Atteindre son objectif

Pour atteindre quelque chose il faut se fixer un objectif. Trouver la chose qui nous motive et nous pousse à réaliser ses projets. C’est une grande question qui se pose surtout quand on pense au travail. On apprend un métier pour gagner de l’argent et pouvoir vivre. Mais cela va plus loin. Je pense qu’il faut savoir trouver un but à notre vie alors pourquoi pas dans le travail. Le métier de graphiste est avant tout un métier de passionné. La majorité fait cela par passion et cette passion s’est éveillée pour moi au lycée ce qui m’a donné ensuite pour but de rejoindre une formation dans ce domaine. Une fois dans la formation, les projets réalisés et l’apprentissage reçu est de moins en moins perçu comme du travail car l’on prend de plus en plus de plaisir à imaginer, créer, réaliser des choses concrètes. 

C’est cette question que je me suis posé lors de mon stage : Quel est mon objectif ? Hormis la mission donné par mon tuteur j’ai décidé de me fixé des objectifs personnels qui m’ont permis de me booster dans mon travail et qui m’ont permis de surmonter parfois l’ennui et l’échec. 

Premièrement il était difficile pour moi de réaliser tout ce que j’avais en tête sur After Effects car j’ai vite trouvé mes limites. En me fixant un objectif et en me s’imposant des contraintes, cela me permet d’apprendre par moi même en me renseignant sur internet, en cherchant de l’inspiration dans des tutoriels et de prendre le temps de tester des nouvelles choses que je n’avais pas l’occasion de faire auparavant. L’objectif était de ne pas se contenter de mes compétences mais de les dépasser et de les améliorer. C’était le moment parfait pour essayer de trouver des solutions par sois-même et dans le cas où je n’en trouvais pas il fallait que je trouve un autre moyen de procéder. 

Deuxièmement j’ai eu énormément de temps accordé pour réaliser ma mission pour l’entreprise. Je ne voulais pas me presser donc je respectais simplement les dates de rendu que l’on me donnait. J’essayais de ne pas foncer tête baissé dans le projet ce qui je pense m’aurait vite bloqué et je n’aurai pas pu rendre quelque chose de bien terminé. Je travaillais donc un peu tout les jours sur la vidéo que j’avais à produire et dès que je commençais à trop réfléchir pour rien j’arrêtais. J’avais besoin de retrouver de l’inspiration et ce n’étais pas en restant devant After Effects que j’allais trouvé une solution. Je décidais donc de passer sur des projets personnels. J’ai recoder entièrement mon site, retravailler mon identité visuelle (logo, cv, carte de visite). Je me suis donné des objectifs annexes. Même si je n’avançait  pas sur le projet principal de mon stage, j’avais quand même de la motivation et l’impression d’avancer et de réussir quelque chose. Ces petits projets que j’accomplissais à côté m’ont aidé à trouver des solutions dans mon projet de stage. Je me suis placé dans une dynamique de travail où je n’étais pas lassé de mon travail car j’avais un but et un objectif à atteindre.. J’avais toujours quelque chose à accomplir pendant ces deux mois. Et travaillant seul, cela m’a permis de me focus sur moi et de me forcer à prendre des initiatives pour faire. 

J’ai finalement rendu le travail que j’avais à faire avec deux semaines d’avance sans m’être presser pour autant. On m’a donc attribué une autre tâche qui était encore plus simple et qui m’a permis de continuer sur mes projets personnels.

Habileté à s’adapter

La mission qui m’a été attribuée lors de mon stage était très claire et précise. Je devais concevoir une vidéo présentant une plateforme de cours en ligne sur les nouvelles technologies. J’ai donc consacré pratiquement les deux mois de stage à cette tâche. Je me suis alors vite rendu compte que je ne réalisais pas un stage mais plutôt une commande à un client. Je suis le graphiste et mon employeur est le client. C’est un peu le relation que j’ai eu avec mon tuteur durant mon stage. Je n’ai pas eu beaucoup d’interaction avec les autres employés, à part pour les pauses déjeuner. Je n’étais pas très bien intégrer dans l’entreprise ce qui me donnait cette impression de travailler en freelance. Le client m’avance son projet, ici c’était mon employeur qui souhaitait une vidéo en motion design. Il ne connaissait pas très bien le métier de graphiste et de motion designer. Je savais donc qu’il n’avait rien à m’apprendre au niveau technique et que sur ce point j’allais me débrouiller seul. Ayant réussi l’entretien en montrant mon portfolio et mes travaux je savais que mes compétences leur suffisait pour ce que je devais faire. C’était donc à moi de faire des efforts sur ma méthode de travail pour produire quelque chose qui allait leur plaire. Cette fois ci mon travail n’allait pas être juger par mes professeurs ou mes camarades de classes qui connaissent le métier mais par quelqu’un qui n’en a aucune notions. C’était le moment parfait de se confronter à un vrai client en quelque sorte. On m’a laissé très libre au début je devais proposer une première version au bout de 1 semaine. J’ai travaillé par la suite sous forme d’entonnoir. J’ai réalisé plusieurs versions, fait plusieurs rendus et reçu plusieurs retours pour pouvoir améliorer la vidéo pour qu’elle soit parfaite. 

