Et l’écologie dans tout ça ?

L’écologie est une valeur cruciale de notre époque, particulièrement pour les jeunes, qui en sont très conscients des enjeux environnementaux et jouent un rôle majeur dans le mouvement écologique mondial. 

Je me suis questionnée sur la place de l’écologie dans le théâtre et la communication, notamment lors de l’événement « Lumière… sur les pratiques amateurs », où j’ai dû imprimer entre 80 et 200 programmes de salle par soirée. À noter que c’est l’un des seuls événements dont les programmes de salle sont imprimés. 

Cela m’a amenée à me demander ce qu’ils deviennent après les spectacles : sont-ils lus, conservés, bien distribués ? 

Leur impression est justifiée par l’envie de garder une trace de la collaboration entre l’artiste (intervenant), le théâtre et eux-même, apportant de la fierté aux participants et à leurs proches. Cependant, ces impressions représentent un coût pour le théâtre et laissent souvent des surplus inutilisés. À l’issue de chaque spectacle, il reste une certaine quantité de documents, surtout quand on en imprime 100 pour 130 personnes de prévue, 2h avant la restitution. Il faut anticiper les spectateurs de dernières minutes, les désistements…

C’est bien compliqué de trouver l’équilibre entre le nombre de spectateurs et le nombre d’impression

En triant la réserve, nous avons jeté de nombreux dépliants et brochures imprimés à 3 000 exemplaires. Cette situation m’a fait réfléchir à l’importance de réduire les impressions inutiles.

Une partie de ces documents est conservée dans les archives pour garder une trace des productions passés. Heureusement, les documents non utilisés sont parfois récupérés par des professeurs pour les cours d’arts plastiques, leur offrant ainsi une seconde vie.

La solution la plus écologique et pratique est de mettre en ligne les programmes de salle. Toutefois, cela soulève des questions : les spectateurs sont-ils au courant de cette disponibilité en ligne ? Les habitués et amateurs de spectacle vivant le savent généralement, mais ce n’est pas toujours le cas pour tout le monde. 

Alors comment éviter le gaspillage ? 

Pour éviter le gaspillage, seuls les programmes de l’événement « Lumière… sur les pratiques amateurs » sont imprimés, les autres sont disponibles sur le site internet, ce qui permet de gérer les quantités, zéro traces de papier.

Depuis la saison 23/24, le théâtre n’imprime plus les programmes de salle pour éviter le gâchis et réduire les coûts d’impression. Cette transition vers le numérique est-elle visible et facile d’accès pour tous ? 

Et pour la saison 24/25, le théâtre prévoit de privilégier le numérique (écrans télé, vidéos, panneaux publicitaires animés) aux affiches fixes. Cela montre un certain désintérêt pour l’image fixe. 🥲

Il est crucial de penser à l’écologie. Pour moi, si l’impression est maintenue, il faut imprimer en petite quantité ou le strict essentiel et à la demande si nécessaire, surtout pour des événements particuliers comme Lumière, Immersion Danse, Électrochic, les cahiers pédagogiques, la brochure de saison et les dépliants mi-saison et d’exposition. Le reste peut être entièrement numérique car ce ne sont pas des temps fort !

Le passage au numérique pose également des questions concernant les spectateurs plus âgés, souvent attachés au papier. Le théâtre a mis en place des QR codes pour accéder facilement aux programmes de salle et au site internet. Cette solution semble bonne en théorie, mais en pratique, il faut la rendre plus visible et accessible, notamment pour les spectateurs plus âgés qui peuvent ne pas être à l’aise avec cette technologie.

QR Code

Il est important de trouver un équilibre entre numérique et imprimé pour satisfaire tous les publics sans en négliger aucun. Le numérique présente des avantages comme la réduction des impressions inutiles, mais il est essentiel de conserver une part d’imprimé pour maintenir une certaine matérialité et proximité avec le spectacle et le lieu, tout en veillant à limiter les quantités imprimées.

