Communiquer sans image

Voilà la fin de mon stage et je me rends compte que j’ai reçu de belles opportunités chaque semaine. Après avoir fait divers visuels pour la communication de Bolero et son image de marque, j’ai aussi pu réaliser des visuels pour des nouveaux compositeurs de musiques et artistes qui entrent sur la plateforme. En réalisant pleins de visuels avec des cas bien différents à chaque fois, je me rends compte de la complexité que représente une communication comme celle de mon entreprise. 

En effet, Bolero Music négocie rarement en direct avec les artistes, car beaucoup ne sont pas vraiment au courant qu’ils sont sur cette plateforme d’investissement. 

C’est rarement l’interprète qui gère ses droits car il n’est pas forcément formé à cela, mais il n’est aussi pas le seul à en posséder l’intégralité. 

Chaque artiste est entouré d’une équipe qui est généralement composée d’un compositeur, d’un parolier, et d’autres corps de métiers musicaux, mais aussi de son équipe de promotion (agent, producteur, maison de disque, …). 

Parmi toutes ces personnes, certaines mettent alors à disposition la partie de la musique dont ils possèdent la propriété intellectuelle afin d’avoir un retour sur investissement en le proposant sur des plateformes comme Boléro.

Dans la plupart des cas, les artistes comme JUL ou Alonzo, ne sont pas au courant que les personnes qui possèdent une partie de leurs droits les mettent en vente sur Bolero. 

Il est essentiel de clarifier que les droits que l’on nous vend ne concernent pas les visuels associés à la musique.  Les droits en question se limitent à la composition musicale et à ses enregistrements.  Ainsi, on doit pouvoir promouvoir cette musique indépendamment de l’image qui lui est déjà attribuée visuellement. Cela permet de différencier clairement les aspects légaux de la propriété intellectuelle liée à la musique de ceux liés à sa représentation visuelle.

Certes c’est complexe mais il en devient plus complexe pour nous de travailler sans les pochettes d’album ou titres et sans utiliser l’image des artistes. 

Mais pourquoi il l’utilisait jusqu’à aujourd’hui ? Parce que c’était le plus simple pour vendre et cela représentait l’artiste et la musique en question avec l’image commerciale qu’il avait déjà. Mais le souci c’est qu’ils n’avaient pas les droits pour le faire. Alors pour passer inaperçue, ils utilisaient une capture d’écran de Spotify pour utiliser l’excuse du libre accès et du “screenshot” pour ne pas être accusé de réutilisation d’un visuel.

Pour les sorties de la semaine, j’avais été accompagné les premières semaines pour réaliser ces visuels déjà mis en place, qui contenaient les covers officielles :

Alors on se questionne, comment représenter quelque chose qui n’est pas matériel ?  Comment représenter “une part dans la musique”? Je dois alors tenter de créer des visuels sans les covers et sans l’image de l’artiste.

Malgré cet exemple précis que je viens d’expliquer, il existe aussi d’autres cas concernant la création des visuels pour des droits mis en vente sur Boléro. 

Certains artistes mettent en vente eux-mêmes leurs parts, comme les rappeurs Riles, Médine et le DJ Agoria. Dans certains cas, comme pour Médine, il nous demande de faire un visuel afin de promouvoir sa musique quand elle sort, et d’autres pour le suivi des statistiques de ses sons postés sur Bolero. Dans ce cas précis, nous avons l’autorisation  d’utiliser la cover et l’image de l’artiste.

J’ai pu aussi travaillé avec Le Motif, producteur renommé dans le milieu du rap en tant que compositeurs. Je travaille pour lui sans connexion directe, mais j’ai réalisé des réels de promotion pour montrer que Le Motif mettait lui-même ses parts sur Boléro. J’utilise donc son image et devient garant de celle-ci pour l’artiste et pour Boléro. 

Avec ma maître de stage nous sommes ceux qui réalisons les visuels pour des artistes français très populaires, mais nous parlons au nom de Bolero, et Bolero ne parle pas à ces artistes, ce qui est parfois frustrant car nous n’avons aucun crédit. 

Je réalise qu’être designer graphique c’est aussi travaillé à 70% dans l’ombre. Des artistes, des marques…. 

Ce qui peut créer un sentiment de frustration car j’aurais aimé avoir des avis, des retours de certains artistes ou compositeurs afin de travailler plus directement pour eux. En tout cas, c’est ce que je souhaite faire plus tard. 

Entre artiste et employé

Après quelques semaines d’un enchaînement de divers boulots proposés non-stop par différentes entreprises, allant d’autres freelances à des multinationales, je commence à me questionner sur l’aspect plus artistique du travail.

Qu’en est-il réellement ? Est-ce qu’un freelance peut se permettre de jongler entre ses jobs pour les entreprises qui lui permettent de vivre et des projets artistiques qui ne lui rapportent rien ?

J’ai eu ma réponse assez vite. Pile au moment de mes questionnements, les appels de brief étaient beaucoup moins intenses, les briefs se faisaient plus rares et nos journées commençaient à se libérer.

