été explicitement engagée pour travailler l’interface et l’expérience utilisateur de la plate-forme, mais elle passe la plupart de son temps à faire tout autre chose. Il est très clair qu’elle est ravie lorsque Xavier parvient à mettre en place des éléments de ses maquettes, alors qu’elle reste généralement neutre (même si elle ne manque jamais de me dire que j’ai fait du bon travail) lorsque nous terminons d’autres tâches.
Elle considère même quitter Dessia.
Elle a obtenu son DAEU, a fait un an de prépa, ensuite un BTS en design graphique, un Master en DA. Pourtant, elle me dit toujours que les formations en elles mêmes n’étaient pas très utiles ; c’était plutôt l’opportunité de les faire en alternance qui l’a attiré vers ces choix, et son expérience en entreprise est inestimable (et bien apprécié par les recruteurs selon elle). Elle a également un diplôme OpenClassrooms qui lui a permis d’acquérir une grande expertise en matière de communication et de marketing ; elle m’a dit qu’elle trouvait ce diplôme plus instructif que son master.
Il n’est donc pas étonnant qu’elle m’ait demandé à plusieurs reprises s’il me serait possible de faire ma troisième année de DNMADE en alternance (chez Dessia bien sûr), ou de me demander ce que je ferai après l’obtenion de mon diplôme. Eh bien, depuis mon arrivée en France, j’ai dû remettre en question ce que je considérais comme une bonne éducation ou un bon diplôme (quel est le plus réputé, le plus international, le plus reconnu ?), car les normes et les idées culturelles se sont avérées différentes de faits aussi simples que « Bac+3 » ou « Titre RNCP Niveau 7 ».
Xavier a eu une discussion similaire avec moi. Il avait une perspective intéressante à offrir, que je n’avais pas envisagée ; que PE et JP continuent de surcharger la charge de travail de Stéphanie et de lui donner des tâches qui ne correspondent pas à sa description de poste parce qu’elle n’a aucun moyen de pression ; le marché du travail pour les graphistes est brutal. Etant donné que tout le monde a eu du mal à trouver un stage, c’est difficile à contredire.
Xavier a bien sûr une expérience différente chez Dessia ; d’après ce que je peux voir, les développeurs semblent être tout à fait satisfaits ici. Bien sûr, ce qui attire (et peut-être retient) tout le monde, c’est le télétravail et de gérer ses horaires (pas de pointage ici !). Il semble également très satisfait de son travail et croit en l’utilité de notre plate-forme ; selon lui, l’interface graphique est intuitive et fait gagner du temps, permettant aux utilisateurs de ne pas avoir à écrire des scripts et du code.
Ayant travaillé en étroite collaboration avec Arianna, j’ai également dû m’interroger sur la nature éthique du métier de community manager. Au départ, j’ai toujours eu une certaine aversion pour LinkedIn, l’idée d’un réseau social qui glorifie le travail et la culture du » grind » dans notre société capitaliste, mais en tant qu’entreprise B2B, c’est le seul moyen pour Dessia de se faire connaître. J’ai créé des visuels pour accompagner les publications d’Arianna sur LinkedIn, monté une vidéo d’ambiance du bureau destinée au recrutement (Ne me parlez même pas de la quantité d’étalonnage que j’ai dû faire pour sauver les rushes « professionnelles »). Certes, je ne peux pas comparer nos efforts à la propagande de l’armée américaine, mais le marketing m’a toujours laissé un mauvais goût dans la bouche, dans un monde sursaturé de publicités et de propagande.
Si la cause de Dessia est noble, alors il est moralement sain de faire notre promotion et celle de notre produit. Ou devrions-nous fournir une transparence totale aux employés entrants et à nos investisseurs ? Surtout dans le sillage de tant de start-ups technologiques qui se sont effondrées (Theranos, WeWork), il est vraiment étrange de voir combien d’argent a été investi dans Dessia. Cela paie mon salaire, donc je ne peux pas me plaindre, mais le fait de comprendre si peu le fonctionnement interne de la technologie me fait me demander si notre plateforme est utile — j’ai appris qu’on a des concurrents qui ont une technologie similaire — et si elle sera exploitée pour le bien de la société ; beaucoup d’événements auxquels Dessia a participé et participera (comme Eurosatory) sont liés à la défense et à l’armée.