Trouver la bonne jauge, le bonne équilibre entre numérique et imprimé vis à vis des différents publics

Rarement parfait du premier coup

Depuis le début de mon stage, j’ai été confronté à divers retours clients, positifs, négatifs, ou aucun. Et à différents types de clients (artiste, compagnie, association ou membre de l’équipe du théâtre).

J’ai l’habitude des retours des professeurs, mais là, je fais face à de vrais clients. Tout devient plus concret, surtout quand il s’agit de la production d’un gros spectacle ou de satisfaire un artiste rigoureux.

L’un des premiers retours clients marquants ne fut pas le plus agréable. Un soir, on nous informe en urgence que la metteuse en scène, mécontente, menace d’annuler sa dernière représentation, prévue dans une salle comble, car une erreur dans la distribution sur le site de la billetterie s’était glissée. La réaction fut immédiate : l’erreur fut rectifiée, et nous avons pris des précautions pour nos supports de communication sur ce spectacle. Cette expérience m’a appris à être adaptable, flexible, réactif et à garder mon sang-froid face à des clients parfois énervés.

D’autres retours, moins tendus, ont concerné les programmes de salle que j’ai réalisés et envoyés aux productions des compagnies. Les délais de réponse variaient : certains réactifs dans la journée, d’autres prenant plusieurs jours, voire ne répondant pas du tout. Heureusement, la plupart validaient le programme après quelques modifications rapides (distribution, biographie…). En cas d’absence de réponse, nous publions le programme après relecture interne. Les retours échelonnés compliquaient parfois le travail, obligeant de multiples reprises et exports du document.

Les retours sur la communication sur les réseaux sociaux étaient divers : l’administration d’un théâtre partenaire appréciait notre travail, tandis que quelques rares artistes trouvaient notre communication insuffisante à leur égard. Parfois, les compagnies demandaient de modifier des publications déjà diffusées, notamment pour le son qui ne collait pas à leur spectacle.

J’ai également reçu des retours pour la conception et la mise en page d’un cahier pédagogique pour l’exposition actuelle, venant de diverses personnes et services (production, communication, secrétariat général, relations publiques). Les retours, bien que longs et répétitifs, m’ont permis d’améliorer le cahier, et je suis satisfait du résultat final. Malheureusement, tous ces retours on fait trainé sur plusieurs semaines la version finale.

AAAAAAAAAHHHH … la brochure !

En plein dedans, c’est le boom. La brochure est l’un des supports de communication imprimés les plus importants, surtout avec la présentation de la saison qui approche. Elle met l’équipe sous tension, d’autant plus que les délais pour le BAT ne sont pas respectés et que les premiers jais de brochure laissent à désirer.

Pour obtenir une brochure correcte :

· sélectionner les images et le traitement graphique, rédiger les textes des spectacles et les envoyer à la graphiste (la graphiste crée les 1ères versions de brochure)

· envoyer les doubles pages de la maquette à chaque compagnie et attendre leurs retours.

Les échanges sont parfois moralisateurs. Certains sont contents, d’autres mécontents du texte ou de l’absence de mention de la production. Cela nécessite de nombreux échanges pour expliquer nos choix.

· renvoyer les modifications à la graphiste

puis :

boucle de la relecture brochure, pendant plusieurs jours et semaines jusqu’au BAT

Certains retours (distribution, droits d’images, horaires…) entraînent des conséquences en chaîne, affectant non seulement la brochure mais aussi le site internet et d’autres documents annexes, nécessitant une réaction rapide pour adapter les contenus. Les retours clients, bien que parfois difficiles à gérer, sont essentiels pour actualiser les données des spectacles et améliorer les supports de communication. Apprendre à laisser passer certains échanges négatives sans surenchérir est crucial pour maintenir de bons contacts et gérer les pressions inhérentes à ce milieu.

Heureusement, que de manière globale les retours sont plutôt positif !

Jauge des retours clients sur les modifications de divers supports de communication

Une onde de bonheur !

Façade du théâtre de L’Onde

Lundi marque le début de mon stage à L’Onde ! Situé à Vélizy, L’Onde est un théâtre, une scène conventionnée d’intérêt national – Art et Création pour la danse, embrassant la culture contemporaine.