En fait, Matthieu l’avait prévu. Chaque année, cette période de fin juin lui permet de travailler sur des projets artistiques. Passionné des astres et des planètes, il traduit sa vision d’un univers inconnu sur de multiples logiciels jusqu’à une réalisation finale créée par Draw Machine (un bras robotisé qui dessine des images vectorielles).

Je me rends compte alors que Matthieu (en plus des rendus à finir pour la semaine) passait ses week-ends à expérimenter, en prévision de cette période artistique, des effets qui pourraient être ajoutés sur ses tableaux. De la peinture à la 3D, Matthieu a tout envisagé pendant que moi, j’étais crevé de tout le boulot produit de la semaine.
J’ai compris qu’en tant que freelance, si tu veux créer quelque chose qui te plaît, il faut s’y donner à fond. En travaillant non-stop sur les espaces de temps libre au lieu de s’occuper à ne rien faire en regardant des vidéos ou autre, Matthieu a pu définir ce qu’il voulait créer pour ses prochains tests artistiques et comment m’y faire participer.

Nous avons donc passé les dernières semaines à expérimenter, des tags sur des murs illégaux au milieu de Clichy, de la recherche de plugins qui pourraient permettre une traduction des ombres de projets 3D en formes vectorielles, à la création d’espaces pour des meubles de son bureau.
Finalement, le plus important dans tout ce travail était l’aide que je lui apportais sur le choix des plugins et comment utiliser la Draw Machine. Il m’a fait apprendre l’utilisation de celle-ci grâce à de multiples tests 3D et vectoriels, et aussi avec des visioconférences entre ses amis qui utilisent la même machine.

Bref, les dernières semaines étaient beaucoup plus cool car libres. On ne savait pas trop, tous les deux, où on allait chaque jour. On avait tellement de possibilités grâce au travail de préparation de Matthieu les week-ends auparavant qu’on avait un choix illimité de projets artistiques à choisir et de questions à répondre.
La fin du stage et la dernière semaine étaient l’apogée de cette recherche créative autour de la Draw Machine, où on laisse juste la machine travailler à partir de tout ce qu’on a produit les deux dernières semaines, et nous, on regarde tout ce travail prendre vie devant nous. Matthieu a été un super chef de projet, m’a fait découvrir plein de choses, était toujours prêt à m’aider pour la création et des astuces sur les différents logiciels. 

Ce que j’ai appris à travers ce stage, c’est l’importance de la préparation du travail en tant que graphiste, l’importance aussi des contacts, étant donné que Matthieu ne fonctionne que grâce à des contacts (il n’a pas de portfolio, par exemple). Et aussi, le plus important est de faire ce qui nous fait plaisir. Il ne se force jamais dans un projet et quand le projet ne va pas, il le fait savoir aux clients, ce qui permet de créer une relation plus forte avec eux.

Prendre du plaisir

Mon stage avec Raphaël Guez a été une période très enrichissante. Passer trois mois à ses côtés a vraiment changé ma perception du design et de mon avenir professionnel. Être au contact direct d’un artiste m’a permis de découvrir l’envers du décor de son travail. J’ai observé comment il aborde chaque projet, résout les problèmes et transforme ses idées en œuvres tangibles. Voir son processus créatif, de l’esquisse initiale à la réalisation finale, a été une source d’inspiration quotidienne. Cette expérience m’incite à explorer davantage de domaines et à pousser plus loin mon propre travail.

En design graphique, on suit souvent des règles strictes pour satisfaire la demande initiale. Il y a un certain nombre de contraintes que je voyais auparavant uniquement comme des contraintes. Pendant ce stage, j’ai réalisé à quel point je ne m’amusais pas assez dans mon travail.

En voyant Raphaël Guez infuser plaisir et liberté dans ses projets, j’ai compris ce que signifie réellement s’affranchir des contraintes pour en faire son terrain de jeu. Ce stage m’a permis non seulement d’améliorer mes compétences techniques, mais aussi de redécouvrir la joie de créer.

Une autre leçon précieuse de ce stage a été l’importance de l’expérimentation dans le processus créatif. J’ai compris combien il est crucial d’essayer de nouvelles choses, de prendre des risques, et de ne pas craindre l’échec.

Chaque projet est une opportunité d’apprendre et de grandir, et le plaisir que l’on prend dans son travail se reflète dans la qualité du produit final. J’ai peut-être compris cela tardivement, mais je suis très content d’avoir ouvert les yeux sur cette notion de plaisir dans le travail.

Ce stage a également été une période de réflexion sur ce que je veux vraiment faire plus tard. Discuter avec Raphaël Guez et observer son travail m’a fait comprendre que je veux être un designer pluridisciplinaire. J’aime l’idée d’exceller dans plusieurs domaines sans me limiter à un seul. Cette polyvalence me permettrait de toucher à des aspects variés et de ne jamais m’ennuyer. Pour moi, l’épanouissement professionnel réside dans cette diversité.

