L’auto-apprentissage dépend-il toujours d’un cadre et d’un accompagnement ?

Cela fait maintenant une semaine que mon stage en entreprise a pris fin.

Ces derniers mois j’ai principalement travaillé en tant que monteuse vidéo sur des interviews et documentaires ce qui me changeait des tâches que j’effectuais depuis le début du stage. L’avant/après entre le début et la fin était pour moi très différente, dans les tâches effectuées comme dis précédemment, mais aussi dans l’encadrement, la méthode de travail et l’apprentissage.

En effet, lorsque je suis arrivée mon travail était supervisé par mon tuteur, ce qui est sensé évidemment, et je connaissais bien les logiciels avec lesquels je travaillais. Mon apprentissage passait par mon tuteur, l’environnement et les observations que j’effectuais.

Ainsi, cette période d’accompagnement initial m’a permis de me familiariser avec les attentes de l’entreprise et d’être plus précise techniquement sur les logiciels. 

Mais cela à changé lorsque l’on m’a lancé sur différents montages impliquant des outils et logiciels que je ne maîtrisais pas encore, je ne les avais même jamais ouvert. Je pensais que la méthode d’apprentissage serait la même et que mon tuteur en ferait partie mais il ne les maîtrisait pas non plus. Il m’a donc encouragé à explorer par moi-même ces logiciels.

Dès lors, s’en ai suivi des jours à chercher des tutoriels, à essayer, à rater et à recommencer. C’était une période très stimulante m’évoquant mes débuts en graphisme.

Apprentissage de l’étalonnage vidéo sur Première Pro

Ainsi, pendant cette période de stage j’étais un peu en auto-apprentissage avec une démarche personnelle, un effort de recherche et d’expérimentation autonome. Cependant, il y avait tout de même un cadre avec des attentes précise.

Je me suis donc demandé: peut-on véritablement évoluer de manière autonome, ou un encadrement et un accompagnement sont-ils toujours indispensables à la progression ?

Même si j’étais livrée à moi-même pour comprendre ces nouveaux outils, je n’étais pas totalement seule. Il y avait des délais, des attentes, des rendus à faire. Cela suffisait à poser un cadre autour de mon apprentissage, même s’il était moins visible. J’étais libre d’expérimenter, mais dans une direction précise. C’est ce mélange de liberté et de contraintes qui, je pense, m’a fait progresser.

Avec du recul, je réalise que l’auto-apprentissage a toute sa place, surtout dans un domaine comme le graphisme ou le montage, où les outils évoluent sans cesse. Mais on n’apprend jamais complètement seul. Il y a toujours quelque chose autour de nous, un objectif, une personne, une structure, qui guide, même indirectement, notre progression.

Progression d’apprentissage

Le fait de devoir me débrouiller avec des logiciels que je ne connaissais pas m’a obligée à sortir de ma zone de confort. C’était difficile, mais très formateur. Et même si mon tuteur ne maîtrisait pas ces logiciels, il restait présent pour m’encourager, pour échanger, pour me rappeler les objectifs finaux.

Je pense donc qu’on ne progresse pas seul au sens strict. Même dans l’auto-apprentissage, on s’appuie toujours sur un cadre, sur un environnement ou sur des interactions. Ce stage m’a permis de comprendre que l’autonomie ne veut pas dire isolement, et que l’apprentissage, pour être vraiment efficace, a besoin à la fois de liberté et de repères.