Accepter le changement

En un peu plus d’un mois, tellement de choses se sont passées ! J’ai énormément approfondi mes connaissances en 3D, j’ai découvert le milieu professionnel (gestion des commandes, des clients, des deadlines, etc.) et plus largement, j’ai découvert le milieu artistique.

Cela pourrait paraître évident, mais j’ai vraiment pris conscience de la différence entre un designer et un artiste. Raphaël Guez, étant un artiste numérique, partage évidemment de nombreux points communs avec mon travail. Nous utilisons des outils similaires, un vocabulaire commun et nous avons des références communes. La grande différence réside dans notre approche. Je dirais simplement que nous n’avons pas les mêmes ambitions. Après quelques discussions avec Raphaël sur ce sujet, j’ai compris que notre rapport à l’image est fondamentalement différent. Ce que je veux dire par là, c’est que l’image au sens large (tant l’image que l’on veut donner de nous-mêmes que les images que nous créons) n’a pas la même importance à nos yeux. Les enjeux, les envies et les ambitions derrière nos images sont différents, et c’est précisément cela qui fait toute la différence. Cette prise de conscience m’a éclairé sur ce que j’aime dans le métier de designer graphique et sur mes envies de manière générale.

Au-delà de ça, j’ai dû faire face à l’un de mes plus gros défauts. J’ai toujours eu du mal à modifier, changer ou même recommencer ce que je crée. Et là… disons que je n’ai pas vraiment eu le choix 😅 !

Pour mettre dans le contexte, dès la première semaine de stage, j’ai commencé à réaliser une animation 3D. La demande du client était simple : créer un cochon tirelire avec des ballons de baudruche sortant d’une trappe. Qui dit ballon de baudruche, dit simulation d’hélium. C’est là que la galère a commencé.

Si on met de côté le fait que mon ordinateur souffrait le martyre et qu’il fallait attendre 2 minutes pour charger 1 seconde d’animation, il fallait surtout tout modifier à chaque retour du client ! Malgré les contraintes techniques et les obligations professionnelles (satisfaire la demande du client, évidemment), ça n’en reste pas moins une très bonne expérience. C’est avec ce premier projet que j’ai véritablement mis un pied dans le domaine de la création 3D.

Cette première moitié de stage m’a fait comprendre que le métier parfait n’existe pas. Il y a des avantages et des inconvénients dans absolument tous les domaines et ce n’est pas si grave. Il faut simplement savoir prendre du plaisir dans ce que l’on fait, malgré les prises de tête avec les ballons 😄 !