En fin de compte, ce stage m’a ouvert les yeux sur de nombreux aspects. J’en ressors avec une motivation renouvelée, une envie d’explorer de nouveaux horizons et une détermination à intégrer plus de créativité et de plaisir dans tout ce que je fais. Cette expérience a été une véritable révélation, et je suis impatient de voir où cette nouvelle perspective me mènera.

Plus qu’une simple opportunité d’apprendre auprès d’un artiste, ce stage a été une chance de réfléchir profondément sur ce que je veux accomplir en tant que designer. Il m’a permis de voir au-delà des contraintes habituelles du design graphique, marquant un tournant dans mon parcours. Je suis extrêmement reconnaissant pour tout ce que j’ai appris et découvert !

Et l’écologie dans tout ça ?

L’écologie est une valeur cruciale de notre époque, particulièrement pour les jeunes, qui en sont très conscients des enjeux environnementaux et jouent un rôle majeur dans le mouvement écologique mondial. 

Je me suis questionnée sur la place de l’écologie dans le théâtre et la communication, notamment lors de l’événement « Lumière… sur les pratiques amateurs », où j’ai dû imprimer entre 80 et 200 programmes de salle par soirée. À noter que c’est l’un des seuls événements dont les programmes de salle sont imprimés. 

Cela m’a amenée à me demander ce qu’ils deviennent après les spectacles : sont-ils lus, conservés, bien distribués ? 

Leur impression est justifiée par l’envie de garder une trace de la collaboration entre l’artiste (intervenant), le théâtre et eux-même, apportant de la fierté aux participants et à leurs proches. Cependant, ces impressions représentent un coût pour le théâtre et laissent souvent des surplus inutilisés. À l’issue de chaque spectacle, il reste une certaine quantité de documents, surtout quand on en imprime 100 pour 130 personnes de prévue, 2h avant la restitution. Il faut anticiper les spectateurs de dernières minutes, les désistements…

C’est bien compliqué de trouver l’équilibre entre le nombre de spectateurs et le nombre d’impression

En triant la réserve, nous avons jeté de nombreux dépliants et brochures imprimés à 3 000 exemplaires. Cette situation m’a fait réfléchir à l’importance de réduire les impressions inutiles.

Une partie de ces documents est conservée dans les archives pour garder une trace des productions passés. Heureusement, les documents non utilisés sont parfois récupérés par des professeurs pour les cours d’arts plastiques, leur offrant ainsi une seconde vie.

La solution la plus écologique et pratique est de mettre en ligne les programmes de salle. Toutefois, cela soulève des questions : les spectateurs sont-ils au courant de cette disponibilité en ligne ? Les habitués et amateurs de spectacle vivant le savent généralement, mais ce n’est pas toujours le cas pour tout le monde. 

Alors comment éviter le gaspillage ? 

Pour éviter le gaspillage, seuls les programmes de l’événement « Lumière… sur les pratiques amateurs » sont imprimés, les autres sont disponibles sur le site internet, ce qui permet de gérer les quantités, zéro traces de papier.

Depuis la saison 23/24, le théâtre n’imprime plus les programmes de salle pour éviter le gâchis et réduire les coûts d’impression. Cette transition vers le numérique est-elle visible et facile d’accès pour tous ? 

Et pour la saison 24/25, le théâtre prévoit de privilégier le numérique (écrans télé, vidéos, panneaux publicitaires animés) aux affiches fixes. Cela montre un certain désintérêt pour l’image fixe. 🥲

Il est crucial de penser à l’écologie. Pour moi, si l’impression est maintenue, il faut imprimer en petite quantité ou le strict essentiel et à la demande si nécessaire, surtout pour des événements particuliers comme Lumière, Immersion Danse, Électrochic, les cahiers pédagogiques, la brochure de saison et les dépliants mi-saison et d’exposition. Le reste peut être entièrement numérique car ce ne sont pas des temps fort !

Le passage au numérique pose également des questions concernant les spectateurs plus âgés, souvent attachés au papier. Le théâtre a mis en place des QR codes pour accéder facilement aux programmes de salle et au site internet. Cette solution semble bonne en théorie, mais en pratique, il faut la rendre plus visible et accessible, notamment pour les spectateurs plus âgés qui peuvent ne pas être à l’aise avec cette technologie.

QR Code

Il est important de trouver un équilibre entre numérique et imprimé pour satisfaire tous les publics sans en négliger aucun. Le numérique présente des avantages comme la réduction des impressions inutiles, mais il est essentiel de conserver une part d’imprimé pour maintenir une certaine matérialité et proximité avec le spectacle et le lieu, tout en veillant à limiter les quantités imprimées.