Mais pendant toute cette phase de projet j’ai eu besoin de prendre des initiatives et faire preuve d’une grande autonomie. Comme je l’ai dit précédemment, mon tuteur ne connait pas trop le métier de motion designer et ne sait pas avec quel logiciel opérer. Il a payé un abonnement à un logiciel d’animation 2D vulgarisé et m’a demandé de l’utiliser pour réaliser la vidéo. Le logiciel s’appelle Toonly et possède des scènes et des personnages avec des animations prédéfinies. Ne connaissant pas ce logiciel, j’ai essayé de faire quelques animations dessus et je me suis vite rendu compte qu’il était très limité comparé à la suite Adobe. Il ne me permettait pas de faire tout ce que je voulais faire. Mon tuteur pensait que ce logiciel suffisait et m’a demandé de réaliser la vidéo dessus. Je lui ai donc fait comprendre que j’étais plus à l’aise sur After Effects et que je pourrai réaliser de meilleures animations dessus. Il n’était pas de cet avis au départ et pensait que les animations prédéfinies avaient un rendu plus professionnel et qu’elles  lui feraient gagner du temps. C’est là que j’ai dû lui prouver le contraire en continuant de travailler sur After Effects et pour comparer avec les précédentes vidéos que j’avais faite sur Toonly. Il a bien vu que cela était beaucoup mieux et était très content du résultat.

La vidéo allait être destinée aux réseaux sociaux. Etant seul sur ce projet je devais faire attention à tous les aspects de la vidéo : l’étude de l’entreprise, l’analyse de la cible, l’écriture du script, le storyboard, l’aspect commercial, l’enregistrement de la voix off et enfin les animations. Il a fallu que je m’adapte. Je n’ai peut être pas appris grand chose au niveau technique mais j’ai dû être force de propositions, faire preuve d’initiatives et d’autonomie dans la réalisation de ce projet.

Stage déguisé

La recherche de stage a été très compliquée et plus difficile que prévue. Contraint par une durée de 3 mois maximum à partir de laquelle les employeurs sont obligés de nous payés, cela restreint les offres de stages car les entreprises privilégient des stages plus longs (6 mois en général). La recherche a été d’autant plus secouée par les récents événements dû à la crise sanitaire et au confinement. L’obtention d’un stage était devenue presque impossible et beaucoup d’étudiants se sont malheureusement retrouvés sans rien. Pour trouver mon stage j’ai donc fait une concession sur sa durée ce qui ne m’a pas permis d’être payé. 

J’ai remarqué durant mes recherches (hormis les candidatures spontanées) que certaines offres étaient en quelque sorte du salariat déguisé. Cela provient souvent de « start-up » qui n’ont pas les moyens de financer les services d’un vrai designer graphique. Ces entreprises ne connaissent pas le milieu du graphisme et ne sont pas informés sur les logiciels utilisés par exemple. 

J’ai fait un entretien après une candidature spontanée pour un stage en graphisme ou motion design et ils m’ont accepté. Mais les tâches que je devais effectuer n’étaient pas du tout celles d’un designer graphique et ne répondaient en aucun cas à mes attentes et à mes compétences. Je pense, en prenant l’exemple de cette entreprise, qu’elle avait pour but de profiter de moi car dans la détresse de ne pas avoir de stage j’ai failli accepter leur offre. Je n’avais pas encore signé ma convention avec eux qu’ils se permettaient de m’appeler le soir pour que j’effectue un travail pour eux alors que mon stage était censé commencer 1 mois plus tard. Je me suis donc rendu compte que les règles et les lois notamment concernant les stages ne sont parfois pas respectées par les entreprises. Et cela n’est pas étonnant. Les entreprises se servent donc de stagiaires pour effectuer un travail qui aurait pu être attribué à un employé. 

Dans mon cas, j’ai finalement trouvé mon stage après le confinement dans une start-up. Il se trouve que leur effectif est très réduit car il n’y avait seulement que deux salariés en CDD. Les autres personnes étaient soit en alternance, en stage ou en contrat d’auto-entrepreneur. Leur situation est donc simple, ils ne recrutent que des personnes qui ne vont pas beaucoup leur coûtés. Ils embauchent des stagiaires pour environ 2 mois pour ne pas avoir à les payer. Mais le problème est que les stagiaires et les alternants occupent des postes clés dans l’entreprise ce qui est mauvais pour elle. Leur effectif change souvent et cela crée de la désorganisation dans l’entreprise. Leurs projets avancent au ralenti et c’est bien dommage. J’ai remarqué cela au bout de quelques jours de travail. J’avais un regard extérieur et je n’étais pas vraiment impliqué dans leur projets. J’avais assez de recul pour m’en rendre compte. J’ai discuté avec les alternants et les stagiaires sur ce point et certains avaient le même ressenti. 

Dans l’entreprise aucune personne n’avaient de lien avec le design graphique à part une qui était également en stage pour refaire leur identité graphique. De mon côté, j’avais pour tâche de créer des vidéos en motion pour promouvoir leurs produits. Je voulais en venir au fait que je n’ai pas effectué un stage mais plutôt un travail en freelance non payé. Je n’essaie pas de dénoncer quoi que ce soit, je raconte juste mon expérience et ce qui en est ressorti. Je trouve que beaucoup d’entreprises essaient de profiter des jeunes étudiants recherchant un stage dans le cadre de leurs études. Car si nous ne trouvons pas de stage cela met en péril l’obtention de notre diplôme et donc beaucoup d’étudiants en difficulté pour trouver leur stage sont prêt à accepter n’importe quel poste à défaut d’être de réels stages.