Déléguer, c’est bien

Tout comme au début de mon stage, cette deuxième partie a des points positifs et des points négatifs. Globalement, je suis toujours satisfait, mais mes espoirs passés s’avèrent peut-être trop grands. En effet, en écrivant mon premier article, je pensais pouvoir affirmer par la suite mes compétences de graphiste, et être un peu moins perçu comme étant « le stagiaire ».

Malheureusement, j’ai rencontré un très gros obstacle. Ma supérieure Anne-Noëlle a vraiment du mal à déléguer, et garde pour elle une grande partie des travaux graphiques.

Suite à mon travail d’animation précédent, on m’a demandé de produire un tas d’autres vidéos dans le même style, pour présenter les différentes catégories de spectacles de la saison.

Déclinaisons de ma première animation

Après cette longue tâche extrêmement répétitive et dans laquelle j’ai été limité créativement parlant, il s’est écoulé de longues journées sans travail graphique. Je recevais des tâches administratives ou je préparais des programmes cinéma, sans pouvoir toucher aux visuels plutôt datés.

Le deuxième point négatif touche à l’organisation globale de l’entreprise. On m’a expliqué et j’ai pu remarquer que tout se préparait en retard, notamment la communication des différents événements. Le retard entraînant d’autres retards, la plupart des missions qu’on me donne doit être rapidement effectuée. Par exemple, on m’a demandé de produire une série d’affiches pour une exposition dans un de nos lieux culturels en 30 minutes. La rapidité prime souvent sur la qualité et j’ai du mal à ne pas prendre le temps nécessaire pour avoir un résultat plus satisfaisant. Dans ce cas-là, je suis rarement fier de mon travail.

Cependant, je n’utilise plus du tout Canva et je peux maintenant me concentrer sur Indesign et Photoshop. L’ambiance générale est toujours très bonne, et en connaissant de plus en plus mes collègues, je me concentre depuis quelques semaines sur des projets graphiques, comme repenser l’identité d’un cinéma de la ville. Malheureusement les retours de ma cheffe sont parfois illogiques et pas vraiment précis, le problème étant qu’elle souhaite avoir une identité s’appuyant sur plusieurs autres identités.

Premier visuel proposé
Variantes
Identité choisie, en cours de création

Avec les projets que je rends, je découvre ce que c’est que d’avoir de nombreux retours, qui se contredisent parfois, non pas venant d’un client mais de ma supérieure. J’imagine que c’est une étape nécessaire, même si je pense avoir trop de contraintes et des instructions pas assez claires. 

Ceci-dit, j’ai beaucoup plus de temps à ma disposition, et j’ai toujours la satisfaction de savoir que ce travail est utile, car le programme du cinéma est distribué et affiché aux arrêts de bus de la ville.

J’apprécie toujours mon stage, je découvre les aspects attrayant du secteur et ceux qui le sont moins. Dans tous les cas, c’est une riche expérience et je m’habitue à « aller travailler », je crois pouvoir me fondre dans le moule de la société capitaliste. Je me rends compte que les valeurs de l’entreprise et ses priorités jouent énormément sur la façon dont je vais travailler, et je vois à quel point être entouré de collègues sympathiques pousse à être productif.