Trouver la bonne jauge, le bonne équilibre entre numérique et imprimé vis à vis des différents publics

Complice du mensonge

Une grande partie de la post-production réside dans l’art de tromper son public sans même que ce dernier ne puisse s’en rendre compte. L’idée est de parfaire l’illusion à un point tel qu’elle en devient la réalité, de transformer l’image pour la dénuer de toutes ses imperfections d’origine. Cependant cette image a su rapidement devenir la norme, et le mensonge a finalement réussi à prendre le pas sur le réel.
Ainsi ces visuels qui nous entourent à chaque instant de par les réseaux, les publicités ou encore la télévision et le cinéma, nous plongent dans une idée parfaite des choses, et par conséquent changent notre vision du monde et des gens. 

L’illusion face à la réalité d’une personne


Retouches et réalités se confondent alors et révèlent ainsi plusieurs questionnements au sein de la post-production.

Quel est le rôle de ceux qui sont dans les coulisses de cette tromperie ? Comment travailler dans un milieu où l’on modifie constamment la réalité ?

Cette position pose plusieurs questionnements au niveau de l’éthique et inquiète au sujet des plus naïfs. Durant ce stage j’ai su passer de victime de la post-production à son complice, tout en ayant pu faire évoluer mes réflexions à son sujet.

Aujourd’hui plus que jamais, nous vivons dans un environnement pollué par les médias et où, l’image nécessite la plupart du temps d’être parfaite pour vendre. Cependant cette perfection est tellement bien maîtrisée qu’elle paraît trop souvent naturelle, et c’est ici que le problème se pose : nous véhiculons une fausse réalité, et chaque imperfection devient alors sujet d’insécurité. Ce problème touche surtout les plus jeunes et les plus naïfs, mais il reste tout de même questionnable peu importe le public concerné. En effet, j’ai moi-même été victime de ces visuels, qui m’ont amenée à plusieurs reprises à douter de moi, de me poser des questions au sujet de mon image en comparaison de ces images parfaites. Et à la différence des images fixes, où l’on se doute assez facilement des retouches, l’envisager sur des vidéos est tout de suite plus compliqué. En effet, si l’on compte les 25 images par secondes, cela paraît trop fastidieux pour être retouché à la perfection, et nous mettons de côté la possibilité de retouches importantes concernant les vidéos. Cependant, j’ai su me glisser dans les coulisses de ce mensonge et en comprendre davantage les rouages : et ça fait PEUR. 

L’aveuglement de l’individu qui baigne dans un environnement médiatique trop retouché

En effet, le matériel actuel est si évolué que presque toutes les retouches sont envisageables, et ça, les clients sont bien au courant. J’ai vu passer un assez grand nombre de vidéos destinées à de grandes marques de luxe (dont je ne citerai pas le nom), pour dire que l’éthique ne fait pas toujours partie de leur vocabulaire. Changement de couleur de peau, de visage, de corps….c’est à se demander pourquoi l’égérie a été choisie si c’est au final pour la recomposer à ce point. Et derrière toutes ces modifications se cachent des techniciens de l’image, conscients de leur tromperie, ils n’ont pas le choix, l’amour de l’image l’emporte parfois sur l’éthique tant le challenge est séduisant. De plus, les marques tiennent à leur standing et quitte à braver certaines règles : tout doit être parfait. Cependant, tout ça représente un poids pour l’artiste derrière ces retouches, qu’il doit parfois trier, ajuster, il se doit aussi de proposer des alternatives pour éviter d’être en contradiction avec ses valeurs morales. De plus, il peut aussi rencontrer des difficultés à changer totalement le physique d’un mannequin, victime de son imperfection et ne pouvant rien redire sur son alter ego virtuel.

Le physique imparfait face à son alter ego virtuel, né de la post production

Ainsi, le technicien, a toutes les clés en main pour duper, il a en sa possession une arme puissante qui crée des réalités, au dépit des plusieurs conséquences sociales et éthiques qu’il engendre. Ainsi ce métier est aussi complexe au niveau technique qu’au niveau éthique, et bien qu’un sentiment de culpabilité peut souvent peser sur la conscience, le travail réalisé continue de faire rêver, et c’est bien connu : le rêve, c’est ce qui se vend le mieux.

Molli : confort/durabilité, marketing et normes socioculturelles…

Plonger dans l’univers de Molli met en lumière une approche singulière ou le confort
et la durabilité sont primordiales dans chaque création, soutenues par des points marketing. Molli, en tant que marque ayant sa place à l’international, ne se limite
pas à offrir des produits de grande qualité, mais représente aussi un modèle
de référence en redéfinissant certaines normes socioculturelles.

Comment l’approche de Molli influence-t-elle
les perceptions des clientes à travers confort/durabilité, marketing et normes socioculturelles ?

Dans la maison Molli, l’accent est mis tout d’abord sur le confort et la durabilité
des pièces. Par une maille fine et douce ainsi qu’un tricotage précis.

Différents zooms sur différents types de mailles afin de visualiser au maximum les détails
de la matière ainsi que matérialiser le travail des filateurs et des tricoteurs.

