Plus rien ne m’arrête

Nous voilà à plus de la moitié de mon stage et si une chose est sûre c’est que le rythme s’est VRAIMENT intensifié. 

Pour vous remettre dans le contexte après cette ellipse de plus d’un mois, je travaille chez IMCAS qui organise des congrès de dermatologie et chirurgie plastique.
Il se trouve que le congrès a eut lieu le week-end dernier, mais on va revenir sur le tsunami de travail qui s’est abattu sur moi avant.

Depuis le début du stage je passais des journées assez paisibles, j’avais le temps pour mes rendus, quelques tâches par-ci par-là mais rien dont je ne voyais
pas le bout.
Et puis un beau jour l’équipe a réalisé que le congrès n’était plus qu’à deux semaines d’échéance et là, tout le monde a commencé à s’agiter comme
si quelqu’un venait de shooter dans notre fourmilière.

Le pied c’est le Congrès, le reste c’est nous.

À partir de là il était question de faire TOUT ce qui était possible. Ça allait de créer un journal, retoucher les noms sur programme, terminer la signalétique, vérifier la signalétique sponsorisée jusqu’à créer une boîte de tombola. BREF, je suis devenue un couteau suisse.

Durant cette période j’ai pas mal perdu contact avec mon maître de stage qui lui était sur la réalisation du programme scientifique imprimé et moi sur tout ce qui pouvait être demandé. En dépit de son absence j’ai pu travailler avec beaucoup de gens différents de mon équipe, je pense notamment à mes collègues dans le département scientifique, logistique, marketing. 

Sarah le couteau suisse

Le plus gros projet que j’ai eux à faire peu de temps avant le congrès était la réalisation de deux journaux qui étaient disponibles le samedi et dimanche sur le congrès. Il était alors question de créer la mise en page, d’y intégrer les textes que Lauren (qui travaille à la rédaction) me donnait. C’est à partir de là que commencent les embrouilles. En effet je recevais des textes, je les mettais en page, je montrais le résultat à Olympe (qui travaille dans le département scientifique).

  • Problème n°1: Je n’avais pas tous les textes donc ne pouvais pas envisager la mise en page dans sa globalité.
  • Problème n°2: Les textes étaient relus et vérifiés avec moi pour les corriger sur InDesign (aka comment me faire perdre du temps alors que ça aurait pu être fait en amont sur Word).
  • Problème n°3: On doit ensuite faire TOUT relire à Jeremy (qui travaille en marketing) et qui lui aussi veut ajouter son grain de sel en changeant la tournure des phrases, donc leur taille, donc la taille de mes blocs de textes.

J’ai fini par m’en sortir, en voilà un aperçu.

Les couvertures des journaux
L’intérieur du Dimanche (je vous épargne le samedi dans lequel il y a une photo de rhinoplastie.)

BREF, c’était interminable.
Je vais vous épargner toutes les petites missions (graphiquement moins amusantes) qui m’ont été confiées pour passer au mastodonte, j’ai nommé IMCAS WORLD CONGRESS 2022.

La vue de l’affiche depuis l’extérieur

L’évènement s’est déroulé du 3 au 5 juin au Palais des congrès,
sur les 3 niveaux. 
J’ai été appelée sur place à partir du mercredi donc le 1er juin.
Mon Imac sous le bras j’ai établi mon espace de travail dans la staff room.
À partir de là je devais m’assurer que toutes la signalétique que nous avions réalisée était installée au bon endroit etc. 
En zigzaguant entre les constructeurs de stands (c’était un réel chantier) je devais me déplacer partout pour tout vérifier. Puis est venu le temps de vérifier BAT (bon à tirer) à la main que toute la signalétique sponsorisée était elle aussi bien située. 

Le Chantier (et encore là c’est clean)

Durant cette préparation, j’étais à 30 000 pas par jour et n’ai jamais appelé ou rencontré autant de gens différents dans ma vie.
Autre première fois, des horaires pour le moins challengeant, j’entends par là du 6h30/21h.

Au final tout s’est bien déroulé et durant cet évènement j’ai encore fait le couteau suisse autant en graphisme, qu’en logistique, qu’en manutention. 
Je vous laisse avec quelques photos prises sur le congrès, je pense revenir sur cette expérience plus en détail lors de mon oral. 

Stand de photo dont j’ai fais le fond.
Stand de l’IMCAS ACADEMY, un de nos service.
Élément simple de signalétique.

Pour conclure sur l’évènement, c’était vraiment fatigant, éprouvant mais qu’est-ce que c’était enrichissant. Tant dans la relation avec les prestataires, les docteurs, la pratique de l’anglais, l’optimisation de temps/déplacements et la recherche de solutions pour n’importent quelle situation. 

Actuellement j’ai pu avoir quelques jours de repos (encore heureux avec des journées de 13h et 7 jours de travail) et j’en ai profité pour reprendre plus contact avec mon maître de stage. J’avais évoqué dans ma note précédente que Louis trouvait important de verbaliser notre ressenti au sein de notre espace de travail et de nos missions. J’ai pu lui poser deux questions que je vous repartage ici comme une petite interview.