Aimant la culture, ce stage représente pour moi une opportunité de me plonger au cœur de la culture et d’y découvrir l’envers du décor, comme une infiltrée 😉

Dès mon arrivée, je suis frappée par l’ampleur du théâtre. Les premiers jours sont un dédale, les espaces se ressemblent et il est facile de s’y perdre. Un vrai labyrinthe ! Tous les espaces sont blancs, ce qui donne une froideur au lieu. 

Centre d’Art, suite du démontage
de l’exposition « WAOUH » de V. Perrottet

Mais ma première impression est vite contrebalancée par l’atmosphère conviviale qui règne. L’équipe, composée d’une trentaine d’employés permanents, sans compter les vacataires et intermittents, me fait me sentir rapidement chez moi. Parmi eux, Karine, responsable de la communication, joue le rôle de ma tutrice. Priscilla, chargée de communication, est ma collègue de travail et ma compagne de bureau, partagé avec trois autres responsables publiques, créant parfois une cacophonie joyeuse.

plan du bureau partagé

Malgré l’agitation, l’équipe respire la chaleur humaine. Cette ambiance détendue tranche radicalement avec le cadre scolaire auquel je suis habituée. Chaque journée est marquée par cette convivialité.

Pourtant, des tensions ponctuent le quotidien. Les échanges avec la graphiste ou avec une metteuse en scène exigeante, me confrontent rapidement à la réalité du milieu. Mais, ces défis font partie intégrante de l’apprentissage et du milieu professionnel.

Malgré des différends et la pression constante pour préparer la prochaine saison, l’atmosphère reste sereine. Les mercredis, toute l’équipe attend avec impatience les desserts réconfortants (gaufres, crêpes, gâteaux…) que Sophie prépare. Cela devient des moments de complicité, renforçant la cohésion de l’équipe.

La rencontre informelle avec la photographe Namsa Leuba illustre cette ambiance détendue. Le discours du directeur, loin des formalités attendues, transforme la rencontre avec l’artiste en moment de pause décontractée autour d’une table garnie de gâteaux ! 🤩

Montage de l’exposition « Tropicadelic » de Namsa Leuba au Centre d’Art de L’Onde
(Vernissage samedi 27 avril 2024 😉 )

L’organisation du travail surprend également. J’ai une liberté et une confiance qui met données dès le début de mon stage. Cette autonomie s’étend aux horaires de travail et aux missions, offrant une bouffée d’air dans ma routine.

La richesse culturelle est palpable à chaque instant. Les échanges avec les collègues élargissent mes références artistiques et du spectacles vivants. La diversité des missions confiées, du site internet, programme de salle à la présentation de saison, enrichit mon expérience.

Programme de salle et vidéo de soirée

De plus, le stage est jonché de rencontres, de discussions, d’échanges comme avec Vincent Perrottet, Namsa Leuba, Marion Conejero, les comédiens, les metteurs/metteuses en scène et les productions des différentes compagnies…

Montage dans la grande scène de la pièce de théâtre Iphigénie d’Anne Théron & Tiago Rodriguez
Montage dans la grande scène de la pièce de théâtre Odyssées 2020 de Noémie Rosenblatt

La jeunesse de l’équipe surprend. L’image traditionnelle du théâtre est bousculée par cette moyenne d’âge jeune. Cette vitalité se reflète dans l’énergie déployée au quotidien.

Pourtant, des obstacles surgissent. La dépendance du théâtre à la mairie, notamment pour le matériel informatique, devient contraignante. Les problèmes techniques ont affecté ma manière de travailler, nécessitant des solutions de substitutions en attendant des améliorations.

Malgré ces défis, je m’épanouis dans cet environnement stimulant et joyeux. Chaque jour apporte son lot de découvertes et d’apprentissages, confirmant ma passion pour le monde culturel et le spectacle vivant. J’espère que cet enthousiasme envers la culture et l’art se poursuivra !