Molli offre aux femmes une silhouette élégante et raffinée ainsi qu’un bien-être
que les différentes clientes ou nouvelles acheteuses cherchent maintenant de plus en plus dans une marque de mode. La maison, au lancement de la gamme femme en 2014
par Charlotte de Fayet, a directement réussi à se faire une place dans le monde du luxe.

Aujourd’hui, la fast fashion détient une position importante dans le monde du prêt-à-porter. Une majorité de ces marques cherchent à sortir des collections avec des tops
et des bas en maille avec possiblement pour inspiration des maisons de luxe travaillant eux-mêmes ces textiles. Molli, malgré le fait d’être implanté dans ce milieu, ne passera pas dans les premières recherches, du fait que les marques de fast fashion telle que Zara, H&M, Bershka… ont une plus grande base de clientèle.

Voici différentes pièces portées par des femmes Molli de différentes manières.
Le confort de la maille permet donc
d’être élégante en toutes circonstances.

Malgré le fait que la marque ne soit pas forcément dans le top des recherches, Molli
se créé par le bouche-à-oreilles des clientes fidèles et qui admirent les valeurs que
la maison souhaite partager. Molli est une marque qui créer des pièces élégantes et respectueuses de l’environnement en privilégiant le confort et la durabilité, à travers toutes les saisons.

De mon point de vue, les clientes approuvent la manière de faire et les valeurs de Molli. Elles privilégient donc la qualité et la longévité plutôt que la quantité et sans réellement s’arrêter sur les prix du fait que les clientes connaissent les valeurs de la maison.

Mais pour arriver à ce que les clientes soient fidèles aux valeurs de la marque, il faut que la marque elle-même mettent en avant, c’est différentes valeurs. C’est donc
par l’aspect du marketing et par le travail de la directrice artistique, du pôle web,
de Charlotte de Fayet ainsi que par l’intervention d’une rédactrice, que cette communication autour de la marque est possible. Grâce au marketing que Molli
met en avant, les femmes Molli se voient offrir une alternative à la mode ayant
une consommation excessive, pour privilégier la qualité à la quantité.

Durant mon stage, je me suis également demandé quelle était la réception de ces valeurs par les clientes. Pour répondre à cela, les femmes Molli, choisis par Charlotte de Fayet, se voient faire shooting avec une pièce de la marque qui sera par la suite mise en ligne sur les différents réseaux sociaux. Mais de plus, à la suite de ce shooting, il leur est demandé d’écrit une petite phrase qui parle de Molli et de comment elles perçoivent la marque. Cela permet de toucher une communauté plus large ainsi
que des médias, du fait que les femmes Molli sont des artistes, influenceuses, architecte, littéraire…

Après l’envoi des photos ainsi que de la citation, nous mettons les prises de vue en pages
de cette manière puis nous les postons sur LinkedIn, Instagram…

Cela ramène sur un des points précédents qui est le bouche-à-oreille afin de faire
une promotion externe dans le but de valoriser les différentes valeurs de Molli comme
le « quiet luxury », le confort, la durabilité et une esthétique intemporelle. Le marketing
de Molli vise donc à possiblement apporter une clientèle fidèle, recherchant des solutions durables, mais aussi engagée socialement et écologiquement.

Être engagée socialement ne consiste non pas seulement à mettre en avant des artisans, mais consiste surtout à promouvoir les qualités d’un savoir-faire historiques avec une promotion responsable et donc avoir un réel impact socioculturel afin d’essayer au maximum de changer les idées de la fast-fashion par exemple.
Un changement de comportement des clientes et futures clientes peut-être sûrement un des facteurs principaux sur lequel Molli cherche à avoir un impact socioculturel.

Le site web de Molli peut être un rapide exemple pour montrer que la marque donne
une place plus qu’importe à l’idée d’une conception réfléchie.

Le texte explicatif se trouvant sur l’ensemble des pages du site de la maison, est écrit de manière à raconter comme une histoire, faire rêver. Chaque détail est pensé : l’aspect que
la pièce peut donner sur les clientes, comment la pièce a été pensée…

Par ailleurs, Molli en promouvant un artisanat de qualité ainsi qu’une production responsable, peut potentiellement inspirer des marques, nouvelles ou non, à adopter
des valeurs et des pratiques similaires, même si à l’heure actuelle Molli reste une des rares marques à ne faire que de la maille. Ce qui, probablement, influencera donc
les consommatrices à envisager de modifier leurs attentes afin, comme dit précédemment, privilégier la qualité à la quantité.

Collaboration avec :
Oh my Cream
Collaboration avec : Duvelleroy
Collaboration avec :
The Socialite Family

En conclusion, Molli se distingue non seulement par la qualité de ses vêtements,
mais aussi par son impact sur les normes socioculturelles. En mettant l’accent
sur le confort et la durabilité, et en utilisant différentes stratégies marketing, la marque cherche à inspirer les consommatrices à adopter une approche plus consciente
de la mode. Molli construit donc un possible avenir où le luxe et l’aspect social
se rencontre, ce qui a un probable impact positif sur les décisions de consommation
et les perceptions des femmes à travers le monde du fait que la marque soit implantée
à l’international.