En tant que designers, nous ferons autant de recherches que nécessaire ; Stéphanie a donné à la plate-forme une refonte intégrale de l’UX et de l’UI, mais que comprenons-nous vraiment ? Je suis confronté au degré de confiance qu’on doit accorder à son employeur lorsqu’on peut pas comprendre ce qu’il fait qu’en termes simples.
Q&A
Moment le plus embêtant ?
Passer une semaine à légèrement agrandir, diminuer, bouger un tout petit à droite, à gauche, un élément du Kakemono pour qu’enfin il revient à sa taille et position de base.
Petite victoire ?
Quand il commençait à faire chaud, Xavier réglait la climatisation sur 21 degrés. Quand je suis seul.e au bureau, je ne l’allume tout simplement pas. Mais j’ai trouvé un compromis avec Xavier pour la régler sur 26 degrés, la température recommandée par STEG !
Travail le plus enrichissant ?
Je suis assez satisfait des illustrations que j’ai réalisées pour le site web ! Même si j’ai dû suivre certaines directives qui peuvent être résumées par » pas d’amusement autorisé « , je ne pense pas qu’elles soient trop mauvaises. Je suis également heureux.se d’avoir créé un précédent avec le style graphique des tableaux et des diagrammes, en appliquant une version modifiée du neumorphisme.
Petite déception ?
J’ai raté une réunion en personne avec La Sainte Paire, l’un des studios de design pour lequel j’ai postulé mais n’ai jamais reçu de réponse. Nous cherchons à faire réaliser des peintures murales dans les bureaux d’Antony, alors je les ai recommandées à Stéphanie. Malheureusement, en raison d’une erreur des RH, je n’ai pas pu accompagner Stéphanie à Antony ce jour-là et j’ai dû manquer la réunion avec eux. Cependant, j’ai pu voir le portfolio qu’ils ont envoyé avec leurs prestations.
Ce que j’espère pouvoir faire avant la fin de mon stage :
Animez la mascotte ! Surtout pour le bien de Stéphanie, puisque ce qui l’a poussée à m’engager est la publicité animée pour enfants que j’ai réalisée.
Toujours envie de faire la sieste les après-midi?
Pour être honnêt.e, plus maintenant ! Je ne sais pas trop pourquoi, car j’ai certainement beaucoup moins bien dormi ces derniers temps haha, mais je suis plein.e d’énergie pour toute la journée de travail, de 9h à 17h30.
9 h 06 – Sortie du métro, j’ai comme la sensation d’avoir une boule au ventre.
9 h 08 – J’allume ma cigarette.
9 h 14 – Je prends un grand souffle et met « Heroes » de David Bowie sur Spotify.
Pour l’anecdote, je mets cette musique à chaque grand moment de ma vie étant superstitieuse afin que cela me porte bonheur.
9 h 16 – C’est la détresse, le stress, la peur de la maladresse !
9 h 17 – Je tire la porte et zut, je devais la pousser. Vais-je paraître un peu bête ?
« Bonjour ! » et c’est à ce moment précis que je réalise une nouvelle expérience de ma vie.
Pour commencer mon histoire, je vais vous présenter rapidement où je l’effectue. Mon stage se passe à Habile. Habile, c’est une rencontre entre Éric (le chef cuisinier) et Camille (styliste et directrice artistique). C’est donc un concept store entre la cuisine et la mode. Cela révèle d’un même était d’esprit en ayant la conviction de bien s‘habiller et bien manger.
Très vite je suis accueillie par Camille, ma tutrice. On m’offre un café et Éric, le chef du restaurant, m’offre un cookie, mais pas n’importe lequel, un cookie au chocolat macadamia. On me représente les lieux et on m’explique les missions du moment avec Clara, une stagiaire en communication qui est le binôme de Camille. Elles me disent clairement qu’elles s’occupent des idées et moi de la création. Et c’est parti !
L’environnement est chaleureux et très conviviale et c’est aussi l’image qu’il faut renvoyer aux clients. La discussion est très importante et on fait souvent des points pour avancer. Dès le premier jour, Camille me donne la charte graphique d’Habile réalisé par Eulalie et Laure l’année dernière. Puis je demande à Eulalie de m’envoyer la typographie. Je suis très vite dans le feu de l’action et je commence directement à créer du contenu pour Instagram avec After Effects. Camille ne rigole pas, car au bout de trois jours, elle me demande de refaire la plupart des vitrines. Qui dit vitrines, dit stickers ! Je suis très vite emballée. Ce qui est intéressant, c’est que l’on ne s’ennuie jamais et toutes les missions sont différentes.
