Prendre du plaisir

Mon stage avec Raphaël Guez a été une période très enrichissante. Passer trois mois à ses côtés a vraiment changé ma perception du design et de mon avenir professionnel. Être au contact direct d’un artiste m’a permis de découvrir l’envers du décor de son travail. J’ai observé comment il aborde chaque projet, résout les problèmes et transforme ses idées en œuvres tangibles. Voir son processus créatif, de l’esquisse initiale à la réalisation finale, a été une source d’inspiration quotidienne. Cette expérience m’incite à explorer davantage de domaines et à pousser plus loin mon propre travail.

En design graphique, on suit souvent des règles strictes pour satisfaire la demande initiale. Il y a un certain nombre de contraintes que je voyais auparavant uniquement comme des contraintes. Pendant ce stage, j’ai réalisé à quel point je ne m’amusais pas assez dans mon travail.

En voyant Raphaël Guez infuser plaisir et liberté dans ses projets, j’ai compris ce que signifie réellement s’affranchir des contraintes pour en faire son terrain de jeu. Ce stage m’a permis non seulement d’améliorer mes compétences techniques, mais aussi de redécouvrir la joie de créer.

Une autre leçon précieuse de ce stage a été l’importance de l’expérimentation dans le processus créatif. J’ai compris combien il est crucial d’essayer de nouvelles choses, de prendre des risques, et de ne pas craindre l’échec.

Chaque projet est une opportunité d’apprendre et de grandir, et le plaisir que l’on prend dans son travail se reflète dans la qualité du produit final. J’ai peut-être compris cela tardivement, mais je suis très content d’avoir ouvert les yeux sur cette notion de plaisir dans le travail.

Ce stage a également été une période de réflexion sur ce que je veux vraiment faire plus tard. Discuter avec Raphaël Guez et observer son travail m’a fait comprendre que je veux être un designer pluridisciplinaire. J’aime l’idée d’exceller dans plusieurs domaines sans me limiter à un seul. Cette polyvalence me permettrait de toucher à des aspects variés et de ne jamais m’ennuyer. Pour moi, l’épanouissement professionnel réside dans cette diversité.

En fin de compte, ce stage m’a ouvert les yeux sur de nombreux aspects. J’en ressors avec une motivation renouvelée, une envie d’explorer de nouveaux horizons et une détermination à intégrer plus de créativité et de plaisir dans tout ce que je fais. Cette expérience a été une véritable révélation, et je suis impatient de voir où cette nouvelle perspective me mènera.

Plus qu’une simple opportunité d’apprendre auprès d’un artiste, ce stage a été une chance de réfléchir profondément sur ce que je veux accomplir en tant que designer. Il m’a permis de voir au-delà des contraintes habituelles du design graphique, marquant un tournant dans mon parcours. Je suis extrêmement reconnaissant pour tout ce que j’ai appris et découvert !

Accepter le changement

En un peu plus d’un mois, tellement de choses se sont passées ! J’ai énormément approfondi mes connaissances en 3D, j’ai découvert le milieu professionnel (gestion des commandes, des clients, des deadlines, etc.) et plus largement, j’ai découvert le milieu artistique.

Cela pourrait paraître évident, mais j’ai vraiment pris conscience de la différence entre un designer et un artiste. Raphaël Guez, étant un artiste numérique, partage évidemment de nombreux points communs avec mon travail. Nous utilisons des outils similaires, un vocabulaire commun et nous avons des références communes. La grande différence réside dans notre approche. Je dirais simplement que nous n’avons pas les mêmes ambitions. Après quelques discussions avec Raphaël sur ce sujet, j’ai compris que notre rapport à l’image est fondamentalement différent. Ce que je veux dire par là, c’est que l’image au sens large (tant l’image que l’on veut donner de nous-mêmes que les images que nous créons) n’a pas la même importance à nos yeux. Les enjeux, les envies et les ambitions derrière nos images sont différents, et c’est précisément cela qui fait toute la différence. Cette prise de conscience m’a éclairé sur ce que j’aime dans le métier de designer graphique et sur mes envies de manière générale.

Au-delà de ça, j’ai dû faire face à l’un de mes plus gros défauts. J’ai toujours eu du mal à modifier, changer ou même recommencer ce que je crée. Et là… disons que je n’ai pas vraiment eu le choix 😅 !