Un autre regard sur le statut de Freelance

Chez World+, il n’y a qu’un seul employé : la comptable.  Tous les autres statuts sont variés, incluant stagiaires, alternants et freelances, qui travaillent avec des rythmes différents. Les freelances sont présents entre 2 à 3 jours dans l’entreprise. En fonction des besoins des projets, lorsque leurs compétences spécifiques ne sont pas requises, ils deviennent parfois assistants pour d’autres métiers . 

C’est cette polyvalence enrichissante que je venais chercher chez World+. 

Mais le manque de communication et d’organisation de la part des marques et des freelances qui ne sont pas tout le temps présents engendre souvent du stress et des difficultés à apprécier pleinement le processus créatif, ce qui affecte les employés. De prime à bord, cela semblait donc une mauvaise idée d’être en freelance pour un tel métier car leur absence cause des disfonctionnements.
En tant que graphiste chez World+, j’ai souvent vu mon tuteur Maël confronté à ces défis. J’ai moi-même vécu ces difficultés lors d’un projet pour SOLID. À moins d’une semaine de l’événement, j’ai été chargé de créer les visuels sans consignes claires ni dossiers de brief. 

J’ai été très surprise par le manque d’informations pour des éléments si importants du décor. A la fois de la part de World+, et de la marque SOLID. Personne autour de moi n’était étonné par ce manque d’informations, et personne ne pouvait répondre à mes questions.

Cette expérience m’a donc interroger sur la place du graphiste dans le set design, et par la suite sur le statut de graphiste freelance.

J’ai discuté avec mon tuteur sur ce sujet, et en combinant mon expérience lors du défilé SOLID avec la sienne, j’ai compris comment de nombreux détails s’entremêlent pour expliquer son statut de graphiste freelance, malgré tous les problèmes que ça peut engendrer. 

Le graphisme est rare dans ce domaine pour plusieurs raisons. 

Le graphiste ne peut donc pas être employé à faire cela tous les jours de la semaine quand la demande est si petite. Il lui faut donc une autre activité pour avoir une autre source de revenu. 

Maël joue un rôle crucial chez World+, mais il reste freelance la majorité de la semaine.

% de travail W+ pour mon tuteur
les autres jours ne sont pas systématiques, cela dépend des projets

Les marques, même les plus prestigieuses comme Louis Vuitton ou Dior, réduisent souvent les coûts de production de leurs publicités et événements, imposant des délais très courts. Ces contraintes affectent le graphiste, qui doit souvent travailler dans l’urgence.

Le graphisme lié au décor est souvent discuté une semaine avant l’événement, voire quelques jours avant. Dans ce délai serré, Maël doit mettre en pause tous ces autres projets pour produire rapidement les contenus graphiques.

Cela peut avoir lieu 3 à 4 fois dans les mois les plus chargés, souvent sans facturation supplémentaire si cela tombe sur ses jours de travail chez World+. En revanche, s’il travaille en dehors de ces jours, ses prestations sont facturées comme celles d’un consultant freelance, avec des tarifs ajustés en fonction du budget du projet. Il m’a confié qu’il ajuste les prix de ses prestations les plus importantes pour compenser la valeur réduite de son travail sur des projets au budget très serré, où il n’est parfois pas payé.

On entend souvent que les freelances ont du mal à obtenir des clients réguliers et doivent souvent démarcher ou accepter des commandes peu attrayantes.

Il bénéficie d’un avantage certain car il a un pied dans une entreprise qui lui apporte des clients. Il peut ainsi gérer son emploi du temps et ses autres contrats sans le stress de devoir générer un salaire minimum, car il obtient un salaire stable grâce à son réseau au sein de World+.

Il travaille certes pour des marques de luxe très prisées et difficiles à atteindre, mais elles ne sont pas aussi généreuses qu’on pourrait le croire. Il collabore avec ces marques sans être directement reconnu, mais son réseau et le bouche-à-oreille lui apportent des opportunités. Et il semble satisfait de son mode de vie à seulement 24 ans.

La place du graphiste dans le set design est imprévisible et peu encadrée, mais certains réussissent à se faire une place et à gagner leur vie par ce biais. 

Ce projet pour SOLID m’a fait réaliser que les clients externes ne mesurent pas toujours le travail nécessaire et la diversité des savoir-faire mobilisés. Beaucoup d’entre eux ne soupçonnent pas que l’entreprise est un collectif de profils travaillant en parallèle pour l’image de World+. 

Il m’a également permis de découvrir les particularités du travail en freelance sur le terrain, ce qui est rassurant car cela ouvre de nombreuses possibilités, souvent plus positives que ce que l’on entend habituellement. Ce mode de vie semble perenne car tous les corps de métiers chez World+ fonctionnent ainsi, et toutes les personnes que j’ai pu rencontré sur des shootings également.