Pourrais-tu me définir une façon de travailler que tu as pu développer au fil de tes années au sein d’IMCAS ?  

- C’est bien que tu mentionnes au sein d’IMCAS parce que les méthodes que je développe dans ma création sont propres à IMCAS et moins au design graphique comme on peut se le représenter. Chez IMCAS on travaille à partir d’une base de données, on vend pas mal de produits sponsorisés, tout ces éléments ont des références qui doivent toutes être enregistrées et accessibles à tous. Mon souci va alors être de trouver un moyen d’automatiser au maximum mon travail pour gagner en efficacité et temps. Je vais alors créer des modèles déclinables pour différentes identités graphiques et dont les données, le fond va pouvoir changer de façon automatique. J’utilise pas mal le Datamerge qui permet cette évolution et adaptation face à des changements de données (noms, chiffres, etc). Dans mon rôle au sein d’IMCAS je vais alors gérer à la fois le visuel et l’information, les données. Bien que parfois je n’aie pas tant de création que ça j’arrive quand même à m’épanouir en trouvant des solutions, pas seulement visuelles. Ça part de divers questionnements "Ok, je reçois cette info, où est-elle ? Peut-on la placer dans un modèle existant ?".

En plus de ton emploi chez IMCAS, arrives-tu et as-tu toujours l’envie de pratiquer la création graphique pour toi, pour des projets personnels ?

- J’ai été recruté chez IMCAS juste en sortant de mes études (Penninghen) et ce que j’aimais vraiment faire c’était de l’illustration traditionnelle au fusain. Depuis j’ai beaucoup de mal à lier le travail, ma vie personnelle, et ma création personnelle. Même si aujourd’hui je ne produis plus rien pour moi je continue de me nourrir des tendances graphiques, je fais preuve de curiosité et quelque part je « créer par procuration » en voyant ce que produisent les autres. 

Hop ! Dans le Grand Bain

Après cette deuxième semaine en entreprise, je peux assurer que je suis à l’aise dans mon environnement de travail (enfin presque).
Pour remettre dans le contexte je suis actuellement en stage chez Imcas, je travail alors pour différents congrès autour de la chirurgie esthétique et ophtalmique. En ce moment on à fond sur celui qui se déroulera à Paris du 3 au 5 juin au Palais des Congrès et ce sur TROIS NIVEAUX (c’est vraiment énorme comme surface).

Mon tuteur c’est Louis et… Louis est à Honk Kong.
On travaille le matin en appel ensemble et l’après midi c’est roulé jeunesse,
au boulot en mode pro pendant que Louis fait dodo.

J’aime bien la façon de fonctionner de Louis, il m’accompagne bien dans la création et me montre de nombreux outils sur InDesign que je ne connaissais pas. Il est aussi à fond dans l’idée de communiquer dans le travail et verbaliser quand quelque chose ne va pas. Je trouve ça vraiment judicieux et rassurant de savoir qu’on est écouté et que notre opinion compte.
J’avoue que ce point est assez important pour moi parce que Imcas c’est une vingtaine de personne sur site ayant tous des rôles différents et c’est vraiment déstabilisant d’arriver dans cet environnement.

Pour ce qui est de la répartition du travail on a un système de tâches où chaque personne peut ajouter une tâche à quelqu’un d’un autre département.
J’ai reçu une tâche du département commercial et franchement c’est trop chouette, j’ai l’impression d’appartenir à un tout.

Ma mission était de créer deux visuels A4 pour promouvoir le congrès et une autre activité de l’entreprise à l’occasion d’un autre congrès. Mes travaux sont assez variés, ça va de créer des publicités, adapter des templates à une charte à adapter la signalétique du congrès.

Autre avantage ? La concrétisation du travail. Tout ce qu’on fait a un but et va aboutir à quelque chose, pas le temps pour la fiction ici !
C’est un point que je trouve important à mentionner puisqu’en cours on a tendance à créer dans un contexte fictif et ce sont pas du tout les mêmes attendus au final.

Ce début de stage m’a surtout permis de me rendre compte de la préciosité des cours. Ce sont des moments de qualité dans lesquels on peut réellement s’épanouir et j’ai l’impression que cette sensation peut s’évanouir dans le monde du travail. Ce manque d’épanouissement je le trouve assez angoissant mais après ça permet aussi de se demander :

« Comment tourner les choses de façon à ce qu’elles me plaisent à moi et aux autre ? »

ou encore

« J’ai déjà eux une tâche similaire, qu’est-ce que je pourrais faire différemment pour prendre plus de plaisir à la faire cette fois ? »

Enfin ! Là ça va être le rush, plus qu’un mois avant le grand congrès et toute la signalétique reste à faire, je vous laisse avec un petit aperçu de toute la charge à produire!

aperçu de la signalétique attendue pour le congrès