Pour mettre dans le contexte, dès la première semaine de stage, j’ai commencé à réaliser une animation 3D. La demande du client était simple : créer un cochon tirelire avec des ballons de baudruche sortant d’une trappe. Qui dit ballon de baudruche, dit simulation d’hélium. C’est là que la galère a commencé.

Si on met de côté le fait que mon ordinateur souffrait le martyre et qu’il fallait attendre 2 minutes pour charger 1 seconde d’animation, il fallait surtout tout modifier à chaque retour du client ! Malgré les contraintes techniques et les obligations professionnelles (satisfaire la demande du client, évidemment), ça n’en reste pas moins une très bonne expérience. C’est avec ce premier projet que j’ai véritablement mis un pied dans le domaine de la création 3D.

Cette première moitié de stage m’a fait comprendre que le métier parfait n’existe pas. Il y a des avantages et des inconvénients dans absolument tous les domaines et ce n’est pas si grave. Il faut simplement savoir prendre du plaisir dans ce que l’on fait, malgré les prises de tête avec les ballons 😄 !

Designer Graph-quoi ?

Cela fait déjà 1 semaine que je suis en stage avec Raphaël Guez !

C’est un artiste 3D qui réalise des œuvres numériques, et qui en parallèle répond à des commandes pour différents clients (affiches, campagnes de communication, motion design).

Son atelier se situe à POUSH, une ancienne parfumerie réhabilitée par la Mairie d’Aubervilliers pour en faire des locaux d’artistes. Il y a plus de 270 artistes qui travaillent là-bas ! Chaque jour, je découvre de nouvelles personnes avec qui j’ai l’occasion d’échanger sur leurs travaux et aussi sur ce que je fais. Il y a une diversité folle qui émane de ce lieu, c’est juste génial.

Les trajets sont un peu compliqués… j’avoue
Cafétéria et flyer d’exposition de POUSH

Très vite, je me suis aperçu de quelque chose. Les gens ne savent pas ce qu’est le design graphique ! J’ai vraiment ressenti lors des discussions que j’ai pu avoir avec toutes ces personnes, une incompréhension générale de ce que je fais exactement. C’est compliqué à décrire, mais je dirais que l’on n’a tout simplement pas la même définition des termes design graphique et graphisme.

Dès le lundi, je me suis lancé dans la réalisation d’un site web pour Raphaël. Pour le moment, ce n’est qu’un simple portfolio, mais à l’avenir nous travaillerons à deux sur des pages web expérimentales. Avant de me lancer, je lui ai demandé s’il avait une identité visuelle, une charte graphique ou au moins un logotype. La réponse = non.

Je lui ai donc proposé de travailler sur une identité graphique, tout en lui expliquant l’importance que ça a d’en avoir une… mais sans succès. Il avait l’impression que ça ne servait à rien. Sans rentrer dans les détails, j’avais encore une fois l’impression que sa notion de graphisme était complètement différente de la mienne. Lorsque l’on parle design, on ne parle pas exactement de la même chose.

Atelier de Raphaël Guez

Durant cette première semaine de stage, j’ai réalisé une maquette Figma pour son site web, puis je me suis directement plongé dans le code !

Lorsque l’on code pour quelqu’un, c’est complètement différent. Cette fois-ci, je ne peux pas me permettre d’avoir des noms de balises étranges, une mauvaise indentation ou même oublier de commenter le code. Tout doit être parfaitement lisible et compréhensible pour lui. Aussi, l’ensemble du code doit être fait pour que Raphaël n’ait pas besoin de se prendre la tête lorsqu’il voudra ajouter de nouveaux projets dans son portfolio. Bref, coder pour soi-même c’est plus facile 🙂

Maquette Figma
Site Web
Code HTML / CSS / JS

En fin de semaine, j’ai réalisé un modèle 3D ainsi qu’un début d’animation pour aider Raphaël dans un projet professionnel. Il ne m’a pas vraiment expliqué pourquoi il fallait faire tout ça, mais ça a été un bon moyen de lui montrer qu’il pouvait me faire confiance !

Modélisation 3D

Cette semaine est passée si vite… j’ai hâte de découvrir ce que l’on va faire ensemble et les projets sur lesquels je vais travailler !