Plus de réflexion encore

Déjà la fin du stage !
Même si je n’ai pas eu l’impression d’énormément travailler comparé aux projets du DNMADE, et bien ces trois moi sont passés à une vitesse folle.
Et si j’ai bien appris quelque chose durant ce stage, de manière globale je veux dire, c’est la relation client. Parce qu’étant designer graphique au sein d’une société de game design, mon réel poste était de satisfaire les demandes de l’agence pour leurs jeux et leur communication : ni plus ni moins le rôle de graphiste indépendant au sein d’une entreprise, pour l’entreprise. Du moins c’est tel que je l’ai ressenti. J’entretenais cette même relation avec mon employeur, celle de devoir convaincre en évitant de passer par des termes techniques. Et c’est quelque chose qui m’a énormément posé problème. A tel point que lors de mon départ, son plus gros ressenti était le suivant : une aisance technique et une efficacité agréable mais une difficulté à proposer des pistes singulières et surprenantes. Disons que ça colle avec les problématiques de mon parcours scolaire…
Et pourtant j’avais un sentiment d’injustice face à cette remarque. Car si je peux comprendre ne pas être le plus innovant des designers graphiques, je pense tout de même avoir proposé des idées singulières. Cependant j’avais beaucoup de mal à les argumenter, à les présenter, et donc très souvent mon employeur préférait les mettre de côté. Je me suis rendu compte, en me posant après la fin de mon stage, que j’avais davantage été un bon graphiste qu’un bon designer graphique.


Mon expertise importait peu, et ce en grande partie de ma faute, tandis que mes aptitudes techniques étaient, à son sens, très efficace.
Alors voilà, j’espère ne pas avoir freiner ma quête d’amusement dans mon travail, ce qui était une patrie majeure de mes problématiques durant cette année et que je pensais dépasser peu à peu. Et pourtant je n’ai pas vu le temps passer, ces trois mois ont été étonnamment rapides. J’avoue que cela pose quelques questions sur la manière dont je vois mon travail ; « un designer graphique est-il obligé d’apporter son expertise ? ». Une chose est sûr, ça n’est pas très agréable de se sentir moins pertinent que ce qu’on souhaiterait.
La véritable conclusion à tirer c’est qu’il me reste des choses à apprendre, indéniablement ; et que j’ai envie d’y arriver pour m’offrir un avenir plus serein.

Vidéo à la chaine ⛓️

I- la pression

Un stage est en partie fait pour apprendre, et même si l’occasion s’offre à moi, le temps lui ne me le permet pas. En effet, durant ce stage, je ne suis pas simplement graphiste, je suis également monteuse, j’ai donc deux métiers. Cela signifie que lorsque je fini une tache, il m’en reste encore 100 autres à faire. En bref, pas de temps de répit. Car le temps est précieux, et mon savoir-faire aussi.  

En effet, mon maitre de stage est créateur de mode, et n’as aucune notion en graphisme. Je ne suis accompagné par aucun graphiste, monteur, ou autre métier créatif. On ne peut donc compter que sur moi. Et cela met une certaine pression. 

La pression ressenti

S’il m’arrive quelque chose ou que je tombe malade, ça devient tout de suite la fin du monde. Car sans moi, pas de vidéo, sans vidéo, pas de com, et sans com, pas de projet. Et des vidéos, il en faut beaucoup. C’est pourquoi on utilise une méthodologie précise.

schéma d’un cycle de création de vidéo

II- le rythme

Ce rythme, en boucle. 1 vidéo en 2 semaine, dans un premier temps. Puis 1 vidéo par semaine, puis 2 par semaine, puis on me demande 1 vidéo par jour. Le rythme s’intensifie. Un montage terminé, et directement une nouvelle vidéo à monter. Malgré les quelques animations qui me permettent de varier un petit peu mon travail, j’ai l’impression de faire : du travail à la chaine. 

Toujours les mêmes sous-titres, toujours les mêmes musiques, toujours les mêmes plans (et cela ne rend pas la tache plus facile).

Autant dire que, bien que satisfaisant, le montage devient très vite une tache redondante. 

ce que j’aimerai être mis en parallèle avec ce que je suis

En effet, je devient une machine à créer des animations. Et même en faisant comprendre qu’une animation ne fait pas en un claquement de doigts, on n’hésite pas à me mettre la pression pour aller toujours plus vite. Et oui car « si on veut la Lune, il faut savoir demander Mars ».

III- le doute

Mais suis-je vraiment légitime à me plaindre de cette manière de travailler lorsque je me plait à faire ce que je fais ? Et d’autant plus lorsque je suis stagiaire. En effet, il est logique qu’un patron demande le maximum de ses employés.

Mais à quel point doit-on mettre toute notre énergie dans un stage ? 