Story Instagram réalisé avec After EffectsRecherches de stickers pour les vitrines
Ce qui est frustrant, c’est lorsque j’ai de bonnes idées, celles-ci ne plaisent pas toujours (je dois faire beaucoup de versions). Et lorsque je crée des visuels qui me plaisent moins, c’est souvent ceux-là qui sont choisis.
Pour conclure ce petit chapitre, je me sens bien, épanouie et ce début de stage me permet de me rassurer sur le métier que je veux faire. Je me suis rapidement adapté et j’ai vraiment l’impression de faire partie d’une équipe !
Ce stage ayant commencé pendant la période du confinement, le télétravail s’imposait. De ce fait, mon expérience du travail en équipe est assez particulière et inédite pour une stagiaire dans une agence de communication.
Avant de commencer mon stage je me demandais quels étaient les moyens de communication dans une agence et leur fonctionnement en période de confinement ? Est-ce qu’un travail de collaboration est possible malgré les kilomètres nous séparant ?
Pour travailler en équipe à distance, la communication est primordiale. Pour ce faire, nous utilisons différents moyens de communication, qui sont le téléphone et des applications, comme Zoom pour des appels en vidéoconférence, très utile pour travailler en direct sur des projets grâce au partage d’écran. Nous utilisons également Slack et WhatsApp afin de communiquer soit en groupe soit en privé. L’application Slack permet de créer des « canaux » de discussion, nous en créons un pour chaque projet. Ainsi, quand nous travaillons sur un projet et que nous voulons faire part de certains détails au reste de l’équipe, nous utilisons le canal dédié à ce projet pour se retrouver plus facilement dans les différentes discussions. Nous créons également des canaux avec les clients afin qu’ils nous fassent des retours directement par Slack. Cette application est pratique car nous pouvons l’utiliser sur un ordinateur et sur un téléphone. Elle permet également de transférer des fichiers et des documents volumineux, contrairement à d’autres applications comme WhatsApp.
J’ai remarqué que je n’utilise pas les mêmes outils de communication avec les différentes personnes de l’équipe. Par exemple, avec mon maître de stage, qui se charge d’être en relation avec les clients et qui décroche les contrats, j’utilise les applications Zoom, WhatsApp et Slack. Nous échangeons principalement grâce aux appels, plus ou moins longs, afin qu’il me transmette les retours des clients pour le suivi de projet. Nous communiquons surtout grâce au téléphone et lorsque nous devons faire un point sur un projet, ou bien lui montrer où j’en suis dans mon travail, nous utilisons zoom pour des appels plus longs, afin qu’il me fasse des briefs. Cela me permet de faire des modifications pendant notre entretien pour qu’il puisse voir le rendu via le partage d’écran.
J’échange également avec une deuxième personne de l’équipe, le développeur web. Il est chargé de développer les sites ou les applications web, en suivant un cahier des charges et des wireframes. Nous communiquons principalement sur WhatsApp, nous utilisons de brefs messages vocaux, des messages textes, ou bien de courtes captures vidéos de nos écrans. Nous travaillons ensemble sur les projets, ce qui nous oblige à communiquer continuellement au cours de notre avancée. Si l’un de nous deux rencontre un problème nous en faisons part à l’autre et nous nous répartissons les tâches également par WhatsApp. Cette discussion permanente au cours du travail nous permet d’aller plus vite et de savoir exactement où en est l’autre. Ce procédé est moins contraignant qu’un appel vidéo, car cela nous détourne moins de notre travail. J’ai pu réaliser que nous travaillons aussi rapidement que si nous n’étions pas en télétravail et nous nous comprenons tout de même facilement malgré la distance.
Ainsi, le télétravail ne nous a pas empêché de communiquer correctement pour le bien des projets. En effet, grâce aux outils de communication actuels, nous pouvons échanger sans difficulté et malgré la distance. La différence des systèmes de communication entre l’équipe s’explique par nos rôles et nos besoins d’échanges. Effectivement, lorsque je suis sur un projet de site et que je dois communiquer rapidement avec le développeur web, afin de pouvoir vite avancer sur le projet, nous préférons utiliser de courts et nombreux échanges. Par ailleurs, avec mon maître de stage je communique pour des briefs, ses appels sont souvent longs car il me fait un retour du client afin d’améliorer le projet. Cette période m’a montré qu’un travail en collaboration est possible et efficace malgré les kilomètres qui nous séparent.