Les chouquettes

Si vous avez lu ma précédente note d’étonnement vous devez vous demander « Alors est-ce que l’ambiance à changer ? »

N’ayez crainte l’ambiance au studio est toujours impeccable mais la fatigue commence à se faire ressentir. Les différents rendus s’accumulent, les boulettes de dernières minutes et les clients qui ne répondent pas nous mettent dans le mal. Mais qu’est-ce que c’est gratifiant. La pression fait partie du contrat et le sentiment de libération vaut la peine de vivre la panique précédente.

Les weekends ont vraiment une autre saveur. 

Durant de ce stage j’aurai appris plein de choses. Pas tant dans la maitrise des logiciels mais plutôt dans la méthode de travail du studio et dans la relation avec les clients. Evidemment je ne suis pas en relation direct avec eux mais j’assiste souvent aux calls sur zoom. Ce stage m’aura surtout appris à quel point c’est important pour moi de travailler avec d’autres personnes. En effet avoir le regard constant des autres sur mon travail était quelque chose de stressant au debut mais plus le temps passe et plus je me rend compte que c’est ultra bénéfique. Mes collègues ont toujours réussi à mettre des mots sur mes incertitudes et ils m’aident à trouver des solutions. Et c’est vraiment très agréable d’avoir plusieurs points de vue sur les projets. Je me dis que de travailler tout seul doit être bien difficile. 

Ce stage m’apprend aussi à me faire confiance. En effet j’arrive dans un milieu tout nouveau et au départ c’est difficile de se lancer sans avoir peur de faire n’importe quoi. Par exemple, nous cherchions un logo et un principe de couverture pour une future revue, j’ai donc moi-même pu faire plusieurs propositions totalement nouvelles. En montrant mes propositions aux autres et notamment à Antoine (le directeur artistique) j’avais peur, mon cerveau me répétait sans cesse que c’était nul et pourtant tout le monde à trouver mes propositions cools. Je suis super fière de moi. Peu à peu la confiance s’installe et je fais des propositions plus élaborées et plus originales et ça semble bien plaire à mes collègues. Je me rend compte que 80% des blocages ne sont pas techniques mais simplement un manque de confiance en soi. C’est vraiment flatteur de voir que mon travail plaît aux autres. 

Ce stage m’aura aussi appris à quel point les chouquettes au petit dej c’est cool.

Une très (trop ?) bonne ambiance

Après mon entretien zoom avec Antoine Jean le directeur du studio Funny Bones j’étais assez intimidée. Il m’avait bien rappelé de ne pas arriver en retard et m’avait donné une impression assez autoritaire. Lundi j’arrive donc à 9h30 28 rue Pétrelle et là c’est le drame. Le studio est fermé, j’appelle Antoine, il me répond « Ah désolé je viens pas au bureau aujourd’hui mais Marie (son associée) arrive à 10h » … 10h30 Marie arrive enfin, entre temps je suis allée me promener dans le quartier. Je me souviens alors du ton grave qu’Antoine avait employé pour me rappeler de ne pas arriver en retard. Il s’agissait surement d’un simple cou de pression pendant l’entretien mais je restais tout de même assez stressée à l’idée de le rencontrer. Ma première journée s’est bien passée. J’ai rencontré Marie ainsi qu’Elise une étudiante à Duperré de mon âge en stage elle aussi. Le silence a régner pendant la majorité de la journée.

Le lendemain Antoine et Marie étaient arrivés avant moi, ils me saluent tout les deux chaleureusement. Je m’installe à mon post et je remarque que l’ambiance à totalement changé. Marie raconte sans filtre ses aventures du weekend à Antoine qui rigole, il n’hésite même pas à la chambrer et se moquer d’elle. Léo et Pauline arrivent (d’autre associés), ils semblent tous être amies et se raconte leurs petites anecdotes très intimes devant moi sans problèmes. Nous sommes tous dans la même pièces, les bureaux sont organisé en une grande table, cela nous rapproche. Au début je suis un peu gênée et j’ai l’impression de ne pas être vraiment à ma place avec ces inconnus qui rigolent, chantent (oui oui ils chantent en travaillant). Mais très vite (au bout d’un ou deux jours) cette angoisse s’efface. Ça y’est je fais partie de l’équipe et je me détend, j’ose enfin raconter mes histoires et sympathiser avec les autres. L’ambiance est très agréable même si parfois vu la charge de travail je me demande comment ils sont capables de tout finir dans les temps.

Mes premières semaines se sont bien passées, mais le studio est apparemment en période de creux… Plusieurs rendus sont à prévoir dans les prochaines semaines et je me demande si l’ambiance restera la même pendant les moments de stresse.