Cette question se pose d’autant plus lorsqu’il s’agit de métiers créatif. Où s’arrête la passion et où commence le travail ?

balance entre passion et travail

En effet si certaine tâches sont redondantes, d’autres ne le sont pas du tout. Et quand on rentre dans la phase « passion », il est difficile de voir qu’il est déjà 22h, et que cela fait déjà 5h qu’il aurait fallu partir.  Le plaisir de travailler compense-t-il l’effort fourni de trop ?  Y a-t-il même un effort de trop dans le monde professionnel ?

Dans un sens, la vie personnelle, le salaire, la fatigue, etc. Me font dire qu’il faut savoir s’arrêter, surtout lorsque l’on travaille pour quelqu’un d’autre. Savoir se laisser du temps est primordiale, à la fois pour soi, mais également pour l’entreprise, en ne laissant pas saturer, soit moins bien travailler. 

Mais la frustration de s’arrêter lors d’une tâche si passionnante, ou encore de ne pas aller bout d’une idée par manque de temps, est très traitre, et renforce cette envie de travailler toujours plus, quitte à mettre de côté son temps personnel. 

Alors il faut savoir trouver un équilibre, et s’accorder le « travailler un peu plus longtemps », mais sans excès. Et la règle des 10% de travail en plus aide beaucoup. C’est faire plus que demandé, soit 10% de satisfaction en plus, sans pour autant passer des nuit blanches au bureaux comme d’autre.

graphique de l’effort utiliser en plus de celui demandé

Bien que dramatique dans mon propos, cela n’en reste pas moins un très bon stage, dans lequel j’ai pu m’épanouir, tester des choses, découvrir de nouveaux métiers, le monde professionnel, etc. Et j’en suis très reconnaissante ! 🙂

Présenter un projet

Le stage touche à sa fin et j’ai pu apprendre de nombreuses choses, comme des termes techniques, la gestion des relations avec les clients, et les nombreuses étapes nécessaires pour mener à bien un projet. En découvrant ces différentes étapes, j’ai été surprise de constater combien il est long et complexe de présenter un projet à un client.

J’ai eu l’occasion de développer un projet de A à Z, ce qui m’a obligé à explorer des pistes créatives. Pour la présentation au client, j’ai dû consacrer plus de temps à créer des visuels qu’à élaborer ma proposition initiale. Cela m’a fait réfléchir à l’importance d’une bonne présentation et au rôle crucial qu’elle joue dans le métier de graphiste. J’ai pu alors me questionner sur Quel rôle en tant que créatif à le Graphiste ? Etre commercial un atout dans notre métier ? ou encore Comment bien faire comprendre ses idées à un client ?

Avant toute chose, pour être le plus précis possible, il faut comprendre son client et l’origine de sa demande. Voici un aperçu des étapes cruciales que j’ai mises en place pour présenter mon projet :

Savoir présenter ne se résume pas à montrer sa proposition ; il faut également illustrer les aspects techniques de l’objet (par exemple, des tracés techniques avec dimensions, systèmes d’ouverture ou de manipulation pour des cartes, etc.). Il est également essentiel de détailler les coûts de réalisation, les matériaux nécessaires, les différentes références Pantone utilisées, et de fournir des simulations sous divers angles de l’objet graphique. Ces éléments permettent aux clients de mieux comprendre notre démarche.

J’ai pu alors me questionner sur le rôle du graphiste. Celui-ci ne se contente pas de réaliser des propositions graphiques et d’expliquer son projet, il joue également un rôle de facilitateur graphique. Il doit aussi bien connaître son client et anticiper les éventuels aspects négatifs ou les retours qui pourraient parfois bloquer le développement de certaines propositions. Savoir anticiper et écouter les différentes demandes permet de développer un dossier de présentation précis. 

En réalisant cela, je me suis rendu compte que presque la moitié de mon temps était consacré à développer un dossier précis et intuitif pour que le client puisse comprendre facilement le projet, surtout dans de grandes entreprises comme VCA qui comptent de nombreux employés ou le dossier sera forcément relayer. En tant que graphiste, il est essentiel de savoir dialoguer, échanger et prendre en compte les demandes des clients. Bien vendre son projet est crucial ; il faut toujours connaître la faisabilité de l’objet et montrer au client que nous sommes bien informés. En effet, en tant que graphiste, il faut parfois aussi être commercial.

Pour conclure, le graphiste joue un rôle majeur de facilitateur graphique et porte de nombreuses casquettes. Contrairement à l’idée reçue ou la majorité du temps est consacrée à la recherche d’idées créatives et à leur réalisation, une grande partie du travail consiste à présenter son projet. C’est cette étape qui permet de concrétiser les idées. En vendant bien son projet, on peut avancer dans les étapes de création. Maintenant, je ne sous-estimerai plus cette étape, qui permet d’apporter tous les détails et précisions nécessaires et d’assurer la satisfaction du client.

Le stage se termine et j’en retiens une très bonne expérience. Je remercie Marine et Jean-François d’avoir pris le temps de m’expliquer, de me montrer et de m’intégrer à de nombreux projets graphiques, tous plus enrichissants les uns que les autres !